mercredi 30 octobre 2013

Vagues

Je me rends compte que ça fait un moment que je n'ai pas écrit d'article ici alors que d'habitude je poste au moins une fois par semaine. 

Je ne sais pas ce que j'ai. Je crois que je n'ai pas le moral. Au début il faisait des vagues, et puis à mesure que la rentrée approche, il se stabilise, mais vers le bas. Toute ma belle motivation s'est envolée pendant les vacances, tellement que je me demande même si j'aurai vraiment envie de faire une deuxième année, puisque de toute façon aucune école ne m'intéresse vraiment. Mais chaque chose en son temps, survivons d'abord à l'hypokhâgne. 

Je me suis mal organisée, je suis rongée par le stress, le matin en me réveillant j'en ai mal au ventre. Je n'arrive pas à rationaliser, à relativiser. Je me dis que, dans le pire des cas, je ne suis pas acceptée en khâgne, je vais à la fac, ce n'est pas si grave. Et pourtant non, je n'arrive pas à calmer ce stress extrêmement fort, je panique en pensant que je ne serai jamais prête pour ma khôlle de philosophie le lundi de la rentrée, ou pire, pour ma khôlle d'histoire le jeudi de la semaine suivante. Quand je me lève, je n'ai plus mal au ventre, mais le stress est bel et bien là, ainsi que la culpabilité qui l'accompagne. 

Je suis fatiguée, aussi. Je reste une dizaine d'heures par nuit dans mon lit et pourtant, à peine me suis-je levée que je ressens déjà de la fatigue. J'aimerais me reposer, passer mes journées confortablement installée dans mon canapé, à regarder des films ou à lire de la fantasy, sans penser à la prépa. 

Je me sens triste. Je suis toujours très bouleversée par la mort de ma grand-mère, et terriblement, énormément, désespérément angoissée. 

Tout cela fait que je suis très émotive. Quand je regarde un film je ressens très fortement les choses. Peut-être trop. Tenez, prenez Harry Potter 5 par exemple, j'ai pleuré devant quand Sirius est mort alors que j'ai vu le film plein de fois, et même après avoir regardé terminé de regarder le film j'ai ressenti un grand vide. Je me suis dit que j'aimerais bien relire les Harry Potter, pour me replonger dans l'univers, revoir les personnages que j'aime plus longtemps que dans le film. Mais comme je sais que des personnages que j'aime beaucoup (Sirius est mon préféré) meurent, je n'arriverai même pas à profiter du moment où je les verrai puisque je saurai qu'au final ils disparaissent. C'est étrange comme on peut s'attacher à des personnages de fiction alors qu'ils ne sont pas réels.

Tous ces paragraphes en vrac pour dire que je n'ai pas trop le moral, que ma motivation des deux premiers mois d'hypokhâgne s'est tout à coup envolée, elle a été chassée par le stress, la tristesse, la peur de l'avenir. Angoisse de la fin, anticipation qui gâche mon bonheur : quand je regarde un film je pense qu'il faudra que je travaille, quand je lis un livre de fantasy pour me consoler je me dis que bientôt je l'aurai terminé, et que même si je le relisais, plus je le relirai et moins ça me paraîtra vrai, moins j'arriverai à en profiter. Angoisse du deuil et grande tristesse parce que quoique je fasse je ressens un grand vide, car il manque quelqu'un, que je ne voyais pas souvent certes, mais qui vivait, qui pensait à moi et à laquelle je pensais, et qui aujourd'hui n'est tout simplement plus alors que ma vie à moi continue, mais sans elle.

Seul point positif, je fais des essais de lentilles - enfin d'une seule lentille pour être exacte, l'autre œil n'en ayant pas besoin - et si tout se passe bien je pourrai enfin sortir sans mes lunettes. Pour le reste, j'espère que les choses s'arrangeront et que je retrouverai mon optimiste. 

samedi 19 octobre 2013

"On dirait que tu prends la prépa pour un terrain de jeu"

Et voilà, ce sont les vacances. A part pour récupérer les heures de sommeil qu'il me manque, je n'avais pas spécialement hâte d'être en vacances. Mais maintenant qu'on y est, je me dis que deux semaines pour souffler un peu ça ne va pas me faire de mal. 

