lundi 29 octobre 2012

Mi trabajo de espanol

Voilà à quoi ressemble le travail d'espagnol d'une lycéenne en terminale ES, qui ne s'est jamais considérée comme extrêmement douée et talentueuse en espagnol (loin de là). Nous avons analysé une photo sur laquelle trois hommes se tenaient debout, les mains attachées, le visage caché, une vague prête à les engloutir. Il fallait se mettre à la place d'un des trois hommes et dire à quoi nous pensions. Voilà le texte que j'ai envoyé cet après-midi à ma prof d'espagnol.

Yo marchaba hacia un mundo desconocido. Mis manos atadas empezaban a estar dolorosas. Por no querer estar matado, intentaba desatar el nudo de las cuerdas que me impedían mover mis manos, sin embargo no lograba desatar este nudo. “¿Dónde estoy?” yo pregunté, pero solo me respondió el silencio. Quería huir, quería correr detrás de la libertad, quería, quería, quería… Quería demasiadas cosas, como hablar con mi mujer Esperanza o ver mi hijo José.

Me tenía en pie, derecho, sabía que iba a morir, por consiguiente tenía la intención de dejar el mundo haciendo frente al régimen, mostrando que no tenía miedo. A falta de poder echar una mirada dura a los militares que me acompañaban a causa de mi cara escondida, podía al menos mostrar con mi cuerpo que iba a luchar hasta mi muerte. Pensé a mi pase, a todas mis errores, al hombre que era algunos meses antes.

El hecho es que soy un hombre normal. Mi vida era un sueño, no tenía problemas en la medida en que no luchaba en contra del régimen. En un primer tiempo, ignoré el golpe de estado el 24 de marzo en mi país, ignoré la dictadura que impusieron a los militares, ignoré los esfuerzos de la población para acabar con las injusticias, las desigualdades, la dictadura. En efecto, estaba a punto de volverme un optimista padre. No obstante, la situación fue de mal en peor. Los militares querían acabar con toda forma de movilización popular, con protestas, reclamaciones, críticas… Las nuevas leyes eran durísimas. La situación, con todas las desapariciones y los asesinatos, puso de relieve los horrores cometidas.

Después pensé a mi futuro, al hombre que habría podido volverme. Abrí mis ojos. Estaba aterrorizado, solo podía ver el negro, el vacio. De repente, tuve una visión: vi un pequeño niño, de 5 o 6 años, quien lloraba a lágrima viva. Sus ojos, azules como el cielo, eran del mismo color que los ojos de su madre, y que los míos… “¿Porque me has abandonado, papa?” me dijo. Su voz temblaba. Quise estrechar mi hijo entre mis brazos pero el niño dijo “¡Has preferido morir para tus ideas políticas mientras que tenía un bebé, me has abandonado!” y desapareció.

Tenía razón. Para mis ideas políticas, para mis valores, iba a morir, y pensaba al niño que iba a dejar. No quería morir, me gustaba la vida. No quería dejar un vacío en el corazón de José, no quería dejarlo solo, sin padre y sin saber la verdad a propósito de mi muerte. “Está fuerte, José. Y Está feliz”, yo pensé. Lloraba.
Oí un ruido que me hizo sobresaltado. ¿Quién era? ¿Los militares? En voz baja, dijo adiós al mundo, a José, a Esperanza. José apareció de nuevo. ¿Era una visión? No lo sabía pero estaba aquí, mirándome. “Estoy orgulloso de tú…” murmuré. Sonreí, sonrió también. Estaba aprovechando de esta última imagen de José cuando desapareció de nuevo. No lo vería otra vez.

dimanche 28 octobre 2012

Le stress et moi

Je suis quelqu'un de naturellement stressé, c'est un fait que vous avez certainement tous remarqué. J'entends souvent "Mais Esmeralda, tu stresses trop !", "Calme-toi, arrête de stresser !" comme si ces paroles allaient changer quoique ce soit à ce que je ressens, comme si un beau jour, j'allais me réveiller et déclarer "Mais oui tiens, je vais arrêter de stresser, quelle bonne idée, pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ?".

Mon stress remonte à loin. Je me revois encore en primaire, j'angoissais très souvent, pour tout et rien. Puis, préoccupée par les notes, par ces abrutis qui se moquaient de moi, j'ai stressé au collège. Puis, préoccupée par mon avenir, j'ai stressé en seconde, en première, en terminale. Avant chaque contrôle, mais aussi après, j'angoisse, mon esprit est envahi par la peur d'avoir une mauvaise note.

