samedi 25 mai 2013

Une lettre que je n'enverrai jamais

Chers professeurs de prépa,

Mon dossier ne dit pas tout de moi. Il est même difficile de déceler à travers mes différents bulletins la paresse et la procrastination qui m'habitent, mais aussi la détermination et la motivation dont je fais preuve. 
Vous seriez étonnés de voir l'importance que prend l'hypokhâgne B/L dans mes pensées, elle en occupe au moins la moitié  depuis quelques semaines. Je sais que l'attente des résultats ne devrait pas être une obsession à ce point, qu'il y a plus d'élèves refusés que d'élèves acceptés et qu'ils finiront tous par s'en remettre. 

Tous, peut-être pas. J'ai toujours eu un mal fou à relativiser, et j'ai d'autant plus de mal quand c'est mon manque de sérieux qui est responsable de mon échec. Je n'ai alors aucune excuse, je suis impardonnable. Rater quelque chose parce qu'on a des difficultés, c'est normal et justifiable. Rater quelque chose alors qu'on avait les capacités de réussir, ce n'est pas pardonnable. Pas pour moi, pas si, à cause de ma paresse, je laisse se briser un rêve aussi ancien que celui-ci. Je crois que j'ai une bonne place dans le classement des dossiers, mais je ne peux être certaine que ce sera suffisant, que cela me permettra d'être acceptée. En cas de refus j'en serais d'autant plus déçue, d'avoir loupé mon rêve de si peu. 

Mon envie d'intégrer une hypokhâgne B/L est irrationnelle, presque maladive, comme si un besoin irrépressible me poussait vers la prépa, la B/L en particulier. Je ne sais pas si c'est normal, cette obsession m'intrigue. Mais peu importe puisque la motivation est là, c'est une flamme qui brille ardemment, qui n'a pas faibli depuis longtemps et qui pourrait me porter loin si seulement j'arrivais à passer l'épreuve de la sélection. En prépa peut-être que la réalité me rattrapera vite, que quelques semaines à peine après la rentrée on me retrouvera épuisée, les yeux rouges et cernés, le cœur en miettes à l'idée d'être aussi déçue par ce que je m'étais représenté de façon si idéalisée. Mais peut-être aussi que cette motivation peut me faire faire de grandes choses. Aujourd'hui j'ai conscience de mes défauts mais je connais aussi mieux mes capacités, et j'en ai confiance. Je sais que je peux progresser, que je peux ne pas me retrouver dans les derniers de la classe, j'aime les oraux et les écrits, j'aime tout pourvu que les professeurs soient compétent - ils le sont, en hypokhâgne B/L dans votre lycée, je le sais, je l'ai vu, j'ai assisté à un cours, il m'a plu, je ne veux pas être refusée.

Je ne mérite pas d'avoir la mention très bien. Cette mention est réservée aux élèves sérieux et travailleurs, l'opposé de ce que j'ai été cette année, je ne suis légitimement pas en droit de réclamer cette mention. Mais je pense mériter pas place en B/L. Ça, vous ne pouvez pas le deviner, il aurait fallu m'observer de l'intérieur, analyser tout ce que les dossiers ne disent pas, connaître tous les éléments que les professeurs n'ont jamais aperçus chez moi. Me regarder avec le même regard que je porte sur moi lors de mes introspections. Alors seulement vous pourrez comprendre à quel point j'ai évolué, dans ma motivation, dans ma détermination mais aussi dans ma façon de penser, d'analyser. Je pense avoir réussi à devenir plus pertinente, à prendre en main ma façon de penser qui, je crois, est un peu différente de celle des autres. Ces progrès se reflètent dans mes notes du dernier trimestre, ils se reflètent aussi en moi, dans mon esprit. Vous ne pouvez pas les voir, et pourtant je les vois et c'est ce qui me pousse à affirmer qu'en prépa je pourrai m'en sortir, car j'ai encore les moyens de progresser dans la continuité de mon évolution depuis janvier - février. 

J'ai besoin d'être acceptée en hypokhâgne B/L et je crois que mon évolution a montré que je pouvais légitimement y avoir ma place. Je ne tiens pas là à faire mon éloge parce que de nombreux élèves sont bien plus doués que moi et que j'ai aussi une foule de défauts à corriger. Mais je les ai identifiés, je sais exactement ce qui ne va pas chez moi, et je continue d'y travailler. 

