lundi 31 décembre 2012

Un regard sur le passé

J'ai peur de l'avenir. Je n'ai pas honte de l'avouer, 2013 me fait trembler. Je n'aime pas l'incertitude. Et pourtant, aujourd'hui je suis bel et bien confrontée à un avenir incertain. Pour la première fois, j'ignore où je serai en septembre. Un tel changement m'angoisse profondément.
Je vais profiter de ce dernier article de l'année pour faire un petit regard sur mon passé.
 
Chaque année, ma seule crainte se résumait à ce simple mot : amis. J'avais peur d'en être séparée, de ne pas en rencontrer de nouveaux. Et pourtant, je ne cesse de me réjouir non sans émotion de la chance que j'ai eue. Je me suis retrouvée dans la classe de mes amis quand il fallait, j'en ai été séparée alors que, en ayant conscience ou non, c'est ce dont j'avais besoin. En seconde, en me plaçant dans une classe où je ne connaissais presque personne, la vie m'a offert un merveilleux cadeau. Cette année-là, j'ai fait des rencontres qui m'ont profondément changée et qui ont étées jusqu'à me donner une autre vision de l'amitié, beaucoup plus belle et plus "pure". A mon entrée au lycée, une partie de mes angoisses s'est envolée et a rejoint ce coin de mon esprit réservé aux souvenirs. Mes souffrances de collégienne m'ont profondément marquée : elles m'ont rendues plus discrète et timide vis-à-vis des camarades de classe avec qui je n'ai pas l'habitude de parler. Mais j'ai réussi à m'apaiser, à faire la paix avec moi-même. Si je manque encore de confiance en moi, je n'en suis plus au stade où je me considérais bien malgré moi comme inférieure à mes propres amis parce que je ne me trouvais pas jolie. Je continue de chercher le meilleur moyen de prendre soin de moi pour apprécier davantage mon visage, mais je ne suis plus complexée par mon apparence comme je l'étais au collège - à cette époque mes charmants camarades ne manquaient pas de me faire remarquer le moindre de mes petits défauts physiques : les dents au temps où je ne portais pas encore de bagues ou bien encore la couleur très pâle de ma peau.
 
Mais en première, j'ai découvert un autre monde. J'ai compris qu'il était possible d'avoir une classe où la grande majorité des élèves n'était pas constituée d'adolescents prétentieux loin d'êtres préoccupés par leur scolarité et qui ne manquent pas une occasion de se moquer des autres. En première comme en terminale, je me suis réjouie dans l'ambiance amicale de la classe bien que ponctuée de tensions liées à la concurrence. Mais l'émulation ainsi que la présence de mes amies (je vous envoie plein de petits coeurs !) aussi adorables qu'intelligentes et ambitieuses m'ont permis de considérablement évoluer moi-même. Je n'ai jamais autorisé quiconque à me manipuler, j'ai laissé les autres se lasser de mes "non" catégoriques. Mais au lycée je me suis volontairement laissée tirer vers le haut par mes amies. Quand je considère que ça vaut le coup, je n'hésite pas à me laisser influencer afin de pouvoir progressser moi-même. Et ça a marché, merveilleusement bien marché. Si je continue de me trouver encore un peu trop naïve, je pense néanmoins que j'ai considérablement évolué. Je regarde quelques années en arrière et je me dis que quand même, du chemin a été parcouru. Je ne lis pas assez, mais je lis des classiques de la littérature et de la philosophie, et mieux que ça, j'aime le faire (venez par ici Camus et Zweig !). Je me pose plus de questions et j'essaie de réfléchir davantage.
 
Cette année 2012 a aussi marqué un changement dans la relation que j'entretiens avec moi-même. Au fil des pages du carnet sur lequel j'écris souvent, au fil des articles de ce blog, au fil des réflexions, à force de me poser des questions pour essayer de comprendre qui je suis, j'ai fini par atteindre un meilleur degré de connaissance de moi-même. Ma première règle : être fidèle à moi-même, pas de déni (de toute façon j'en suis bien incapable). Je dois sans cesse lutter pour ne pas me perdre de nouveau, pour être en accord avec moi-même, mais j'y arrive. Je suis contente d'avoir pu réussir à mieux me connaître et comprendre mes émotions. Mieux les comprends, ça veut dire mieux les gérer.
 
Mais cette année 2012 n'a pas été de tout repos. Comme chaque année elle a apporté son lot de larmes, de stress, de colère, de perte de confiance en moi, de doutes et de frustrations. L'angoisse, ma pire ennemie, n'a cessé de me hanter. La peur des épreuves anticipées, de la chute des notes, de l'avenir. De la baisse de mes notes au deuxième trimestre de première à ce moment traumatisant qu'a été le bac blanc en passant par le bac de français, j'en ai eu des baisses de moral. Ma motivation a souvent été ébranlée, la lassitude aussi s'est manifestée. Combien de fois n'ai-je pas eu envie de faire mes valises et de m'exiler quelque temps pour me reposer et décompresser ? Combien de fois ne me suis-je pas demandée "Où tout ça va-t-il me mener, pourquoi travailler encore alors que très probablement l'hypokhâgne B/L ne voudra pas de moi ?" Cette année mon humeur a pris le mouvement d'une vague - le titre de mon blog est ainsi parfait pour représenter qui je suis - tantôt j'étais sur un petit nuage, tantôt je versais des torrents de larmes. Pour cette fin d'année je vais bien, et ce même si une boule d'angoisse se réveille dès que le mot "orientation" est prononcé.
 
Finalement, 2012, ça a été l'année de la découverte. Etablir de nouvelles marques, s'adapter aux nouvelles difficultés, gérer de nouvelles angoisses, tels étaient les défis de 2012. 2012, l'année adorée, l'année maudite. Mais à présent je me connais mieux, mes forces comme mes faiblesses. Alors j'espère que 2013 m'apportera d'aussi belles choses que 2012 mais avec moins de stress. J'espère qu'en septembre je serai à ma place, j'espère que cette année m'offrira l'occasion de faire de nouvelles rencontres mais surtout de préserver les amitiés qui comptent tant pour moi. Que 2013 me donne l'occasion d'écrire plus, de lire plus, de continuer mon blog et de toujours en lire ! Que 2013 soit l'année de l'espoir, de la confiance, du progrès, de l'enthousiasme, de la motivation, et surtout, surtout, une année remplie de bonheur !