Vous pourriez alors vous demander, à juste titre, comment ça va être en prépa si déjà au lycée je passe mon temps à paniquer. En fait, je ne vois pas les choses de la même façon que vous les voyez sûrement. Au fond, en dehors des moments intenses comme les oraux et oraux blancs de bac, je ne stresse pas plus qu'au collège. Je dirais même que d'une certaine manière, c'est l'inverse qui se produit. Au collège, en plus d'avoir peur des mauvaises notes, je n'étais pas bien dans ma peau à cause des moqueries très fréquentes. Je me couchais tard (... ce qui est toujours le cas...), et parfois le stress remontait avec une telle force que je pouvais passer une soirée à pleurer.

Aujourd'hui, je me sens mieux dans ma peau. J'ai des amies brillantes et adorables, je suis dans une bonne classe, et malgré l'angoisse des notes, malgré mon manque de confiance en moi, malgré cette question épineuse de l'orientation qui me perturbe énormément, je peux affirmer que je vais bien. Un coup de blues par-ci, un coup de stress par-là, et ça va mieux. J'arrive un peu mieux à me mettre au travail, aussi : au lieu de me lamenter et de paniquer, je m'y mets, ce qui m'évite des moments de stress et de culpabilité. Je travaille parfois assez tard, quand je me suis mal organisée, puis je me couche, et dans ces cas-là je suis tellement fatiguée qu'au lieu de penser à mes devoirs, je pense au bonheur de retrouver mon lit (il en faut peu pour être heureux).

Pour en revenir au lien entre stress et prépa, je ne pense pas que la prépa (si je suis prise évidemment) va générer plus de stress que je n'en ressens aujourd'hui, que je n'en ressentais au collège. Au fond, il y a toujours quelque chose qui m'angoisse, qui me perturbe, que ce soit une raison anodine ou importante, mais je pense que j'ai tout de même appris à vivre avec. Je me mets à penser à l'objet de mon angoisse aussi rapidement que je l'oublie, je l'oublie aussi rapidement que j'y pense. La prépa, ce sera plus intense au niveau du travail. Au niveau du stress, je suis habituée, et très franchement, je ne pense pas que ça empirera.

Au fond, je ne vais pas vous mentir, mais le stress c'est très désagréable. Mais il est en moi, je le sais et je ne pourrai jamais m'en débarrasser, quoiqu'on me dise. Et s'il y a une chose qui m'exaspère, ce sont bien ces professeurs qui me répètent "Tu stresses trop", sur un ton de reproche, alors que je n'y peux rien, que je ne les embête pas avec ça et que je ne me suis jamais plainte auprès d'eux.
Le stress, je peux m'en accommoder, m'y habituer, le laisser simplement cohabiter avec moi plutôt que de m'épuiser à essayer de le repousser. La seule chose que je vais m'employer à faire, en revanche, c'est d'éviter d'être à cran au lycée et de me calmer un peu, de laisser ma révolte contre l'injustice à la maison, d'être moins susceptible même si bien souvent j'ai des raisons d'être en colère. Ce ne sera pas facile, mais je vais essayer. Et le stress, il restera, et c'est très bien comme ça. Après tout, c'est grâce au stress que j'ai toujours eu des notes correctes, parce qu'au collège, j'étais plutôt le genre de fille qui voulait des bonnes notes pour ne pas se faire gronder par ses parents (ce qui a bien changé aujourd'hui).

samedi 27 octobre 2012

La confiance en soi, ça se mérite

Le titre de cet article peut vous paraître un peu étrange, c'est vrai, mais vous verrez qu'il représente finalement bien mon état d'esprit. Ca fait un moment que je n'ai pas posté, deux semaines si je ne me trompe pas. J'ai écrit une ébauche d'article mercredi, sur l'escalade, mais il était beaucoup trop long et je n'ai pas encore eu le courage de le relire pour enlever des passages, peut-être le posterai-je dans quelques jours. En deux semaines, il y a le temps de se passer pas mal de choses dans une vie de lycéenne, si bien que je ne sais pas par où commencer. J'aurais beaucoup de choses à dire, je voudrais, par les mots, vous donner un aperçu de mes pensées un peu tourmentées, vous décrire mes émotions. Mais sais-je seulement moi-même ce que je ressens vraiment ?