J'ai passé ma deuxième khôlle d'SES mercredi, et malgré le fait que ma khôlleuse m'ait fait remarquer que mon plan n'était pas forcément efficace, j'ai eu 14. Oui, vous avez bien lu, 14, j'étais tellement contente ! C'est la meilleure note sur les 6 qui sont passés avec elle cette semaine. Jamais je n'aurais imaginé que moi, qui était 22ème en SES l'année dernière, je puisse tout à coup me mettre à avoir des bonnes notes en SES, et qui plus est en prépa. Ce ne sont que des khôlles, et je n'en ai eu que deux, peut-être que ça va bientôt se gâter, que je vais me ramasser aux DS, mais en attendant, je suis aux anges. Mon sujet était : Que reflètent les prix ?

Je sens que je progresse dans ma réflexion, j'avance lentement mais sûrement. Ce n'est pas uniquement parce que j'ai des bonnes notes en SES que je dis ça. J'ai l'impression de mieux réfléchir, de mieux prendre en main ma façon de réfléchir. A côté, j'ai encore des difficultés. Je pense que quand il le faudra je serai tout à fait incapable de faire un commentaire de texte et je fuis l'exercice tant que je peux - mais je ne pourrai pas réussir à l'éviter éternellement. Autre difficulté, j'ai du mal à organiser mes pensées. En dissertation, je peux avoir plein d'idées mais j'ai du mal quand même parce que tout rassembler dans un plan cohérent, c'est très difficile. Mais je sens que petit à petit, ça peut s'améliorer. 

J'aime la prépa, je n'ai pas eu de coups de blues depuis la petite "crise" dont je vous avais parlé il y a deux semaines environ. J'ai été parfois déprimée, c'est vrai, mais à cause du décès, pas à cause de la prépa. Jeudi soir, je discutais avec ma mère, nous avons parlé de ma grand-mère, et pour la première fois, j'ai craqué devant elle. Je me suis mise à pleurer, je lui ai fait lire l'article "Un dernier au revoir" que j'avais écrit, elle s'est ensuite mise à pleurer à son tour, c'était triste comme soirée. Du coup, on a longtemps parlé, ce qui m'a d'ailleurs fait négliger mes révisions d'histoire (j'ai très-fortement-beaucoup raté mon interro du lendemain). 

Mais la prépa, j'aime, c'est hyper stimulant, je me lance des défis, je m'amuse toute seule (l'autre jour j'ai mené une petite mission d'espionnage pour savoir ma note le mercredi soir plutôt que le jeudi matin), j'adore les khôlles parce que j'adore parler, que les oraux c'est intense, qu'il y a moyen justement de se lancer des défis, que ça casse la routine. L'autre jour mon père m'a dit "on dirait que tu prends la prépa pour un terrain de jeu", puis il a ajouté "tu dois probablement être la seule à avoir hâte d'aller en khôlle". Oui, c'est tout à fait ça, je prends presque tout ça comme un jeu, à me lancer des challenges, à arriver enthousiaste en khôlle, à me réjouir d'avoir un DS de philosophie. (Bon, pour les khôlles, je n'aime que si c'est SES, ou j'aimeraisaussi quand ce sera philo, mais ce n'est pas valable avec toutes les matières). 

Côté notes, je n'en ai pas eu énormément. On m'a rendu mon DS d'histoire, j'ai eu 8 et en fait, même si ce n'est pas terrible, je n'étais pas mécontente parce que j'avais l'impression d'avoir fait une dissertation tellement nulle que j'aurais moins. En travaillant plus, et quand j'aurais acquis les bases qu'il me manque, je pourrai réussir à progresser. Ce qui vient nuancer le côté médiocre de ma note, c'est que beaucoup d'élèves ont eu 7, 8 ou 9, donc finalement je dois être dans la moyenne. 