Sur ce, je lève mon verre en l'honneur de cette année qui va commencer et je vous dis à l'année prochaine je vous souhaite un très beau réveillon !

mercredi 26 décembre 2012

Renaissance


Je suis fan de ce film, je suis fan de cette musique, je suis fan de ces acteurs... Je crois qu'en le regardant, je me transforme en un spécimen bien particulier, un genre très étrange de créature insupportable qu'on pourrait qualifier de"groupie"
 
Je me rends compte à quel point j'ai été stressée ces dernières semaines, je ne me reconnaissais plus. Etait-ce vraiment moi cette fille paniquée par le bac blanc, stressée par les cours, et qui n'éprouvait plus qu'un sentiment de lassitude et d'énervement à l'idée même de se rendre au lycée ? Agacée par chacun des cours qu'elle suivait, par chacun de ses professeurs, allant même parfois jusqu'à être de mauvaise humeur avec ses propres amis, était-ce vraiment moi cette fille-là ? Non ça ne peut pas être moi, c'est une autre personne, une personne que je ne reconnais pas et que je ne veux plus voir.
 
Depuis le début des vacances j'ai l'impression de renaître.
Avec le bac blanc qui approchait j'ai stressé de façon intense et continue, ça a été la plus mauvaise période de l'année, très, très désagréable. Une période que je ne revivrai pas cette année étant donné que  le deuxième bac blanc tombe pendant le troisième trimestre. Avec les vacances tout le stress s'est envolé, ou presque - il reste la question épineuse de l'orientation - mais plus de stress intense, de culpabilité, de soirée qui s'éternise devant mes cours. Le bac blanc n'a pas été réussi, et pourtant, j'ai réussi à le laisser derrière moi. Pour la première fois, je ne tiens pas à savoir mes notes. Qu'ils gardent mes copies s'ils le souhaitent, moi j'en ai fini avec ces épreuves.
 
Oui, tout va beaucoup mieux. Les vacances, c'est un peu cette chance inespérée de me reposer complètement, d'évacuer toute cette tension, car je peux vous dire que de la tension, il y en avait, et de refaire le point avec moi-même. J'ai renoué avec l'écriture, je vais me remettre à lire plus régulièrement, je me repose et puis je réfléchis, je pense à moi-même, à ma personnalité, pour essayer de trouver l'orientation idéale, et aussi pour me retrouver, retrouver mes racines si je puis dire.
 
Le père noël m'a aussi donné la chance et l'idée de commencer de nouvelles choses. Il a pris l'apparence d'Amélie Nothomb, qui m'a envoyé une lettre à la demande de mes parents. Quelle surprise de découvrir cette lettre dans mes cadeaux, et d'écouter le message vocal qu'elle a laissé quelques jours plus tôt sur le portable de mes parents ! Je veux saisir cette occasion pour commencer une correspondance avec elle. Je ne sais encore trop quoi dire, je ne sais pas où ça va me mener, mais je trouve que c'est une occasion inespérée et il faut que je la saisisse. Echanger avec un écrivain, ça doit être merveilleux. J'aime tellement lire et écrire depuis que je sais le faire et en parallèle m'intéresser à la vie des écrivains que pouvoir correspondre avec l'un d'entre eux, c'est un peu réaliser un rêve.
 
Oui je vais mieux. L'ambiance de noël, ces moments en famille, les cadeaux merveilleux, tout ça me rappelle une nouvelle fois à quel point j'ai la chance d'avoir une famille aussi exceptionnelle. Noël, ça a renforcé ce bien-être que me procuraient déjà les vacances.  Maintenant noël c'est fini, certes, mais il me reste un souvenir, un très beau souvenir, les cadeaux que j'ai reçus, et maintenant la perspective de passer une merveilleuse soirée pour le nouvel an avec des gens que j'apprécie énormément.
 
Et puis, les vacances, c'est aussi pouvoir passer du temps avec les gens qu'on aime. Je suis du genre très sensible et émotive, ce qui n'est pas forcément une bonne chose quand ça se transforme en tristesse intense, mais qui au contraire me rend encore plus heureuse dans les moments de joie. Il m'arrive d'avoir le sourire aux lèvres simplement en lisant un sms plein de gentillesse, et d'en être émue. Je vois des amis et ma famille, je peux me permettre de sortir tous les jours si je le souhaite. Les vacances de noël, probablement les plus belles de l'année. 
 
Depuis le début de ces vacances, je revis, et ça fait du bien. Je renais, je prends un nouveau départ, je veux partir sur de nouvelles bases pour ne pas me laisser de nouveau gagner par toute cette tension insupportable, je réapprends à me détendre et à me vider l'esprit, et à être de nouveau, au moins durant ces deux semaines de vacances, une personne parfaitement heureuse et détendue. Je continue de chercher des idées pour l'orientation mais je m'efforce de le faire sans angoisse, en considérant ça plutôt comme une quête, une quête de moi-même. Une aventure qui me mènera au plus profond de mon âme et qui me permettra de découvrir qui je suis, qui je suis vraiment.
 
Et puis j'écris. Depuis toutes ces années, je n'ai jamais écrit autant de nouvelles que je l'aurais voulu. Pourtant, écrire ça a toujours été une sorte de thérapie pour moi. Quand ça va mal, je parle avec mes amis, et puis j'écris. Sur mon blog, d'abord, et je trouve ça toujours aussi merveilleux, mais aussi sur un petit carnet dans lequel j'aime consigner mes pensées. Si quelqu'un le lisait, il me prendrait peut-être pour une dépressive, ce qui est évidemment loin d'être le cas. Mais j'y dépose toutes mes pensées les plus tristes et les plus torturées, et ça me fait du bien. Je travaille mon style en même temps que je vide mon coeur. Voilà une des raisons pour lesquelles j'aime autant écrire. Mais, bien sûr, j'aime aussi écrire de la fiction. En ce moment, mes principales préoccupations sont le travail sur le style et l'exploration de la psychologie, de l'âme humaine. Je prends Zweig pour modèle (vous n'avez pas fini d'en entendre parler !).
 