Pour commencer, je vous dirai que le premier trimestre est terminé. J'attends encore des notes dans plusieurs matières mais je vous donner un aperçu très très approximatif de mes moyennes :
SES : 13,65  ;  Maths : 15,5  ;  Spé maths : 18  ;  HG :10  ;  HG en anglais : 9  ;   Espagnol : 15,2  ;  Anglais : 16,44  ;  Sport : 11  ;  Philosophie : 14  ;
Et, d'après mes calculs très approximatifs, j'obtiendrais une moyenne générale de 13,5, ce qui n'est pas brillant. Ce que je constate : j'ai un niveau plutôt homogène... Excepté en histoire et géographie. Je ne m'étendrai pas sur les raisons de cette moyenne assez basse, je dirais simplement que c'est une combinaison de plusieurs facteurs de production (manque d'intérêt profond pour la matière, difficultés en croquis, difficultés à apprendre 17 pages de cours en une semaine, prof très exigeante..).
Pour la prépa, 13,5 de moyenne générale avec une mauvaise moyenne en HG, ce n'est pas suffisant. Du tout. Dans la prépa où je veux postuler, celle de mon lycée, 10% des élèves sont acceptés, d'excellents élèves postulent.

Je n'ai pas répondu à vos derniers commentaires tout simplement parce que j'avais l'intention de reparler de l'orientation dans cet article et de reparler de la prépa. Où en suis-je dans mes réflexions ? Je suis de nouveau très motivée pour faire une prépa, bien que complètement découragée. Surtout que de mon point de vu, le premier trimestre est toujours le plus facile : pas mal d'interros de cours, des DS plus faciles pour commencer. J'ai de nouveau très très envie de faire une prépa, plus que jamais. C'est ce qu'il me faut, c'est pour moi. Et malgré mon âme procrastinatrice, malgré le fait que je ne vise pas de concours, malgré le fait que j'ai cette impression d'être moins intelligente que d'autres personnes qui vont demander une prépa, je sais que c'est ce qu'il me faut, que ça me plaira, que je veux la prépa. J'aime presque toutes les matières qui y sont enseignées, et je pense avoir les capacités physiques pour tenir (cette semaine par exemple je me suis couchée trois fois de suite à minuit, grande procrastinatrice du sommeil que je suis, et je n'étais pas complètement crevée).

Cette semaine j'ai rencontré, avec quatre autres élèves, un prof d'SES de prépa de mon lycée, lycée dans lequel je veux postuler en premier choix. EXCELLENT. Ce prof, très grave, sérieux, qui semblait un peu fatigué, est en fait génial. Il parle de façon très claire, il est intelligent, il est gentil. C'est ce genre de prof que je rêve d'avoir en prépa. Il nous a parlé de la prépa B/L, des spécifités de mon lycée (comme celle de demander une lettre de motivation), de la façon de recruter... Bref, je ne vous raconterai pas tout en détail, parce que le rendez-vous a duré plus d'une heure et que j'ai pris six pages de notes. Mais, à la fin de l'entretien, le professeur nous a proposé d'assister à un de ses cours de prépa, un vendredi de 17h à 18h. VOUS VOUS RENDEZ COMPTE ? Je vais vite le contacter.

Seulement je suis triste, car je ne pense pas que je serai prise. On me dit souvent que je suis trop stresssée, on ne cesse de me dire "Mais si Esmeralda, tu seras prise !" mais je sais bien que ces paroles ne sont là que pour me rassurer, que personne ne peut savoir si je serai prise ou non, qu'en voyant mon dossier on aurait plutôt tendance à dire que je ne serai pas prise. Cinq bulletins compteront dans le dossier (14,1 de moyenne générale, bonnes appréciations / 12,9 de moyenne G, appréciations médiocres en anglais et en français / 14,8 de moyenne G, très bonnes appréciations notamment en français / autour de 13,5, appréciations à voir).. Epreuves anticipées : 12 à l'écrit, 18 à l'oral, 17 en sciences, 20 en TPE. Mon évolution est plutôt irrégulière, je baisse, je progresse, je baisse. Il n'y a pas un progrès constant d'un bulletin à l'autre.

J'en reviens alors à mon titre : la confiance en soi, ça se mérite. Parce que c'est bien beau de me dire "Esmeralda, tu manques de confiance en toi", mais encore faut-il avoir des raisons d'avoir confiance. Si je n'ai pas les notes suffisantes, je n'ai pas les notes suffisantes, que j'aie confiance en moi ou non. Je n'ai pas des notes brillantes, je vais peut-être rater le projet qui m'a le plus motivée dans ma vie, tout ça parce que depuis toujours je procrastine trop, je suis trop paresseuse. Entre le collège et le lycée, j'ai considérablement progressé, j'ai travaillé de plus en plus, mais toujours en-dessous de ce que j'aurais dû faire. Aujourd'hui je m'en mords les doigts. Intellectuellement, j'ai progressé. Peut-être ai-je certains côtés naîfs, mais depuis la seconde je comprends beaucoup plus de choses, je réfléchis plus, je suis intéressée par plus de choses. Grâce à la prépa, je pourrais poursuivre cette évolution merveilleuse et que ça me servira toute ma vie. Mais je mets toujours trop de temps à me réveiller.