J'adore la prépa, mais il faut aussi savoir que tout s'est passé très progressivement, et on est pas encore surchargé comme ça peut être le cas dans d'autres lycées. Nous n'avons pas beaucoup de devoirs à faire finalement en plus des révisions. Je pense que les choses vont devenir beaucoup plus sérieuses entre la Toussaint et Noël. Et puis, j'ai pas été très sérieuse, j'ai tellement reporté mes révisions et mes devoirs à long terme (un seul, en fait, un dossier de littérature à faire en français) que finalement je vais avoir un travail énorme à fournir pendant les vacances pour me remettre à niveau, sinon ma procrastination finira par avoir des conséquences.

Un petit récapitulatif de mes devoirs pendant les vacances. A faire :
- DM de maths pour les cours de statistiques.
- DM de maths pour les autres cours.
(Paix à mon âme).
- Évaluation d'anglais sur tout ce qu'on a fait depuis le début de l'année (paix à mon âme) + trouver un article qu'on présentera. 
- Histoire, on doit faire une fiche d'environ 2 pages à 2 sur un thème qu'on a choisi parmi une liste + lire un chapitre du livre d'histoire (le Démier).
- Littérature, lire une nouvelle + un dossier de littérature à rendre juste avant les vacances de Noël. 
- Espagnol, interro de vocabulaire, comme d'habitude. 

Mais je vais aussi devoir :
- Comprendre mon cours de maths (je n'ai tellement pas travaillé sérieusement que je ne sais même pas si ce qu'on fait est difficile, parce qu'en cours j'ai été très passive, je me contentais de recopier mon cours sans vraiment écouter, ce qui est très stupide de ma part). 
- Réviser pour ma khôlle de philosophie le jour de la rentrée (j'ai hâte d'ailleurs, j'aime tellement). 1h de préparation pour je ne sais plus combien de temps de passage, 15 minutes je crois, ou 20. Le problème, c'est que le sujet peut porter sur... Tout. Donc je dois tout réviser en deux semaines. On y croit !
- Réviser pour ma khôlle de maths de la rentrée + pour mon DS de maths aussi la semaine de la rentrée (paix à mon âme, le retour). Pour y aller petit à petit, j'ai acheté un livre de maths de première S histoire de reprendre les bases de la trigonométrie. 
- Réviser pour ma khôlle d'histoire la deuxième semaine après la rentrée, parce qu'en histoire je mets tellement de temps à retenir que mieux vaut m'y prendre très tôt. Et puis, depuis la sixième, j'ai accumulé énormément de retard en histoire, tellement que je n'ai aucune capacité d'analyse. Mais ça viendra (j'espère).
- Réviser mes cours de micro-économie et m'entraîner à faire des exercices (j'ai emprunté un livre au CDI).
- Si j'ai le temps et le courage, je veux aussi bosser des livres d'histoire du roman et du théâtre parce qu'en cours on fait surtout de l'analyse d’œuvres, je veux donc acquérir des bases pour les dissertations. 

Bref, je crois que je ne vais pas chômer pendant les vacances. Je m'accorde un week-end de repos, ou je travaillerai un peu demain si j'ai le courage mais je ne m'impose rien. 

Pour ce qui est des khôlles, comment ça se passe en A/L, il y en a tous les combien de temps ? Ou combien par trimestre ? En B/L dans mon lycée, on a au moins une khôlle par semaine, une fois maths, une fois SES, et pour les autres matières c'est une par trimestre. 

J'adore la prépa, je le dis et le redis. Il y a plusieurs profs que j'adore, un en particulier. Jusqu'à présent, la quantité de travail était tout à fait gérable, bon j'aurais aussi dû travailler plus et mieux m'organiser parce que j'ai foiré une interro d'histoire, pas assez bien révisé mon DS de philosophie sur le bonheur (je pense m'en être sortie quand même mais peut-être aussi qu'il y a des tas d'idées auxquelles je n'ai pas pensé parce que je n'avais pas bien révisé) et je me suis souvent couchée à minuit - mais ça ne vient que de mon organisation désastreuse, parce qu'on est pas surchargé même si techniquement, pour réussir au mieux, il y aurait toujours quelque chose à faire.