Je vais mieux, je vais bien, je renais, et j'en profite aussi pour vous remercier de lire et commenter mon blog toujours aussi régulièrement, je n'en parle pas souvent dans mes articles mais ça me fait vraiment, vraiment plaisir et il fallait que vous le sachiez. Je ne saurais assez vous remercier pour tout ce que vous m'apportez par vos commentaires et par vos blogs pour ceux qui en ont. Alors un grand merci à vous tous !

dimanche 23 décembre 2012

Ecrire de nouveau

Aujourd'hui j'ai enfin eu le temps et la motivation de reprendre la plume et de me remettre à écrire comme je l'aimais tant petite. Pas dans le carnet où j'aime consigner mes pensées, non celui-là je ne l'ai jamais abandonné, mais j'ai voulu reprendre le chemin de la fiction et de l'imaginaire, et surtout mon travail sur le style. J'ai écrit le début d'un texte, qui aura un début et une fin précise, mais que je ne qualifierais pas de nouvelle. Il n'y aura pas d'histoire à proprement parler, je veux par ce texte en profiter pour réfléchir un peu sur la vie et en y portant un point de vue optimiste - je le précise parce que mon début est franchement déprimant, mais mon but est de marquer une évolution pour le personnage, son regard sur la vie va changer du début à la fin. J'ai encore du mal à retrouver mon propre style, un style qui me correspond, mais j'y travaille. Je vous montre ce que j'ai écrit cet après-midi, un peu déçue de ne plus écrire avec autant de facilités mais contente néanmoins de reprendre l'écriture.
 
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La vie... Une somme d'actes, d'émotions et de sentiments, de joie et de tristesse... On avance la tête haute, ou du moins on essaie, on veut oublier le passé et continuer de vivre simplement, sans réfléchir, l'esprit tourné vers le futur... Mais toujours, une part de nous reste connectée à notre passé, à nos racines... Qu'on s'y attache ou qu'on le fuie, le passé reste profondément ancré en nous, tel un poison ou un remède, influençant notre présent et déterminant notre futur... On ne peut s'en libérer, mais il ne tient qu'à nous de le manipuler, de s'en servir comme on le souhaite. Le passé, la mémoire, voilà ce qui constitue notre identité, c'est pour cela qu'il est toujours bon de s'y replonger et de renouer avec ses racines parfois trop oubliées...
 
Elle marche, elle erre, telle une âme seule et solitaire, sous un ciel hostile qui gronde et qui pleure. Un esprit perdu dans un milieu qui lui est étranger. Elle a grandi ici, pourtant. Elle y a connu la caresse du soleil et la brûlure du froid, la colère des éléments et la quiétude de la nature, elle a survécu à la chaleur étouffante de l'été, elle a gardé le sourire durant les heures les plus froides de l'hiver. Mais aujourd'hui, elle regarde perdue ce paysage sombre et insignifiant. Elle laisse l'eau couler sur son visage, elle ne lutte pas contre le froid qui s'insinue en elle et la fait frissonner. Elle se contente de marcher en regardant autour d'elle, elle cherche du réconfort et laisse ses yeux se balader sur les bâtiments et les boutiques qui lui étaient autrefois familières, mais qui aujourd'hui la laissent indifférente.
 
S'est-elle réveillée d'un long sommeil ? Vient-elle de quitter un monde onirique peuplé d'êtres extraordinaires où tout ce qu'elle connaissait semblait merveilleux ? La fin de l'été et les premiers jours de l'hiver l'ont progressivement éloignée de ce rêve éveillé.  Ses yeux distraits se sont ouverts, son regard s'est perdu dans l'horizon et a découvert la réalité brutale qui l'a violemment ébranlée. Le paradis s'est éloigné : il n'appartient qu'à ceux qui savent encore rêver et se laissent aller à la contemplation.

samedi 22 décembre 2012

Orientation, un mot si terrifiant...

Depuis l'année dernière, surtout depuis septembre, mon esprit est envahi par des pensées contradictoires, il me perd, je me perds moi-même. La réflexion, c'est bien, mais la réflexion torturée, ça fait perdre la tête. Orientation, un mot qui me terrifie, qui me fait trembler aussitôt qu'il a atteint mon oreille. Pourtant, plus je réfléchis, plus je me retrouve démunie, perdue face à mon avenir. Plus je réfléchis, et moins j'ai l'impression de me connaître. J'ai souvent eu cette sensation que rien ne me plaisait, mais au fond, c'est faux. J'essaie à présent de réfléchir de façon méthodique. Ne pas combiner tous les facteurs en même temps, ne pas mélanger goûts et débouchés. Si je n'essaie pas de distinguer ces différents éléments, je me retrouve seule face à moi-même, convaincue que je ne suis qu'une personne superficielle qu'aucune étude n'intéresse. Ce qui n'est évidemment pas le cas. Alors j'ai changé ma méthode, j'ai essayé, dès que la première heure des vacances a sonné, de me vider l'esprit et de réfléchir calmement. J'ai réfléchi, et j'ai mis de côté la peur des débouchés, je ne me suis concentrée que sur deux élements :  l'intérêt ou le dégoût que m'inspire tel ou tel type d'étude, et puis, ce que ça peut m'apporter personnellement, sans prise en compte de mon avenir matériel mais de mon avenir intellectuel. C'est un raisonnement qu'on peut trouver étrange, mais il est primordial pour moi. Je veux choisir des études qui pourront m'enrichir intellectuellement, qui me feront évoluer, comprendre plus de choses, où je ne passerai pas mon temps à me sentir naïve et inculte.
Tenez, prenez l'informatique par exemple. C'est un domaine qui m'intéresse, parce que je pense avoir un esprit plutôt logique bien que je ne sois pas une grande scientifique, j'apprécie les mathématiques et j'adore ces moments où nous devons faire des algorithmes. Pourtant, si les études d'informatique pourraient me plaire, ce n'est pas dans une telle filière que je m'épanouirai plus. La frustration me gagnera. Réfléchir me manquera trop. Pas réfléchir de façon logique, je parle de ces réflexions philosophiques, historiques, sociologiques. Cette année je me suis découvert un véritable amour pour la dissertation, peu importe la matière - même si je dois avouer que la philosophie arrive en tête, et de loin. Alors, si je demande des études d'informatique, ce sera en fin de liste.
Je réfléchis, je réfléchis. Je m'aventure sur le site internet des différentes fac, je prends filière par filière, je soupire, j'essaie de me convaincre que quelque chose me plaît, mais rien ne semble vraiment me tenter. Alors je continue, je m'efforce de creuser, de me renseigner davantage. J'élimine automatiquement ces matières que pour rien au monde je ne voudrais étudier - la géographie, le droit. J'élimine également ces matières intéressantes mais pas suffisamment pour que je les étudie pendant plusieurs années - les lettres par exemple.