Alors je le promets, si vous m'acceptez, vous ne serez pas déçus. Je ne gâcherai pas la chance que vous m'offrirez peut-être en m'accordant une place dans dans votre hypokhâgne, vous ne regretterez pas de m'avoir prise plutôt qu'un autre, parce que je ferai ce qu'il faut pour m'en montrer digne. Je n'ai jamais baissé les bras, et ce n'est pas en hypokhâgne que je le ferai.

Ma force, c'est ma détermination.
Ma force, c'est ma passion.  

lundi 20 mai 2013

Challenge

Comme à chaque article, je vous rappelle que mon blog va passer en privé le 31 mai. Vous savez ce qu'il vous reste à faire !

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Le bac, je sais bien que je l'aurai, et je sais aussi que sauf gros accident dans plusieurs matières, j'aurai ma mention bien. Le bac, concrètement il ne sert pas à grand-chose, donc je pourrais tout aussi bien y aller les mains dans les poches. Seulement j'aime les défis et je me suis dit que, quitte à passer le bac, autant le faire brillamment. J'ai plusieurs challenges. Les voici :

Moyenne générale : 16
Puisque la mention bien s'obtiendra sans trop de difficultés, autant viser haut ! Mais je ne pense pas l'avoir, pour ça il faudrait que je travaille un peu plus. 

SES : 15
Au départ mon objectif était d'avoir 14, mais puisque j'ai réussi à avoir 15 au bac blanc, je vise la même note pour le vrai bac.

Mathématiques : 17
Bon, avec 13 au bac blanc j'en suis bien loin, mais je n'avais pas beaucoup révisé. Je veux une très bonne note puisque comme je fais la spécialité maths, ça me fait coefficient 7, comme l'SES.

HG : 15
C'est pareil, je visais 14, mais je veux la même note qu'au bac blanc (ou plus, évidemment !). Ca va beaucoup se jouer sur la chance : si je tombe sur un croquis, bye bye la bonne note en histoire-géographie. 

Philosophie : 16
Idem, comme au bac blanc, mais même avant de réussir à avoir 16 je disais que je visais cette note au bac.

Anglais : 16
Je ne sais pas du tout combien j'ai eu à l'oral et à la compréhension orale, mais je pense que c'est possible que j'aie 16, si je respecte les consignes et que j'essaie de trouver des choses intelligentes à dire dans mon expression écrire. 

Espagnol : 14
Objectif impossible, je pense, puisque que ma compréhension orale, qui constitue un quart de ma note d'espagnol, n'a pas été très brillante et que j'ai probablement eu 8/20 à cette partie (on a soit 4, soit 8, soit 12, soit 20). 

Sport : 13
En fait je n'avais pas d'objectif en sport, et j'ai déjà passé toutes mes épreuves. Mais c'est la note que le prof de sport pense que j'aurai en fonction des deux premières notes du Bac que j'avais déjà eues. 

Musique (coefficient 2) : 15 
La partie pratique sur 7 points ne me pose pas de problème, par contre je suis bien incapable d'analyser un morceau donc si déjà j'arrivais à avoir 15 ça me permettrait de rattraper ma note en sport et une partie de celle d'espagnol. Pour la petite anecdote, hier pendant mon cours de violoncelle ma prof me fait "J'aimerais bien que tu aies 20 !". Quel optimisme ! Remarquez, ça m'a flattée. 

Histoire-géographie en anglais (coefficient 1 puisque j'ai déjà une option)  : 10
Je me fiche de ma note, je veux juste ma mention européenne, donc la moyenne.

Voilà voilà ! Bac, à nous deux ! (Enfin, rectifications : révisions, à nous deux !). 

vendredi 17 mai 2013

Résultats du Bac blanc n°2

Avant de commencer mon article, je vous rappelle simplement que mon blog va passer en privé le 31 mai. Pour continuer à me lire, envoyez-moi un mail à l'adresse mail indiquée dans mon profil. Pour arrêter de me lire, n'envoyez pas de mail et mettez un gilet pare-balles, ce sera mieux pour vous si vous voyez ce que je veux dire.

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Entre parenthèses je mets la note que j'ai eue au premier bac blanc. 