Il y a aussi quelques choses dont je n'ai parlé qu'à une seule amie (M-A, si tu passes par là !) : j'ai l'impression d'être moins intelligente que mes amies. Ce n'est pas qu'une impression, d'ailleurs, c'est la vérité. Peut-être que lire ces lignes vont vous exaspérer. Mais je ne suis pas le genre de personne qui se rabaisse simplement pour qu'on la rassure. Je sais m'auto-analyser avec précision, tout comme j'analyse très bien les autres. Et les trois amies avec qui je reste le plus souvent sont non seulement énormément cultivées, mais elles ont aussi une réflexion plus profonde, précise, que je n'ai pas. Avant que vous me reprochiez mon manque de confiance en moi, je vous dirai que je sais aussi reconnaitre mes qualités. Je n'ai jamais prétendu être stupide, je suis intelligente, mais je crois aussi que la culture est liée à l'intelligence, et c'est bien ça le problème : j'ai l'impression d'avoir un gros retard en culture générale, je ne lis plus beaucoup, je n'ai donc rien pour m'aider à construire une réflexion. C'est encore pire pour ce qui est de l'actualité. Dans ma classe, tout le monde semble très bien comprendre ce qui se passe autour d'eux (et beaucoup sont très prétentieux d'ailleurs, c'est assez exaspérant), alors que la simple idée d'ouvrir un journal me répugne.

J'ai donc un esprit naïf, un retard en culture générale, et je vous avoue que je me sens un peu seule avec ce problème-là. Se sentir inférieur intellectuellement à ses amis, c'est un peu triste. Je me suis d'ailleurs toujours demandée comment j'ai pu avoir des bonnes notes alors que je me sens plus naïve et moins cultivée que beaucoup d'autres. J'ai des capacités de base, certes, mais une naïveté dont j'ai conscience et qui ne me quitte pas, que je voudrais pouvoir abandonner mais qui m'accompagne toujours. Cette naïveté vient certainement d'un manque de culture, d'un manque d'intérêt pour l'actualité, il n'empêche que la naïveté est toujours là, et que même en dehors de la naïveté, j'ai l'impression, non je n'ai pas l'impression je le sais, que mes amies du lycée sont bien plus intelligentes que moi. Peut-être qu'au fond, je suis jalouse, mais finalement, qui n'envie pas les gens brillants ?

La prépa, ça reste fait pour moi, je ne saurais l'expliquer avec des mots, c'est juste un ressenti très fort, c'est quelque chose dont je suis persuadée, la prépa, c'est pour moi, j'aurais beau en baver, stresser comme une malade (ce qui ne changera pas beaucoup d'aujourd'hui, du collège, de la primaire même), j'en serai heureuse, je, je, je... Mince alors, la prépa je la veux. Mais la prépa ne me voudra pas. Et ce sera un échec qui provoquera la plus grosse déception de ma vie.

Voilà un peu les raisons qui font que ce soir, je n'ai pas le moral. Ce manque justifié de confiance en moi, ces questions que je me pose sans arrêt, cette angoisse à l'idée de passer à côté de la plus belle occasion de ma vie, tout ça me fatigue moralement. Je vais vous laisser avec mes doutes, et espérer que jamais un de mes professeurs ne tombera sur cet article (il n'y a pas mieux pour me faire de l'anti-pub). Demain, je travaillerai. Il le faut. Il faut que j'arrive à me motiver, même pour la géo. Encore un trimestre. Au fond, j'espère toujours, mais au fond, je n'arrive plus à y croire.
Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit ! Je pense bientôt faire un article moins déprimant pour parler de la philosophie, et de la lecture.

dimanche 14 octobre 2012

Parce qu'il faudra prendre une décision

Ce soir, je n'ai pas le courage d'écrire un article bien travaillé, et dans tous les cas je ne saurais pas quoi raconter. Je suis fatiguée, j'en ai marre, je n'attends que les vacances. En fait, la philosophie est mon seul petit rayon de soleil de la semaine. J'étais un peu sceptique au départ, mais finalement je me suis habituée et je trouve le professeur passionnant, tout autant que la matière qu'il enseigne.
Je me pose des milliards de questions en ce qui concerne mon orientation. L'orientation... Ce sera l'objet de mon article.