Et puis, peu à peu, des idées prennent forme dans mon esprit, un petit rêve naît, grandit, je réfléchis, j'essaie de le repousser, mais le projet se dessine de façon plus claire et je ne résiste pas à la tentation d'en savoir plus. La psychologie, les sciences humaines. J'ai souvent dit, cette année, que ce serait idéal de pouvoir toutes les étudier - Psychologie, philosophie, sociologie, anthropologie, ethnologie...  Passionnant. Je me rends instinctivement sur cette fac de ma ville, qui a une bonne réputation. Je clique sur la licence de psychologie, et là, Ô quelle tentation, je découvre qu'on peut choisir une matière de complément parmi plusieurs sciences humaines, dont la philosophie. Ô god, le combo psychologie / philosophie ne serait-il pas parfait ? Mais le rêve me quitte, remplacé par la réalité bien plus brutale. "Vas-y Esmeralda, fais cette licence, mais que feras-tu après ? C'est bien beau de faire des études, mais pourquoi ?" me répète cette petite voix dans ma tête, que je voudrais faire taire mais qui s'acharne. Elle a raison, cette petite voix. La psychologie et la philosophie, ce serait passionnant à étudier. Mais vers quel but ? Je ne veux pas être psychologue, ce n'est pas pour moi. Aucun métier dans la psychologie ne m'a jamais attiré, d'ailleurs il m'a fallu du temps avant d'accepter l'idée qu'un psychologue pouvait se montrer utile. Et la philosophie, c'est une voie encore plus fermée. Je ne veux pas non plus être prof. Je ne veux pas me laisser gagner par mes préjugés quant aux débouchés, mais on ne peut nier que certaines filières débouchent à plus de métiers que d'autres, et que certaines filières ne conviennent qu'à ceux qui ont un projet bien précis en tête. Quel projet ai-je ?
Je n'ai pas de projet. Depuis des années, seuls deux métiers m'intéressaient : le journalisme, d'abord, mais cette envie m'a progressivement abandonnée et aujourd'hui ce métier ne m'attire plus vraiment. Et, ensuite, la maison d'édition. J'aurais rêvé de pouvoir faire partie d'un comité de lecture, choisir quel livre sera accepté ou refusé, échanger avec des écrivains. Mais trouver un travail dans une maison d'édition, je ne suis pas certaine que ce soit évident. Et de toute façon, ça ne m'éclaire pas plus sur les études à choisir - je ne veux pas étudier les lettres, simplement les lettres.
L'orientation, l'orientation, un mot si terrifiant. Je veux faire une hypokhâgne B/L. C'est ce qui me convient le mieux, intellectuellement, et c'est aussi un moyen de repousser ma décision. Mais une décision, je devrai en prendre une dans tous les cas, parce que plus le temps passe et moins je pense être acceptée en hypokhâgne B/L. Mais, peu importe mes notes, quand bien même elles auraient été excellentes, il faut toujours, toujours avoir un plan B, et puis C, et puis D...
L'orientation, l'orientation, un mot si terrifiant... Doutes, doutes, qui ne me quittent pas, doutes, transformez-vous en certitude, peur, peur, transforme-toi en confiance... Décision, décision, comment en prendre une ? Esprit, esprit, illumine-toi, laisse naître en toi l'Idée absolue, l'Idée qui correspond à ce que je suis... Doutes, doutes, doutes...

vendredi 21 décembre 2012

Parce qu'il reste une petite étincelle

Brouillon de l'introduction que j'ai rédigée pour ma synthèse en économie, l'originale n'ayant été que peu modifiée :
Un protectionnisme renforcé contre un libre-échange toujours plus libre, un combat éternel, une lutte sans fin... Des idées opposées, une gauche désireuse de davantage protéger l'industrie française, une droite louant les avantages des échanges internationaux... Mais, partisans du libre-échange et du commerce international ou du repli sur son pays, la réalité, elle, est bien claire. Quand des consommateurs désireux de faire un achat au moindre prix remarquent qu'ils viennent d'acheter un produit chinois, ils ne peuvent nier que le commerce international s'est considérablement développé. Mais alors ils peuvent se demander quelles sont les raisons qui ont provoqué la hausse fulgurante des échanges internationaux depuis 1945. Plus de facilités pour un pays de s'ouvrir sur le monde ? Des avantages évidents ? Ces deux questions feront l'objet de nos deux parties.

C'est les vacances. J'ai édité l'article sur le bac blanc pour terminer mon bilan. Je ne reviendrai à présent pas sur ces épreuves qui n'ont globalement pas été bien réussies. La prépa s'éloigne, mais je l'aurai probablement mérité. Le début de ce deuxième trimestre a été médiocre, le bac blanc a été médiocre. Le deuxième trimestre se terminera mi-février. Dans longtemps, on dirait, mais mi-février va vite arriver, et je crois que face à l'étendue des dégâts, ça va être quasi impossible de me rattraper. Il reste des DS, mais en philo, mais en SES, c'est impossible d'avoir une note exceptionnelle pour rattraper les autres. L'HK B/L s'éloigne, l'HK B/L s'éloigne. Mais après tout, je ne peux m'en prendre à personne d'autre que moi. La fatigue de novembre et décembre aura finalement eu raison de moi et de ma motivation. Une envie croissante de faire une HK B/L, des notes pourtant décroissantes, et une détermination ébranlée par la fatigue, le stress et l'envie de dormir encore et toujours.
 