Sport : 13 (10)
Cette note est constituée des deux notes que nous avons eues au bac pour l'escalade (premier trimestre) et le CP5 (deuxième trimestre) et de la note que le prof pensait qu'on allait avoir en badminton (nous n'avions pas encore passé notre épreuve). Je n'ai pas les détails donc je ne sais pas combien j'ai eu à chaque épreuve (ils n'ont pas le droit de nous le dire). 

Anglais : 13 (17)
(Corrigé par un autre professeur du lycée ; il n'y avait qu'un écrit).
Je ne pensais pas avoir merveilleusement bien réussi, mais petite déception tout de même. Cela dit en regardant ma copie je remarque que j'ai perdu des points parce que j'ai surligné quelque chose au lieu de l'entourer ou de le souligner comme c'était demandé. Ça m'a fait perdre 2,5 points donc j'aurais pu avoir 15,5 ou même 16 si j'avais pris le temps de chercher des choses un peu plus intelligentes à dire dans mon expression écrite tout en me relisant afin d'éviter les énormes fautes du style "He look" (mais où est passé le -s ?). Je peux faire mieux, donc, au bac. 

Mathématiques (dont spécialité) : 13 (15)
(Corrigé par un autre professeur du lycée).
Petite déception aussi parce que si je pensais n'avoir pas géré aussi bien que les DS précédents, je pensais avoir un peu mieux réussi grâce à l'exercice de spécialité plutôt facile et à avoir autour de 14. Mais bon, je n'avais pas révisé à part un chapitre la veille que je n'avais pas compris. Tellement mal compris que j'ai eu 0.5/4 à l'exercice qui concernait ce chapitre. Donc au vu de mon travail je ne méritais pas plus et si je me bouge un peu plus pour réviser mieux je devrais pouvoir progresser de quelques points. 

Espagnol : 14 (11)
(Corrigé par un autre professeur du lycée ; il n'y avait qu'un écrit).
Un point de plus par rapport à l'écrit du premier bac blanc d'espagnol, je suis satisfaite. 

Histoire-géographie : 15 (9.8, arrondi à 9 sur le relevé du bac blanc)
(Corrigé par un autre professeur du lycée, que je pense être moins sévère).
Whaaat ? 15, sérieusement ? Alors que 11 personnes n'ont pas eu la moyenne et que seulement une dizaine d'élèves ont eu plus de 12, alors que la moyenne de la classe est à 10,5 environ ? Je n'en revenais pas (bon faut dire aussi que j'ai eu la chance de ne pas tomber sur un croquis en mineure, l'étude de document c'est pas très dur puisqu'on s'en sort même en connaissant le cours à moitié ; et j'ai aussi eu de la chance parce que j'avais fait l'impasse sur 2 des 3 chapitres qu'on devait réviser en histoire pour le bac blanc et dans les deux sujets proposés en majeure j'avais pris celui que j'avais révisé). Je suis ravie.

SES : 15 (10.5, arrondi à 11 sur le relevé du bac blanc)
(Nos copies étaient anonymes, nous avions simplement des numéros, le mien étant 91. Les copies ont ensuite été réparties entre les trois professeurs d'SES du lycée qui enseignent en terminale. La mienne a été corrigée par ma prof, qui ne savait donc pas que c'était ma copie. Par contre je crois aussi que c'est la moins sévère des trois, certains ont vraiment eu des mauvaises notes avec les autres professeurs). 
Je suis vraiment contente de cette note, ma meilleure de l'année en DS d'SES. 

Philosophie : 16 (15)
(Corrigé par notre professeur).
J'étais ravie en voyant ma note, aux anges, sur un petit nuage. Vous savez à quel point la philosophie me tient à cœur  A vrai dire je n'étais pas si étonnée, parce que je pensais avoir mieux réussi mon DS que d'habitude et qu'en général j'ai autour de 14-15 en dissertation. Mais ça ne m'a pas empêchée d'être très contente ! C'est la meilleure note de la classe, nous sommes trois je crois à l'avoir eue. 

