mardi 4 septembre 2012

Blues

Hier, après une énième dispute avec une amie,j' ai décidé de mettre un terme à cette amitié. Ca m'a fait réfléchir. Finalement, avec elle, ça fait longtemps que je me pose des questions. Je me contentais d'une amitié superficielle, qui ne m'apportait pas grand-chose, rien comparé à ce que m'apportent les amis du lycée. Nous rigolions bien, mais notre relation n'était pas profonde, nous n'avions peut-être pas tant de choses en commun que ce que je pensais au départ. Si je l'ai gardée pour amie jusqu'ici, c'est que je la connaissais depuis la sixième. Je suis convaincue que si je l'avais rencontrée au lycée, je l'aurais trouvée peu intéressante, superficielle. Alors voilà, c'est un peu étrange de perdre une amie, mais c'est peut-être mieux ainsi. Nous pourrions nous réconcilier, mais je n'en ressens pas l'envie. Je m'interroge aussi sur une autre amie, que je connais également depuis la sixième. Nous rigolons bien aussi, mais je me surprends souvent à me dire "Je préfère rester chez moi, seule, plutôt que d'aller la voir et de m'ennuyer". Nous ne faisons pas grand-chose, ce n'est pas le genre d'amie qui s'intéresse à moi, à mes intérêts, mes passions, et de mon côté je voudrais bien m'intéresser à elle mais je n'aperçois finalement qu'une enveloppe, une surface, pas une personne profonde. Ca peut paraitre méchant de dire ça de ses amies, et si j'ai très bien analysé ce que je ressentais, l'expliquer avec des mots n'est pas facile. Toujours est-il que je ne sais pas si je garderai cette amitié très longtemps, si j'en ai envie. Est-il temps de tourner la page, de laisser le collège et les personnes que j'ai connues derrière moi ? De me concentrer uniquement sur les amis qui comptent vraiment pour moi, ceux que j'ai rencontrés au lycée ? C'est difficile à dire.

Côté lycée, je suis un peu stressée aussi, à cause de cette histoire d'économie que j'aurais dû réviser. Je n'ai pas eu le courage, et à deux jours de la rentrée j'ai encore moins envie de gâcher le temps qu'il me reste à travailler. Je ne sais pas ce qu'il se passera, quand sera le premier DS, si j'aurai le temps d'apprendre le chapitre en commençant à réviser jeudi, quand je serai "dans le bain". Mais aurais-je le temps de voir tout ce que j'aurais dû voir en deux mois ? Stresser alors que je n'ai même pas repris les cours, quelle ironie !
Même en partant du principe que j'aurai une semaine pour réviser, je ne suis pas sure que ce sera suffisant : en plus du premier chapitre du programme de terminale, j'étais censée apprendre 7 fiches que nous avait envoyées la prof d'ses qui reprennent les notions de première. Fiches qui sont, entre parenthèse, de très mauvaise qualité. Donc, si je récapitule, en une semaine je devrai faire mon possible pour revoir le programme de première + le premier chapitre de terminale. Ca risque d'être compliqué, on va encore prier pour que ma mémoire soit performante.

"D'autre part vous devez travailler le chapitre nOl de votre livre (Hatier) de terminale dont le thème est : les sources de la croissance économique."

Se moque-t-on des élèves ? Nous n'aurons le livre qu'à la rentrée, alors ça risque d'être compliqué.