Je n'ai pas dit mon dernier mot, non je ne l'aurai pas dit tant que l'arrêt des notes n'aura pas été prononcé. Il va falloir tout donner, bosser d'arrache-pied pendant les vacances, rattraper toutes ces notes ou limiter les dégâts. Je n'ai pas dit mon dernier mot, et malgré le stress, malgré le fait que je n'ai plus beaucoup de chances d'être prise en B/L, je vais tout faire pour rattraper ça. Profiter des vacances pour me reposer, dormir beaucoup, me détendre, lire, écrire, regarder des séries, faire toutes ces activités qui m'ont manquées ces deux dernières semaines, mais aussi réviser, apprendre mes cours d'histoire, de géo, les croquis, réviser le cours d'SES, faire mon DM d'espagnol en visant au moins 17, lire un peu de philosophie. Arriver à la rentrée prête à affronter la fin du deuxième trimestre de terminale, parce que, s'il reste pour moi une minuscule chance de me rattraper, je dois la saisir pendant qu'il en est encore temps.

mardi 18 décembre 2012

L'injustice qui veut se faire passer pour juste

Mhmh non je ne vais pas faire un bilan maintenant de mon bac blanc, je vous avoue que j'ai pas le courage et qu'il me reste quand même une épreuve à réviser, les maths. L'épreuve à ne pas rater. Je voulais juste passer par ici pour dire que je suis parfois atterrée par les méthodes de correction des professeurs. Je m'explique.

Epreuve d'histoire-géographie : Majeure sur 12 points. Mineure sur 8 points. Si je décide que de toute façon, la mineure je vais la foirer, que donc je me concentre sur la majeure et que je fais un super travail qui vaut par exemple 11/12 et que j'ai 0 ou 1 sur 8 pour la deuxième partie... Et ben les consignes du bac (consignes qui seront aussi appliquées au bac blanc, malheureusement) sont de ne pas nous mettre la moyenne. Oui même si on méritait 12 sur 12 pour la majeure. Cherchez l'erreur. Certains diront "Ben oui c'est normal, il faut pas négliger la géographie au profit de l'histoire, l'histoire au profit de la géographie". Non c'est pas normal. Je révise ce que je veux, je prends les risques que je veux, et si je veux tout donner pour la majeure et que je me plante sur la mineure, j'aimerais qu'on me note justement. J'aimerais qu'on me note pas en fonction de ce qu'on pense du temps que j'ai passé à réviser l'histoire par rapport à la géographie, pas en fonction de ce qu'on pense de ma façon de gérer le temps en DS, j'aimerais simplement qu'on note ce que vaut vraiment ma copie. Et, si ma copie vaut 12 + 0, alors qu'on me mette 12. Sinon, c'est un peu comme si j'avais eu une note négative à la mineure. Non, cette façon de corriger, je ne pourrai jamais la trouver juste. Et ces quelques personnes de ma classe qui trouvent ça normal, ils ont beau me déclarer d'un ton hautain et supérieur "J'ai raison", ils ne me convaincront jamais, jamais. Certes j'aurais mal révisé la géographie, mais à côté mon cours d'histoire aura été mieux connu que les autres, ou si les autres le connaissaient aussi bien, ils auront une meilleure note et il n'y aura pas eu d'injustice. Il n'y a pas d'injustice à noter ma copie en fonction de ce qu'elle vaut et pas en fonction du temps que j'ai passé à réviser et traiter chaque matière. C'est ça qui est juste.

Voilà c'était le coup de gueule du jour. Bien sûr, je ne risque pas d'avoir 12/12 à ma majeure, mais rien que le principe m'exaspère. Bref, sinon pour vous dire rapidement. Histoire, choix entre deux sujets de composition en majeure, j'ai pris : Socialistes et socialisme en Allemagne de 1875 à 1945. (Plan chronologique : I- De 1875 à 1918 II- Pendant l'entre-deux guerres III- Entre 1933 et 1945) J'ai fait 7 pages et j'étais plutôt contente de moi même si je me demande si du coup, je n'ai pas fait un peu de hors-sujet (oui je trouve ça bizarre d'avoir réussi à faire autant de page). Mineure géo, croquis sur : L'Afrique face au développement et à la mondialisation (enfin, je crois). Là j'avais fait l'impasse sur la géographie et je ne connaissais que quelques figurés. Ca a été une catastrophe. Un plan fait en un quart d'heure grand maximum (I- L'Afrique, un continent inégalement développé... II- ... Aux ressources inégalement exploitées... III- ... Et inégalement intégré dans la mondialisation), incomplet, des éléments qui apparaissent dans la légende et pas sur le croquis, des éléments sur la carte mis complètement au hasard... Bref j'aurai 0 ou 0,5 ou éventuellement 1 sur 8. Pas la moyenne au devoir, mais je m'y attendais. Au moins, j'étais contente de ma composition, cela sera ma satisfaction personnelle. Je reviens vendredi pour faire un bilan en détails, et je n'oublie pas les commentaires qui m'attendent.

dimanche 16 décembre 2012

La procrastinatrice et le bac blanc

Lundi :
8h-12h : HG
13h : Compréhension orale anglais.
15h : Oral espagnol.
17h : Oral anglais.

Mardi :
8h-12h : SES
14h : Compréhension orale espagnol.

Mercredi :
zzzzzz

Jeudi :
8h-11h : Maths.

Méthodologie d'une procrastinatrice :
- Samedi et dimanche, révisions 17 pages d'histoire + 18 pages de géo + des croquis en tout genre + rédaction des textes manquants pour les oraux + apprentissage rapide de ces textes.
- Lundi soir : révisions SES.
- Mardi après-midi / Mercredi : révisions de tout le programme de maths depuis le début de l'année.

Et voilà comment vit une procrastinatrice. Elle procrastine, elle procrastine, et elle parvient à réviser brillamment un bac blanc en 5 jours. Ou du moins elle fait semblant. Ou alors elle pleure simplement en se maudissant. Non, elle ne pleure pas, elle préfère garder ses larmes pour la fin des épreuves, elle en aura probablement bien besoin. Après avoir fait cette méthodologie, la procrastinatrice vous dit adieu, juste au cas où. Si elle survit, elle viendra répondre aux commentaires. En attendant, elle va ouvrir sa page word et faire de l'espagnol.

samedi 15 décembre 2012

Attendu et redouté, Mr le bac blanc s'est pointé

Anglais écrit (il y a deux semaines) : well... heu... Ben j'en sais rien, en anglais c'est un peu le pile ou face, je me retrouve avec un 20 quand je pensais avoir fait un truc moyen et avec un 8 quand j'étais fière de moi, alors les suppositions... Ca ne marche pas trop. Le sujet était vraiment étrange, d'abord on avait trois textes pour la compréhension écrite au lieu d'un, et ensuite il n'y avait pas de limite de nombre de mots pour la compréhension écrite. Toutes les questions se répétaient, j'avais l'affeux sentiments de dire toujours la même chose. Pour l'expression écrite, j'ai pris le dialogue, sachant que le thème du DS concernait la condition des femmes par rapport au travail et au mariage.
 