Je le sens que les choses vont se compliquer, mais pour l'instant.... Well, aller en hypokhâgne B/L est probablement le plus beau choix que j'aie pris dans ma vie. 

dimanche 13 octobre 2013

En passant

13 à ma khôlle de maths. Heureuse d'être en prépa. Très déprimée à cause du décès. Très angoissée. Mais joie de disserter en philosophie hier matin. 4h sur "Le bonheur à tout prix". Réussite, je ne sais pas, plaisir d'être en DS de philo, absolument. Khôlle d'économie mercredi. Réponse aux commentaires et article plus long bientôt. 

mardi 8 octobre 2013

"Alors j'ai décidé que je vivrai bien ma prépa et que je prendrai goût au travail"

C'est ce que j'écrivais dans mon article du 31 juillet, je me répète cette phrase depuis, régulièrement, encore et encore, même quand je suis de bonne humeur, pour ne jamais perdre de vue cette décision que j'ai prise. 

Aujourd'hui pour la première fois depuis le début de l'année j'ai eu une "crise" (le mot est très mal choisi, trop fort, mais je n'ai pas réussi à en trouver d'autres). Ça a commencé en maths. Je suis arrivée trop tard, donc il ne restait plus que des places au fond, donc je ne voyais pas bien parce que le prof écrivait tout petit, donc moi qui déjà n'ai pas une vue exceptionnelle je devais forcer mes yeux à voir mieux, me concentrer, sans voir beaucoup mieux d'ailleurs, donc je me suis retrouvée épuisée psychologiquement (sans compter que mes yeux se sont vite fatigués) et très énervée. J'ai appelé le prof, il m'a semblé qu'il me regardait, je lui ai demandé s'il pouvait écrire plus gros, il ne m'a pas répondu, il a continué à écrire très petit. Finalement, j'ai renoncé à recopier le cours et je vais le photocopier sur quelqu'un. 

Ensuite, autre élément, je ne comprends plus rien en maths pour la partie trigonométrie-nombres-complexes (les statistiques ça va encore), c'était prévisible mais c'est quand même très stressant. Je n'aime pas la façon dont ce prof (parce qu'on en a deux) explique, ce n'est pas clair, je ne comprends pas. Non, rectifications : je suis paumée. Stress de ne rien comprendre + épuisement psychologique et colère de ne rien voir = Esmeralda commence à se sentir très tendue. 

A ces deux points sont venus s'ajouter deux autres éléments embêtants. D'abord, j'ai eu mal au cou toute la journée, ça fait plusieurs mois que j'ai quelques problèmes à ce niveau-là, que j'ai souvent mal, mais aujourd'hui c'était particulièrement prononcé et fatiguant. Et puis, après quelques semaines de répit pendant les grandes vacances, la faim est revenue, terrible faim qui fait que je ne me sens jamais calée, alors que je mange déjà trop. 

Tous ces éléments, plus la pensée que pendant les vacances je pourrai moins me reposer à cause de tous les rendez-vous que j'ai (deux fois chez le dentiste, une fois chez l'ortho-dontiste, une fois à l'hôpital pour faire une radio du dos et une fois pour faire un "comptage cellulaire" pour qu'on puisse me dire si je pourrai porter des lentilles un jour) ont fait que quand je suis rentrée, énervée, et que j'ai raconté à mes parents cette histoire de mathématiques, j'ai fondu en larmes (oui je suis une grande pleureuse dès que je suis chez moi). 

J'ai passé la journée très angoissée, effrayée à l'idée que ça y est, mon mythe de la prépa finissait finalement par s'effondrer, que même si c'était bien cette prépa que j'avais tant idéalisée s'avérait être quelconque, pas mieux, pas pire que la terminale. Angoissée aussi parce que j'avais l'impression que je ne trouverais jamais rien qui me plairait à faire après la prépa (j'y reviendrai dans un prochain article), que j'étais déçue des gens en général parce que je n'arrive plus vraiment, en dehors des 3-4 amies que j'ai, à trouver des personnes qui me correspondent vraiment, avec qui je pourrais lier une vraie amitié. Plus le temps passe et plus j'ai peur que ce genre de rencontres fantastiques n'arrivent plus. Je me suis sentie très seule quand, un peu désespérée, je me suis fait cette remarque : si on me proposait de boire un verre avec une grande partie des élèves de ma classe, ou avec un des profs que j'apprécie, je préférerais le prof avec lequel il doit être passionnant de discuter. C'est juste une image, je ne me vois pas du tout boire un verre avec mes profs, ce serait quand même tout à fait... étrange. N'empêche que je me verrais limite plus me confier à un de ces profs qu'à un de mes camarades. Ce n'est pas que je ne les aime pas, il y en a plein qui sont vraiment sympas, je discute parfois avec eux, mais... Ce ne sont pas des relations, simplement des discussions qui seront vite oubliées, sans autre intérêt que celui de passer un peu le temps, de faire preuve de curiosité, sans conversations profondes comme j'aime en avoir avec les gens que j'apprécie vraiment. 