Moyenne du bac blanc : 15,1 (13,7)
(Sachant que cette moyenne prend en compte les notes obtenues aux épreuves anticipées l'année dernière, mais qui ne prend pas en compte les options histoire-géographie et musique puisqu'on ne les passait pas au bac blanc).Ma conclusion, c'est qu'en me rendant au bac blanc en n'ayant pas forcément bien révisé, je ne m'attendais absolument pas à avoir de telles notes et je ne suis on ne peut plus satisfaite. J'ai progressé dans les matières qui pouvaient encore éventuellement me servir (SES et HG), j'ai eu une bonne note dans la matière qui me tient le plus à cœur (la philosophie), il n'y a pas eu de catastrophe, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Je crois que je dois avoir la 4ème ou 5ème meilleure note à ce bac blanc, je me sens un peu illégitime puisque je n'avais pas beaucoup révisé, comme si ce n'était pas mérité. Mais ça me redonne confiance en moi et je me rends vraiment compte que je sais mieux réfléchir qu'avant, que j'ai moins besoin de travailler pour avoir de meilleures notes.  

MAIS (oui parce qu'il y a un mais) : nous sommes au troisième trimestre, LE trimestre qui ne sert strictement A RIEN. Rien, rien, rien. Le trimestre qu'il n'y avait pas besoin de réussir. Le trimestre que j'ai pourtant bien mieux réussi que le second. Pourquoi le destin me fait-il ça ? (C'est ça Esmeralda, accuse le destin plutôt que ta paresse). 

Mardi je suis allée voir le responsable des prépas de mon lycée dans l'intention d'y plaider ma cause. Je l'ai trouvé dans son bureau, je lui ai dit que j'avais progressé au troisième trimestre, notamment en HG et en SES, les deux matières qui pourraient me coûter ma place en prépa. Malheureusement ça a été sans effet, il s'est contenté de m'inviter à m’asseoir en face de lui et m'a expliqué de nouveau comment fonctionnait la sélection des dossiers. Ce qu'il fallait comprendre : vous êtes bien adorable ma petite mais pour vous c'est comme pour tout le monde, on s'en fiche du troisième trimestre (il ne me l'a pas dit comme ça évidemment, il a été très sympa, mais de mon côté j'étais un peu désespérée). Personne, donc, ne regardera mon troisième trimestre, alors que j'avais espéré qu'au moins mon lycée le ferait.

Mais bon, en attendant les résultats d'APB, je profite de ces quelques instants de fierté avant qu'ils ne soient chassés par de mauvaises nouvelles. Et je compte bientôt partir à la chasse aux informations dans l'espoir d'avoir quelques indices avant les résultats officiels d'admission post-bac. A plus tard !

dimanche 12 mai 2013

Un petit coucou avant la rentrée


Voilà le morceau que je joue pour le bac de musique, à ça près que je n'aurai pas de pianiste pour m'accompagner (c'est interdit si ce n'est pas un élève qui passe aussi le bac de musique) et que je ne vais pas le jouer en entier, donc je ne travaille pas la partie très rapide vers la fin.

Bonsoir à tous,
Il y a deux articles que j'ai prévu de publier dans les prochains jours, un sur mes oraux de langues (si j'ai le courage de terminer la petite chronique que j'ai commencée) et un sur mon parcours musical, parce que je me rends compte que je n'en ai jamais vraiment parlé ici. 

Côté révisions du bac, j'en suis au point mort. J'ai appris trois pages d'histoire, et voilà. Je n'ai pas commencé à réviser pour mes options début juin alors que je m'étais promise de le faire, je n'ai pas non plus repris mes cours d'histoire, de géographie, de maths ou encore de philosophie. Cela semble assez mal parti, on est d'accord, mais ce n'est pas grave, ce n'est que le bac, le seul enjeu c'est de faire plaisir à l'amour propre. Mon seul réel objectif, c'est d'avoir ma mention européenne. Le reste, ce ne sont que des petits challenges amusants, comme avoir 16 en philosophie, 17 en maths et 15 en musique. Sinon, je vise 16 en anglais, 14 en espagnol (compromis par la compréhension orale), 11 en sport, 14 en histoire-géographie. 