Espagnol (il y a une semaine) partie écrite : j'ai eu 13, j'étais déçue, j'espérais avoir 14. Mais j'avais moins bien compris le texte que la première fois et mon expression écrite avait été faite un peu à l'arrache, sans brouillon par manque de temps, donc on peut dire que je m'en sors quand même bien par rapport à la façon dont je me suis organisée.
 
Philosophie (samedi) : j'avais le choix entre le commentaire ou la dissertation, j'ai pris la dissertation "Est-ce un devoir que de rechercher le bonheur ?". Première réaction : mouais, bizarre le sujet, mais je devrais bien pouvoir en faire quelque chose. Seconde réaction, à peu près une heure plus tard : En fait il est cool ce sujet, j'ai du mal à y voir clair mais je sens que ça vient et j'ai des super-méga bonnes idées niark niark niark. Et puis, pendant que le temps passe : mince mince mince, tout paraissait génial dans ma tête, mais là en fait... Mais, mais, mais, qu'est-ce que je suis en train d'écrire là, ça veut rien dire ! Bref, j'avais des bonnes idées mais j'explique très, très mal alors voilà je suis très, très mitigée (désolée je n'ai pas le temps de relire mon article pour l'instant, j'espère qu'il n'y a pas trop de profs.

Histoire-géographie (lundi matin, 8h-12h) : .... J'avais très mal organisé mes révisions. Majeure histoire, j'ai choisi "Socialisme et socialistes de 1875 à 1945", j'étais plutôt contente de moi, j'ai fait environ 7 pages. Mineure géographie, croquis sur l'Afrique face au développement et à la mondialisation. Une catastrophe. Au total, je n'aurai pas la moyenne, alors même que ma composition vaudrait 10, 11 ou 12 parce qu'on considère que quand on néglige la mineure on ne mérite pas d'avoir 10. Mais, petite satisfaction personnelle, j'étais contente de ma composition.

Compréhension orale anglais (lundi après-midi, 13h) : Well, je ne sais pas trop. J'ai à peu près compris les enjeux même je n'ai pas tout saisi.

Oral espagnol (lundi après-midi, 15h05) : Sur trois thèmes, je suis tombée sur celui que je voulais, en voyant il se passait ça dans ma tête : "OMG OMG J'AI TROP DE LA CHANCE OMG". Par contre, quelques bémols dans ma prestation. D'abord, à force de m'être entrainée pour ce sujet (on avait dû faire une vidéo) mon début faisait beaucoup récitation, ce que les professeurs n'aiment pas. Et puis après, comme je suis un peu stressée, je me reprends sans cesse, je me trompe dans les conjugaisons donc j'essaie de me reprendre... Et je ne sais pas combien de temps j'ai parlé ni si finalement, j'ai pris le temps de bien répondre à ma problématique. Et la prof était neutre. Donc je ne me prononce pas, c'était pas mal sans être exceptionnel, we will see.

Oral anglais (lundi après-midi, 17h05) : Je suis tombée sur l'immigration, ce thème commence à m'exaspérérer un peu (on en parle tous les ans), j'aurais préféré, par intérêt pour le sujet, parler de la culture des armes aux USA, mais au fond je m'en foutais un peu. Il ne fallait parler que 5min donc au final même si j'oubliais la moitié des informations que j'avais ce n'était pas grave. J'ai donc parlé pile 5min avec une conclusion faite en dix secondes. Non parce que la prof avait un chronomètre posé sur la table et visiblement dès qu'il sonnait elle coupait l'élève et ne le laissait pas finir. Alors moi j'ai pris ma montre, j'ai mis le chronomètre et quand je me suis rendue compte qu'il ne me restait plus que quinze secondes, je me suis dépêchée de conclure. Elle a dit que j'avais bien géré mon temps donc c'était pas mal. Pas plus de commentaires que ça. Là non plus je ne sais que penser de ma prestation alors je préfère ne pas faire de pronostics.

SES (mardi, 8h-12h) : J'ai pris l'épreuve composée. Les questions de cours étaient "Qu'est-ce que le processus de destruction créatrice ?" et "D'où viennent les gains de productivité ?". La question sur un document était "Quel lien peut-on établir entre croissance et développement ?". Et, ensuite, la fameuse synthèse sur 10 points, le sujet était quelque chose comme "Comment expliquer le développement des échanges mondiaux depuis 1945 ?". J'avoue que parfois j'ai un peu perdu de vue le "depuis 1945". Enfin, je n'étais pas mécontente mais je me méfie, la prof met difficilement la moyenne à la partie synthèse. Mon plan : I- Les raisons facilitant l'ouverture vers l'international. 1) Progrès technique et donc meilleurs moyens de communication. 2) Multiplication des échanges commerciaux et régionaux ce qui incite les pays à échanger. II- La hausse des échanges mondiaux favorisés parce que les Etats y voient des avantages. 1) Les avantages du libre-échange. 2) Le GATT et l'OMC qui agissent pour favoriser le libre-échange en essayant de faire baisser les droits de douane. J'ai fait cinq pages, ce qui est peut-être, même sûrement trop, mais je ne crois pas qu'elle pénalise. Enfin, ce DS n'était pas extrêmement brillant mais tout de même mieux que le dernier, donc je devrais avoir plus que 10.

Compréhension espagnol (mardi, 14h) : Un désastre. DESASTRE. Désastre désastre désastre. Oh, disons que pour résumer une minute trente de vidéo j'ai dû faire seulement une dizaine de lignes, avec en plus des incohérences. Un désastre.