Heureusement, une fois rentrée chez moi à 18h30, après m'être douchée, avoir mangé un peu, mes pensées se sont calmées, ma douleur au cou et mon épuisement psychologique se sont envolés, ma motivation est revenue (sauf pour les maths, ne poussons pas le vice trop loin non plus), et je suis de nouveau décidée à bien vivre ma prépa, et optimiste. J'ai hâte d'avoir terminé cette semaine et d'avoir mon sujet de khôlle d'SES, parce que je crois que si quelque chose me fait tenir plus que le reste, ce sont bien les khôlles d'SES (du moins celles qu'on peut préparer chez soi), parce que c'est très stimulant, que j'adore les oraux, que ça donne suffisamment de sensations intenses (mais sans stress) pour que le quotidien soit vraiment intéressant. Parce qu'au fil du temps j'ai fini par comprendre que ce qui me rend heureuse en général, ce sont les sensations fortes dans un quotidien calme et paisible. Je n'aime pas trop m'éloigner de ma routine, mais dans cette routine, j'aime qu'il se passe des choses. C'est toujours une question de juste milieu entre deux tendances. Les oraux, toujours différents, sont typiquement le genre d'exercice que j'aime avoir (enfin du moins pour l'SES, et pour la philosophie quand j'en aurai). J'espère donc que l'habitude ne va pas venir gâcher l'enthousiasme que je ressens à l'idée de passer des oraux dans les matières qui me tiennent à cœur (parce que pour les autres, par contre, si je n'en avais pas je ne serais absolument pas déçue). 

Bref, malgré cette journée interminable (fin des cours à 18h15, 5h de maths dans la journée si je compte les cours de soutien pour les anciens ES, le mardi c'est vraiment traumatisant), je crois, non je suis sûre que la motivation est revenue et je redeviens peu à peu amoureuse de la prépa (même si là, maintenant, j'ai très envie de dormir). 

Dernière précision : le sujet de la khôlle d'économie qui m'a valu un 13, c'était "l'épargne, vice ou vertu ?" 

dimanche 6 octobre 2013

La prépa c'est trop chouette d'abord

Il ne reste plus que deux semaines avant les vacances, je m'en suis rendue compte comme ça, pendant la semaine, j'étais surprise et pourtant, c'est vrai, nous sommes déjà en octobre et je n'ai même pas l'impression d'avoir particulièrement besoin de vacances (sauf peut-être pour dormir).

J'ai survécu à ma première khôlle, d'ailleurs je ne suis pas certaine que ce mot est bien approprié dans la mesure où je ne me suis pas contentée de survivre, j'y suis même allée avec une bonne humeur assez déconcertante pour mes amis, mes parents et pour moi-même, répétant à qui voulait bien l'entendre "J'ai hâte de passer ma khôlle ! J'aime trop les oraux !" (devrais-je consulter ?).

Nous sommes regroupés en trinômes, j'étais donc convoquée avec deux filles de ma classe mercredi à 18h30, mais j'avais envie de passer à la fin alors je suis passée vers 19h. Elles étaient toutes les deux très stressées. Plutôt que de réviser, je les ai écoutées et j'ai entendu les commentaires du professeur à la fin (parce qu'il laisse la porte ouverte donc on entend tout). Ça se résumait à "Je ne fais pas de commentaires pour l'instant, je veux d'abord voir les autres passer, mais j'écris une appréciation dans votre carnet de khôlle, je vous le rendrai demain avec votre note", quelques commentaires oraux cependant "Attention à ne pas dire trop de je", "Montrez clairement que vous changez de partie". Je savais juste que deux élèves avaient eu un commentaire plus détaillé, et positif.