Que ferai-je l'année prochaine ? Plus le temps passe et moins je peux répondre à cette question. L'année dernière, en début d'année, tout me paraissait simple : je voulais faire une hypokhâgne B/L, j'avais des bonnes notes, j'étais bien partie pour être prise.
Aujourd'hui, mes notes ont bien baissé, je suis sûrement bien loin du 14 de moyenne générale que je visais, et je ne sais pas si je suis encore aussi motivée qu'avant.
Quand je rentre de cours, je suis fatiguée. Les journées me paraissent interminables, alors que je ne finis jamais après 17h. Je n'aime pas faire mes devoirs, je n'aime pas réviser (exception faite pour la philosophie que j'aime beaucoup). Je me vois très mal travailler non-stop, toute la journée.
Et puis, je me prends à rêver de plus de liberté, d'un travail plus autonome, de journées moins longues.
Pourtant, l'hypokhâgne B/L, c'est un peu mon rêve, mon mythe depuis la seconde. Parce que ce qui me plaisait, ce qui me plait toujours énormément, c'est de pouvoir étudier plein de matières. Je veux continuer la philosophie, je veux reprendre la littérature, je veux parler l'anglais et l'espagnol, je veux comprendre le monde. Cette filière m'offre tout ce que j'aime, et ça c'est génial.
Mais je ne sais pas si j'aurai les capacités de faire une prépa, surtout que je ne vise pas de concours.

J'en viens à présent au deuxième problème : dans le cas où je ne serais pas prise en hypokhâgne B/L, ou que je ne le voudrais plus, que faire ? Comme je l'ai dit sur Twitter, je veux rester dans ma ville, je ne suis pas prête pour vivre sans mes parents, sans mes amis, dans une autre ville.
Que faire l'année prochaine ? Je suis assez difficile : aucun métier ne m'inspire (si, en fait, un seul me plairait : être lectrice dans un comité de lecture de maison d'édition - et encore, c'est un travail un peu trop solitaire - ce qui est assez difficile d'accès). Aucune filière d'étude ne semble être l'idéal pour moi. J'ai essayé de passer en revue mes centres d'intérêt et les matières que j'aime, puis ce que je n'aime pas. Ainsi :

- Je fais du piano et du violoncelle (mais je ne veux pas en faire mon métier).
- J'aime plutôt lire même si je n'ai pas trouvé le temps pour ces derniers temps.
- J'aime écrire.
- J'adore j'adore la philosophie.
- J'aime la littérature.
- J'aime la sociologie.
- J'aime bien les maths.
- J'aime les langues.
- J'adore les séries (.... Ben quoi ?)

- Je n'aime pas l'histoire et la géographie.
- J'apprécie l'économie mais je ne pense pas vouloir continuer mes études dans ce domaine.
- Le commerce ne m'intéresse pas.
- Le droit ne m'intéresse pas.
- Je ne veux surtout surtout pas être professeur.

Seulement, même avec ça, je rencontre des problèmes. Si je prends quelques exemples : j'aime la philosophie, mais une licence puis un master de philosophie ne m'offrira pas de débouchés, l'idéal ça aurait été la double-licence philo/droit mais le droit ne m'intéresse pas. Idem, pas suffisamment de débouchés pour la littérature, ou pour la sociologie, ou pour les langues (et de toute façon pour ce qui est des langues je veux les étudier mais pas en tant que matière principale)
Et puis, je veux garder plein de matières. Comment choisir entre deux matières que j'aime ? A la fac, on n'étudie pas énormément de choses variées.

Alors j'ai repéré une licence qui pourrait m'intéresser, éventuellement :
La licence MIASHS (mathématiques et informatique appliquées aux sciences humaines et sociales) où l'on étudie les maths, l'informatique et une science humaine au choix (dans mon cas je voudrais prendre la psychologie, ou bien la sociologie).
Mais là encore, plusieurs éléments posent problème :
- Est-ce que cela m'offre des débouchés suffisants ? No idea.
- Les maths dans cette filière sont très dirigées vers les statistiques et ce n'est pas ce que je préfère. Et puis, travailler dans une entreprise dans laquelle je ferai des statistiques, ça ne me plaît pas vraiment.
- J'aurais aimé garder un lien avec la littérature ou la philosophie, et il n'y a pas beaucoup de langues.