Mathématiques (jeudi, 8h-11h) : Mouais, je suis déçue. Je pense avoir disons 14 alors que c'était censé être la matière qui allait me faire remonter le reste.

Bilan général : ce bac blanc est à ranger dans la catégorie "Mauvais souvenirs" qu'il vaut mieux oublier. Cependant, parce qu'heureusement on trouve toujours des points positifs, je me suis amusée à essayer d'adopter un style plus littéraire dans mes copies (petit délire personnel, oui oui). Et j'étais plutôt contente. Pour le reste...
 

vendredi 14 décembre 2012

Un trimestre bel et bien terminé

Je suis sortie de ma première interrogation de philosophe complètement déprimée : c'est sûr, je n'aurai pas la moyenne. Je me suis retrouvée la semaine suivante avec une jolie copie devant moi, "15,5". Et voilà qu'hier soir, je reçois mon bulletin, je regarde la philosophie. Classement : 1. Qui l'eût cru ? Ca ne durera pas au deuxième trimestre, mais être première en philosophie, je n'osais même pas l'espérer et c'est une sacré fierté personnelle. Bon et sinon, voilà mes appréciations :

SES : Un travail très sérieux, mais Esmeralda doit prendre confiance en elle, et arriver à se détacher du scolaire pour exploiter totalement ses capacités.

HG : Trimestre satisfaisant, le travail peut encore gagner en rigueur. Poursuivez ainsi.

HG anglais : Un trimestre trop juste, le travail doit gagner en rigueur. Ne vous découragez pas.

Mathématiques : Travail sérieux. Résultats satisfaisants.

Spé maths : Bon niveau. Travail sérieux.


Philosophie : Aptitude à développer une argumentation en exploitant efficacement les connaissances acquises. Une réflexion et une participation de qualité. (Coeur pour mon prof de philo)

Anglais : Très bons résultats, très bonne implication en classe.

Espagnol : Très bon travail. Niveau solide. Continue ainsi. 

Sport : Ensemble correct, le travail a été sérieux et régulier. Il faut continuer ainsi.


Appréciation générale : Trimestre satisfaisant, Esmeralda travaille très sérieusement et dans la précision, mais il faut arriver à prendre du recul.
(14,5 de moyenne générale, 6ème sur 34).

Sinon, ce qui me plait c'est que mes moins bonnes moyennes (HG, HG anglais, sport) sont les matières que j'aime le moins, donc ce n'est pas une déception, alors que si j'avais eu des mauvaises notes en maths, là je serais un peu déprimée.
Par contre pour le deuxième trimestre ça ne va pas trop pour l'instant. J'ai eu 3 bonnes notes (20, 17 et 14), à part ça que des 13 et un 10 à mon DS d'SES. Pas brillant du tout. Bac blanc la semaine prochaine, je ne me sens absolument pas prête. Bref, je vais vous laisser, je vais faire un peu d'espagnol avant d'aller en cours. Je n'oublie pas vos commentaires, j'y réponds ce week-end, bon courage à tous !

mardi 11 décembre 2012

Laissez-moi dormir

J'ai toujours froid, chez moi, au lycée, dehors, toujours. Je suis fatiguée, j'ai beaucoup de mal à récupérer, alors que je me couche moins tard qu'avant. J'ai du mal à me mettre au boulot, parce que quand je rentre chez moi, deux seules choses me viennent à l'esprit : "j'ai faim" puis "je pourrais dormir là maintenant tout de suite". J'ai un bac blanc la semaine prochaine, et je suis en retard, très très très en retard dans mes révisions. J'ai du mal à me motiver. Le deuxième trimestre est médiocre. Beaucoup de 13, et puis aujourd'hui un 10 au DS d'économie. Sur le premier bulletin, des bonnes appréciations globalement mais un "manque de confiance" en SES et des "manque de rigueur" en HG et HG anglais. En maths, là où je m'en sors le mieux, un simple "bon trimestre" froid et insignifiant. Je suis fatiguée, je suis stressée. Ce n'est qu'un mauvais moment à passer, je le sais, mais en attendant je suis découragée. Au fond, je ne pense pas que je serai prise en B/L, si mon deuxième trimestre continue d'être médiocre et avec quelques appréciations négatives à chaque trimestre. Je suis fatiguée. Je veux juste mon lit et qu'on me foute la paix. Je veux que la prof de maths arrête de nous engueuler parce qu'on fait nos exercices au crayon à papier. Je veux que la prof d'HG, bien que sympathique, arrête de nous engueuler à chaque cours. Je veux que pour une fois, ma prof principale / SES prenne cinq minutes pour m'aider en orientation au lieu de partir rapidement à chaque fois. Elle complimente mon amie, elle complimente cette autre amie, elle les aide, et moi au milieu je suis invisible, seule face à une décision difficile, l'orientation. En fait, je ne veux plus voir mes profs, voilà. Plus, plus, plus. Je veux des vacances, des bonnes notes, et mon lit. Voilà. Vous allez peut-être trouvez ça choquant que je me plaigne pour au final pas grand-chose. Mais on a tous nos mauvais moments, je sais que ça passera, parce que ce n'est pas grave, c'est juste la fatigue et le stress qui ont besoin d'être évacués, ça passera oui, mais en attendant j'avais besoin d'écrire, ne serait-ce que quelques lignes, pour me vider le coeur avant d'aller réviser mon cours de philo et d'histoire. Voilà, c'est fait. Pour ce qui est des commentaires auxquels je n'ai pas répondus, je les ai bien lus et je passerai y répondre ce week-end. Bonne soirée et bon courage, bientôt les vacances.