Pour finir, demain j'ai ortho-dontiste, et comme à chaque fois, je suis stressée-énervée-angoissée-enragée. Elle me fait mal parce que j'ai les gencives gonflées, et en plus c'est, selon elle, de ma faute parce que je ne me "brosse pas assez bien les dents". Depuis 3 ans elle me répète ça.
Quand vas-tu comprendre, Ô toi que je hais, que oui, je me les brosse bien ces putain de dents, que non ce n'est pas ma faute si j'ai des problèmes, que oui t'as le droit de te la fermer et de me soigner en silence. Si possible en arrêtant de me dire qu'on m'enlèvera bientôt les bagues parce que ça fait un an que tu me dis ça. Si possible en enlevant de ton visage ce misérable sourire faux et hypocrite parce que je n'ai aucune sympathie pour toi. Maintenant que t'as décidé de prolonger mon traitement encore plus longtemps, mes parents ne seront plus remboursés, alors BIM presque 200€ à payer de notre poche à chaque rendez-vous ça fait mal, et un prix aussi élevé c'est presque du vol. Alors tais-toi, foutue ortho-dontiste, tais-toi et fais ton métier, arrête d'essayer de faire culpabiliser les gens parce que chez moi ça ne marche plus.

Ca ira mieux demain soir, lorsqu'enfin le rendez-vous sera passé, que ce sera bientôt la rentrée. Parce j'ai beau parler, me plaindre, stresser, cette rentrée je l'attends et je la veux. J'ai hâte de revoir mes camarades, j'ai aussi envie de savoir si je serai dans la même classe que mes amies. Je l'espère, parce que dans le cas contraire je risque de passer une très mauvaise année. Je veux connaitre mon emploi du temps (il parait que le jeudi je finirai à 16h !), mes professeurs (priez avec moi pour l'anglais), je veux me prouver que je peux travailler, que je suis capable d'obtenir des bonnes notes, que je saurai me donner les moyens d'être prise en prépa.

Mais en même temps, je doute. Je crois qu'en y réfléchissant bien, je n'ai jamais aimé travailler. Je me suis toujours plainte quand il s'agissait de se mettre au boulot, de faire mes devoirs. Aujourd'hui encore, je me dis que je n'ai pas envie de réviser l'économie. Dans un tel état d'esprit, la prépa me convient-elle vraiment ? Je sais que je veux faire une hypokhâgne B/L, j'en suis certaine. Mais si finalement, je me trompais ? Pourquoi est-ce que, ayant toujours râlé à l'idée de me mettre au travail, je veux quand même faire une prépa ? Je ne sais pas répondre à cette question. Je sais simplement que je le veux. Mais ce n'est pas suffisant. Je dois mieux me comprendre moi-même, sans quoi j'aurai toujours peur de faire le mauvais choix.

Ca ira mieux demain soir.

4 commentaires:

  1. Je comprends bien que c'est difficile de laisser une amitié d'aussi longue date, mais crois moi, pour l'avoir fait il y a peu, se débarrasser des poids sociaux que tu traines est très appréciable.
    Il faut juste réussir à se détacher de tout ça ensuite, et à ne pas trop accorder d'importance à ce(ux?) que tu as largués.

    Sinon, bon courage pour ton éco !

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    1. C'est vrai, mais on se sent tout de même un peu seul après. Je n'ai pas énormément d'amies proches, et je viens d'en perdre une. Mais d'un autre côté je suis d'accord, ça soulage.

      Merci ! (Ah comme je préfère la sociologie !)

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  2. Perdre un ami, ce n'est jamais super agréable à vivre... Il m'est arrivé quelque chose de similaire l'année dernière; ma meilleure amie avait beaucoup changé durant l'été et nous n'avions plus aucun point en commun... Au moins, j'ai pris comme décision de ne pas rester avec elle, alors je me suis trouvée des amis super chouettes!

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    1. Finalement je me suis réconcilié avec l'amie en question et on est toujours amies aujourd'hui, j'en suis bien contente d'ailleurs, comme quoi finalement...! Mais c'est un peu différent de ton cas parce que l'amie en question n'avait pas vraiment changé en fait, on était juste dans une phase où on s'engueulait tout le temps et j'en avais marre.
      J'espère du coup que tu ne souffres pas trop de la fin de cette amitié ! C'est frustrant quand on se rend compte que les amis changent et qu'on les reconnait de moins en moins !

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