Bref "elle est très difficile" pourriez-vous penser, oui je le suis. Malheureusement, mes principaux centres d'intérêt se dirigent vers les filières qui n'offrent pas énormément de débouchés en dehors du métier de professeur. Et puis je n'ai aucune idée concrète du métier que je voudrais faire, donc je ne peux pas choisir une filière en fonction de mon projet, je n'ai pas de projet.
Je crois que j'aurais adoré avoir une licence du type maths/informatique/philosophie. Mais ça n'existe pas, ou si ça existe ce n'est pas dans ma ville.

Je suis donc complètement perdue pour ce qui est de mon orientation, et je me rends compte que mon article est aussi décousu que mes pensées, veuillez m'en excuser.

En tout cas, si l'un de mes adorables lecteurs a le moindre conseil, si petit soit-il, pour m'aider à m'orienter, je l'invite à m'en parler au plus vite et il aura le droit à des milliers de petits bisous et de petits câlins virtuels.

dimanche 7 octobre 2012

Qui suis-je ?

Hier soir, un peu triste et perdue dans mes réflexions, j'ai écrit dans mon petit carnet, celui où j'aime décrire longuement ou non mes émotions, mes pensées. Voici donc ce que j'ai écrit. Je n'ai modifié qu'une ou deux phrases, je le laisse comme je l'ai écrit spontanément, c'est pour cela que certaines phrases pourront vous paraitre un peu étranges. Mais pour une fois, je voulais vous donner un aperçu de mon style d'écriture sur un premier jet.

"Je ressens un malaise lorsque j'essaie d'analyser ma propre personnalité. J'ai l'impression de ne pas être à ma place, de ne pas être devenue celle que j'aurais dû être pour être en accord avec moi-même. J'aurais dû avoir un excellent niveau en musique, j'aurais dû avoir une belle plume, j'aurais dû avoir des bonnes notes tout en quittant ma naïveté. C'est en suivant cette voie qui semblait déjà tracée que j'aurais dû me développer, me forger une vraie personnalité, être comblée et heureuse. Au lieu de cela, j'ai l'impression de ne plus savoir qui je suis réellement, comme si j'étais dans un entre deux : encore naïve, qui n'approfondit aucune discipline scolaire ou non, qui ne se distingue par aucun talent particulier, mais qui n'est pas pour autant superficielle et qui a tout de même des capacités. Mais ce n'est pas suffisant non plus. Alors que je n'ai que 17 ans, j'ai l'impression d'avoir perdu ma personnalité, d'avoir perdu ce qui me rendait à la fois heureuse et fière. Je ne parviens plus à me trouver. Il y a une différence énorme entre ce que je prétends être, à ce que j'essaie de me convaincre que je suis, et ce que je suis réellement. En continuant à prétendre que l'écriture est ma passion, que je suis amoureuse de la lecture, j'essaie de me raccrocher à un passé qui pourtant s'éloigne chaque jour davantage. Pourtant, si les autres, mes camarades, ne se sont pas rendus compte de ce décalage entre ce que je veux paraître et ce que je suis réellement, il m'est impossible de me mentir à moi-même. 

J'ai l'impression d'être rangée par d'autres dans une cage, une cage qui me force à rester où je suis et qui fera que les autres me verront toujours de la même façon. Quelle douleur peut-on ressentir lorsqu'un amie s'écrie à une autre "tu es presque aussi dans la lune que Esmeralda", comme si j'étais la référence dans le domaine des personnes qui ne savent jamais où elles en sont, qui ont toujours un temps de retard. Et j'ai pu moi-même constater que plus on me colle une étiquette, plus je me comporte selon cette étiquette. Pourquoi ? Est-ce par crainte ? Ou est-ce ma véritable nature ? Toujours est-il qu'en me voyant d'une telle façon bien précise, qu'en me disant que je suis naïve, dans la lune, qu'en me faisant passer sans même s'en rendre compte comme la personne amusante mais d'un niveau inférieur intellectuellement, les autres risquent de me faire devenir vraiment ainsi. J'ai toujours eu cette impression d'être inférieure à mes amies, ou bien physiquement ou bien intellectuellement.