dimanche 9 décembre 2012

Du lycée à la prépa

Je parcourais des blogs d'hypokhâgneux, en relisant des articles assez vieux pour certains, et puis, comme ça, cette question m'est venue : la prépa, ça change la donne ? Une fois, sur un forum, une hypokhâgneuse a dit qu'une personne avait abandonné assez rapidement, personne qui avait eu plus de 19 au bac. Parfois, j'observe les personnes de ma classe qui veulent faire une prépa. Je les observe et je me demande quels sont ceux qui tiendront, ceux qui vivront très mal ces deux années, et enfin ceux, s'il y en a, qui abandonneront. Ces gens, pour qui la prépa deviendra un enfer, qui ne sauront plus où donner de la tête, ces gens sont-ils ceux qu'on croit ? Il y a cette amie brillante qui a autour de 15 de moyenne et vivra très bien la prépa. Et puis il y a cette amie qui a presque 17 de moyenne. Elle travaille énormément, si bien qu'elle dit ne plus avoir le temps de lire. Puisqu'elle a toujours été travailleuse et première de sa classe, on peut imaginer qu'elle s'en sortira honorablement en prépa. Mais est-ce aussi sûr que cela ? On dit toujours qu'il faut avoir des capacités en réserve pour passer de la terminale à l'hypokhâgne. Mais en même temps, quand on a 17 de moyenne, on peut imaginer que c'est normal d'avoir moins de capacités en réserve. Comment ces personnes excellentes qui travaillent plusieurs heures par jour s'en sortiront-elles en prépa ? Ou du moins comment la vivront-ils ? C'est une question que je me pose, j'observe et je me demande où en seront ces personnes dans un ou deux ans. Celui-là, premier de sa classe, sera-t-il toujours en tête de classe en hypokhâgne, ou contraire est-il possible de passer de premier à dernier, comme ça ? La frustration et la pression le feront-ils abandonner ? Celui-là, qui avait des bonnes notes sans être excellentes, se peut-il que celui-là se retrouve dans les premiers de sa classe ? La prépa change-t-elle la donne ? C'est une question qui me vient souvent à l'esprit, non par inquiétude mais par simple curiosité.

vendredi 7 décembre 2012

Il neige

On est vendredi, il est 15h05, je suis chez moi. Il a beaucoup neigé, et les profs ont décidé d'annuler les cours de l'après-midi. Ca tombe très bien, hier soir je n'ai rien fait, j'étais tellement fatiguée que j'aurais pu me coucher à 20h (mais finalement ce fut à 22h15 après avoir terminé mon livre de Dostoïevski). Et ce matin, comme je commençais à 10h, j'ai décidé de dormir plutôt que de me lever tôt pour travailler. 10h passées dans son lit, ça fait du bien, même si passée une certaine heure je n'ai plus réussi à dormir.

Cet après-midi je vais en profiter pour réviser pour mon bac blanc. Oui il serait temps. Il aura lieu la semaine juste avant noël. D'ailleurs, je serai en vacances jeudi à 11h, après la dernière épreuve (maths my love). J'ai déjà passé l'épreuve écrite d'anglais, samedi dernier, mais je préfère ne pas me prononcer, en anglais j'ai souvent tendance à avoir des très bonnes ou très mauvaises surprises. Et demain, c'est épreuve d'espagnol.

Bon, je vous avoue que même si je suis bien contente de ne pas avoir cours, je suis un peu déçue parce que je vais devoir attendre pour voir mon bulletin. Notre prof principale a commencé à faire un petit bilan pour chaque élève en leur montrant leur bulletin (par ordre alphabétique, forcément). Mais les profs n'ont pas été sympas, c'est ce que je me suis dit quand mon amie, qui a 15 de moyenne, a découvert qu'une partie des profs l'avaient quand même critiquée à coups de "Manque de rigueur" ou "Ne respecte pas les consignes" (Avec presque 15 de moyenne ils auraient pu éviter ce genre de commentaire et lui en parler directement en classe).

Côté orientation, je suis toujours sur mon idée de faire une hypokhâgne B/L. En plan B, comme je vous l'avais dit, j'envisage la licence Mathématiques et informatique appliquées aux sciences humaines et sociales (MIASHS) en prenant comme matière psychologie. Ce qui m'intrigue, c'est qu'il n'y a que 15 places disponibles par option (donc 15 pour option psychologie, 15 pour option sociologie...). Alors je me demande si ça vient du fait que c'est un peu élitiste, et donc là ça me rassurerait, ou du fait que c'est une filière délaissée et peu appréciée, ce qui m'arrangerait moins.

Je vous abandonne, il est temps de m'attaquer aux révisions même s'il y a peu de chances que je les termine un jour. A plus tard !

samedi 1 décembre 2012

Quelques mots

J'écris souvent dans un carnet, principalement mes pensées mais aussi parfois des petits textes dans lesquels j'essaie de travailler un peu mon style. C'est aussi parfois mes pensées de lycéenne que j'aime romancer. Voilà ce que j'ai écrit tout à l'heure. Je précise que c'est normal s'il y a quelques tournures maladroites, je le recopie volontairement tel que je l'ai écrit sans le retravailler.

***

J'ai relu les pages précédentes avant de prendre mon stylo et d'y inscrire la date sur le papier. Je cherche par quoi commencer les quelques pages que je m'apprête à remplir, quels mots seront les plus aptes à illustrer mes plus profondes émotions. A peine ai-je terminé "la confusion des sentiments'" que je veux déjà faire de Zweig mon modèle, mon maître, mon idéal à atteindre. Je ne connais rien de cet homme au style remarquable. Je ne le découvre que par ses œuvres, ses mots, ses phrases, et quelles phrases ! Un tourbillon d’émotions confuses, une vague de sentiments contradictoires, du lyrisme et de la souffrance, une âme tourmentée par des mots qui brûlent de se faire entendre, qui veulent s’échapper de ces lèvres tremblantes. Mais elles ne s’ouvrent pas, les sons restent enfouis, il préférera se laisser gagner par la souffrance, cet homme si mystérieux ! La souffrance qui se reflète sur son visage bien trop vieilli pour son âge, la souffrance qui paralyse ses tentatives pour trouver le bonheur, cette quête vers son idéal, il la préfère cette souffrance, si terrible pourtant, il préfère la subir que de vider son cœur bien trop lourd pour une âme si pure. Quels mystérieux secrets accablent ce pauvre homme qui se meurt de ne pouvoir les révéler ? Il souffle quelques mots, offre un baiser qui, loin de le libérer, le rend plus confus encore. Alors il se tait de nouveau, ce professeur solitaire, il se refuse à s’engager davantage sur le chemin de la parole et s’enferme de nouveau dans sa carapace d’acier que seule la mort viendra briser, la faisant voler en éclat et s’emparant de l’homme triste et faible qui pas une fois n’osa vider son cœur…