De mon côté, je voulais passer à la fin pour une raison obscure, mais aussi parce que je me disais que puisque je serais la dernière, il pourrait peut-être me faire plus de commentaires oraux (tout est une question de stratégie). Il faut quand même que je vous dise que gogole que je suis, le jour où j'ai passé ma khôlle, j'ai pensé à mon carnet de khôlle, j'ai pensé à ma montre, mais bien évidemment, j'ai oublié mes notes chez moi. Et, comme je suis une personne tout à fait normale, quand je m'en suis rendu compte vers 13h au CDI, au lieu de paniquer, j'ai regardé l'amie qui était avec moi avec un grand sourire, en riant : "tiens c'est trop drôle j'ai oublié mes notes de khôlle, je suis contente au moins je suis sûre que j'en aurai pas trop". Oui, j'étais contente. Tout-va-bien. Comme j'avais quand même pensé à amener une fiche bristol vierge, j'ai écrit de mémoire les points importants, cela se résumait à quelques mots / noms d'auteurs, rien de très détaillé. C'était ma volonté dès le départ, d'arriver avec peu de notes parce que je me disais que ça passerait forcément bien. Au final, j'ai fait un recto d'une fiche bristol taille moyenne et quelques points pour la conclusion au verso.

Ca s'est bien passé. Très bien même. Comme je l'espérais, le professeur a pu me faire quelques commentaires puisque personne ne passait après moi. Il m'a dit que c'était bien parce que j'avais peu de notes (!), et que mon travail était riche et complet (!!). Quelques points négatifs quand même, trop d'utilisation du "je", bien être précise sur les références que j'utilise, utiliser aussi des statistiques par exemple.

Au final, je m'en sors avec un 13 et une appréciation générale qui m'a bien fait plaisir : "travail complet, riche et maîtrisé. C'est très encourageant" (oh-my-god). Et, pendant qu'il prenait des notes durant ma khôlle, en point positif il m'a aussi écrit "voix claire, posée, dynamique, convaincante" (oh-my-god-bis).
Bref j'étais aux anges et j'aime trop les khôlles, voilà.

Prochain challenge ? Faire une khôlle avec le sourire. Enfin pas exactement, parce que sourire pendant une khôlle ça fait un peu provocateur (et c'est difficile), mais disons y aller détendue et en essayant de donner l'impression d'être très contente de parler.
(Oui, j'aime bien les challenges).

Ce week-end, j'ai révisé un peu les maths, j'ai envie de pleurer devant mon cours à chaque fois que je l'ouvre, mais je suis bien obligée puisqu'une khôlle m'attend vendredi, non vraiment les maths c'est plus du tout mon truc. Mais je m'en fiche parce que... j'aime toujours autant la prépa. Toujours pas de coup de blues en vue - du moins pas à cause de l'hypokhâgne. Mon quotidien très rempli est plutôt ce qui m'empêche d'en avoir pour des raisons autres que mes études. Hier j'étais très fatiguée parce qu'à cause de mon DS d'histoire, j'ai peu dormi cette semaine et entre vendredi et samedi je n'ai dormi que 6h (heures perdues que j'ai rattrapées cette nuit en restant 11h dans mon lit, je pense d'ailleurs me marier avec lui). J'ai foiré mon DS d'anglais la semaine dernière, et mon DS d'histoire aussi à mon avis, mais j'adore j'adore j'adore la prépa (quelle argumentation pertinente !). La semaine prochaine ce sera DS de philosophie de 5h sur le bonheur, j'espère que les maths ne m'empêcheront pas de le réviser. Et j'ai hâte de repasser une khôlle d'SES parce que j'adore les oraux, que c'est stimulant, que ça casse la routine, et que tout simplement j'adore parler.

Peut-être un jour aurai-je le temps et le courage d'écrire un article plus précis et mieux travaillé sur la prépa mais ce week-end je n'avais pas le courage de faire mieux que ça. Je vous en promets un plus sympathique à lire la semaine prochaine sur mon désespoir mathématique en khôlle de maths. A bientôt !