Quelle conclusion peut-on faire de tout ceci ? Ce n'est pas tant d'être moins intelligente que mes amis qui m'attriste, mais plutôt le fait que dans aucun domaine, je ne les surpasse tous, ce qui contribue à m'enfermer dans cette cage. J'avais la passion de la lecture, j'avais l'écriture, aujourd'hui je ne suis plus qu'une surface, j'ai l'impression de n'être constituée que d'une enveloppe superficielle, et je ne parviens pas à acquérir de nouveau cette profondeur qui me caractérisait. J'ai essayé à de maintes reprises de me forcer à lire, à écrire de nouveau, mais je ne peux orienter mes sentiments vers l'effet désiré, je ne peux ranimer cette flamme, retrouver cette passion d'avant, et je ne peux pas non plus me manipuler de sorte à avoir confiance en moi, à aimer ce que j'écris. Car pour avoir confiance en soi, encore faut-il une raison, une source de fierté, ce qui n'est pas mon cas, plus mon cas.

Je suis perdue, j'appartiens à mon passé, et j'espère désespérément me recroiser dans mon futur.
A un moment crucial de mon existence, celui où je vais devoir faire mon possible pour d'une part obtenir des bonnes notes, de l'autre décider de mon orientation, je ne trouve aucun réconfort pour m'aider à surmonter ces épreuves. Je ne suis pas quelqu'un de dépressif, je fais de mon possible pour être optimiste, mais il arrive un moment où l'optimisme ne parvient pas à combattre la peur, la tristesse, le manque de confiance en soi.

Je crois que cette année, plus que la réussite scolaire, j'ai besoin de me retrouver, de renouer avec celle que j'étais avant, de progresser de nouveau en écriture, de retrouver la passion de la lecture. Je le sais, c'est ce dont j'ai le plus besoin, pour le moment je suis perdue, et dans mes relations, et dans mon orientation, je ne sais plus qui je suis, je ne sais plus où j'en suis, et c'est la seule vraie source de souffrance psychologique que je ressens en ce moment. Le reste n'est que secondaire, contingent comme on dirait en philosophie. Mais alors que j'avais toujours confiance en moi, aujourd'hui je ne suis plus sure de pouvoir réaliser mes objectifs. Je veux me retrouver, mais l'ancienne Esmeralda n'a-t-elle pas disparu pour de bon, remplacée par la nouvelle qui, en plusieurs années, a déjà bien eu le temps de s'installer ?"

samedi 6 octobre 2012

Premiers pas

Mes chers lecteurs, j'ai finalement renoncé à écrire la deuxième partie de "Grosse claque et injustice", d'abord parce que les choses n'ont pas tourné aussi mal que je le pensais (mis à part pour cette catastrophe sans précédent qu'a été mon DS de géographie, qui va probablement faire apparaitre un joli 5 sur mon bulletin, mais n'en parlons plus), et ensuite parce que je voulais plutôt parler d'un autre sujet bien plus intéressant que les plaintes incessantes d'une lycéenne qui pourrait finir par passer pour ce qu'elle n'est pas, une personne dépressive.

Bref, je vous annonce sans plus tarder que j'ai aujourd'hui fait mon premier DS de philosophie, et je voulais vous faire part de mes impressions.

Alors ma petite, ça fait quoi de se torturer l'esprit pendant quatre heure ?
J'ai bien aimé ! Autant j'ai cru mourir pendant mes 3h de géographie la semaine dernière, autant aujourd'hui j'ai trouvé intéressant de pouvoir enfin disserter sur un sujet intéressant !

Alors, combien de pages ?
J'ai battu mon record (je tiens à préciser que ce n'était pas le but, c'est juste une simple constatation) : un peu moins de 7 pages.

Mais au fait Esmeralda, c'était bien sur la justice ton DS ? Pourtant tu n'as pas eu de cours dessus ?
Effectivement, je n'en ai pas eu. En fait, il fallait lire la partie V sur la justice de Ethique à Nicomaque de Aristote, et rien de plus (je dois reconnaitre qu'au départ j'en ai bavé, je comprenais pas tout, mais après l'avoir lu en prenant des notes puis l'avoir relu deux fois, dont une fois ce matin, j'avais à peu près compris).

Quelles difficultés tu as rencontrées dans la préparation de ton DS ? Tu as aimé ce travail ?
La difficulté de bien comprendre ce que disait Aristote. D'ailleurs je n'ai pas encore les idées tout à fait au clair, parce que si j'ai un reproche à adresser à Aristote c'est que son texte manque vraiment de structure. Il se répète, il se contredit. Evidemment son objectif était de montrer différents aspects de la justice mais ce n'était pas toujours très clair.
Cela dit, j'ai trouvé qu'un DS de philosophie est bien plus agréable à préparer qu'un DS dans une autre matière. Cela vient aussi du fait que je n'avais pas de par coeur à faire, "juste" le livre à lire (en retenant le maximum d'informations possible).

Verdict ?
Je ne sais pas, pas du tout même, si ce que j'ai fait vaut quelque chose. Cela ressemblait beaucoup à de la récitation de cours ; mon plan est un peu particulier ; je n'ai pas de références philosophiques (en même temps on n'avait pas de cours) ni historiques (j'ai complètement oublié). Mes seuls exemples se résument à prendre des événements qui pourraient se passer dans la vie quotidienne (par exemple j'ai parlé d'un homme qui répartissait inégalement des parts de gâteau).


Passons maintenant au contenu du DS. Le sujet était :
"Toutes les inégalités sont-elles des injustices ?"

Voici un aperçu de mon introduction (je me base sur mon brouillon, donc elle vous paraitra un peu bancale, mais sachez qu'au propre je l'ai mieux retravaillée).

"Oeil pour oeil dent pour dent" est l'expression illustrant la loi du talion selon laquelle on doit infliger le châtiment exact que l'on a reçu. "Ce n'est pas juste !" est aussi une expression fréquente utilisée par les enfants lorsque l'un d'entre eux se plaint de n'avoir pas été traité de la même manière que ses camarades ou ses frères et soeurs. Ces expressions impliquent que pour être juste, il faudrait traiter tous les hommes de la même façon, c'est-à-dire de façon strictement égale. Ces réflexions nous permettent de soulever la question suivante : toutes les inégalités sont-elles des injustices ? On pourrait en effet supposer que la justice vise à rendre tous les hommes égaux. Mais alors est-ce vraiment juste que de traiter les hommes de façon strictement égales sans même tenir compte de la différence de leurs personnalités, de leurs intentions ou de leurs actes ? Nombreux sont ceux qui affirment qu'un homme mauvais qui commet un acte injuste mérite une sanction plus sévère que l'homme bon qui n'a eu d'autre choix que de commettre une injustice. Ainsi, vaut-il mieux traiter tous les hommes de façon strictement égale ou certains cas justifient-ils que l'on fasse preuve d'inégalité pour être juste ?

J'ai des doutes quant à mon plan parce qu'il est de la forme : I- Oui II- Non III- Oui, ce qui est un peu étrange.
Voici un aperçu de mon plan détaillé (en me basant donc sur le livre d'Aristote) :

I- Définition générale de la justice (=justice légale)
     1- Définition très générale
     2- La justice est l'obéissance aux lois et l'exercice de la vertu, vertu non pour soi mais par rapport à autrui. La notion d'autrui est importante pour la suite, puisque s'il n'y avait pas de rapport aux autres, il ne pourrait y avoir d'égalité ou d'inégalité.
     3- L'homme injuste est celui qui, d'une part, est avide, de l'autre est inégal, c'est-à-dire fait aux autres une part inégale. Ainsi l'égalité se trouve dans la définition même de la jutice.
Donc première réponse à la problématique : par définition, toutes les inégalités sont des injustices.
     Transition :
Cependant peut-on réduire la justice à cette seule définition ? N'y a-t-il pas de cas où la justice se manifeste d'une autre façon qu'en étant égale ?

II- Il y a cependant des cas où les inégalités sont considérées comme justes...
     1- La justice proportionnelle (aussi appelée justice géométrique).
C'est celle qui répartit les honneurs, les biens de l'Etat, les richesses, pas de façon strictement égale mais en fonction du mérite. Il y a donc une égalité de rapport mais pas de stricte égalité. Ainsi dans ce type de justice on a une inégalité.
     2- Le peine infligée dépend de plusieurs critères comme la personne envers laquelle on a commis une injustice, ou encore si notre acte était spontané ou prémédité.
     3- Le principe de l'équité.
     Transition :
Nous avons montré que les inégalités ne sont pas toujours des injustices, peut-on pour cela affirmer que la justice n'a en pratique jamais pour but de maintenir une égalité entre les hommes ?

III- ... Mais des cas où la justice vise à maintenir une égalité.
1- La justice arithmétique (ou corrective) : sans tenir compte des circonstances dans lesquelles l'acte injuste a été commis, c'est un milieu entre le plus et le moins, une égalité entre deux personnes, une stricte égalité.
2- L'égalité lors des échanges aidés par la monnaie qui a une fonction d'intermédiaire des échanges, qui a pour but de rétablir une égalité entre des objets différents.

Conclusion :
J'ai répondu oui à la problématique (en développement la conclusion évidemment.