Cela fait un mois que je n'ai pas eu cours : j'ai eu le bac blanc, ce qui finalement est presque plus reposant (le temps passe plus vite pendant les épreuves et on est au lycée moins souvent), j'ai ensuite été en vacances durant lesquelles j'ai eu l'occasion de voir des dauphins à Marineland, pour la première fois, et mieux, d'en caresser un (je n'aurais pas pu être plus comblée), ensuite les cours ont été annulés lundi et mardi à cause des oraux de langues, je n'ai eu que sport, ce qui n'est pas réellement un cours (sachant qu'on a passé la moitié des deux heures à bavarder avec le professeur et à essayer de deviner avec qui il était ami), et, pour finir, le pont de l'ascension m'a fait échapper au lycée quelques jours de plus. Ma vraie rentrée est donc demain, et si je ne me trompe pas il ne me reste que quatre semaines avant le début des révisions du bac - comme c'est étrange, qu'il ne reste que si peu de temps avant la fin du lycée ! Je suis contente de retrouver le lycée parce que les autres commencent à me manquer et que j'ai envie de voir du monde (oui, même les profs : il semblerait que je sois définitivement devenue une bisounours). Ce n'est donc pas mon habituel visage déprimé qu'on a eu le plaisir de contempler aujourd'hui comme à chaque veille de rentrée, mais une mine réjouie quoiqu'un peu traumatisée. Je vous rassure, ce n'est pas à cause des cours que je suis plus ou moins terrorisée à vie, mais à cause de la conduite. Après m'être faite incendiée par mes parents parce que j'étais passée en première vitesse alors que je roulais encore trop vite pour rétrograder, j'ai failli me prendre un panneau et j'ai refusé de faire un créneau parce que je savais comment ça allait finir : après dix minutes de tentatives infructueuses pourtant guidées par la voix de mon père pour me garer et un trottoir que j'aurais évité de justesse (ou pas, d'ailleurs), j'aurais laissé le volant à mon père en abandonnant la voiture dans une bien étrange position. Bref, vous l'aurez compris, je n'aime pas conduire, je ne conduis pas bien, je ne suis pas assez attentive aux panneaux et aux autres usagers, j'ai encore un peu de mal à bien comprendre la mécanique de la voiture, j'ai peur et, depuis presque un an que je suis en conduite accompagnée, je ne suis jamais allée sur l'autoroute et le seul trajet que je fais c'est celui pour aller chez mes grands-parents, quinze minutes aller quinze minutes retour (enfin un peu plus quand c'est moi au volant). Oh my goodness, pourquoi ai-je donc choisi de faire la conduite accompagnée ?  

Toute cette digression pour vous dire que, si je suis traumatisée par la conduite et qu'il faut que je "conduise plus" comme dit mon père, je suis en revanche contente de retrouver le chemin du lycée demain. En plus je vais avoir mes notes de bac blanc, elles n'auront absolument aucune conséquence mais j'ai quand même envie de savoir ce dont je suis capable, notamment en philosophie parce que j'étais contente de moi, et en SES parce que j'étais aussi plutôt satisfaite. Non, en fait, j'ai hâte de toutes les avoir. 


Je suis très soulagée et heureuse parce que ces longues semaines de repos m'ont fait retrouver cet état d'esprit que je me désolais d'avoir perdu, celui qui me rendait de bonne humeur et qui me faisait beaucoup apprécier les autres, camarades de classe comme professeurs. Plus le temps passait et plus je maudissais mes profs et certains de mes camarades. Maintenant que je suis reposée, j'ai retrouvée ma positive-attitude-bisounours et je me suis surprise à penser à mes professeurs avec un sourire aux lèvres en remarquant à quel point je les appréciais. Tous, avec une seule exception. Oui, malgré mes plaintes incessantes que mon entourage a eu le plaisir d'entendre tout au long de l'année, je les aime mes profs. 


Je vous souhaite une bonne soirée et bon courage pour la reprise des cours demain !

mercredi 8 mai 2013

Je suis une Peter Pan

Mes chers lecteurs,

Je vous annonce que mes oraux se sont très bien passés globalement, malgré une petite bourde en anglais, et que j'en suis très heureuse. Par contre là je subis un peu l'effet post oral : retombée de l'adrénaline (et non du stress, parce que stress il n'y avait pas), coup de mou, petite déprime. Je ne sais pas pourquoi ça me fait toujours cet effet-là, à croire que j'aime les examens oraux (remarque oui j'aime beaucoup, c'est vrai) ou peut-être que penser à un examen m'évite de penser à autre chose - à méditer. C'est aussi que tout à coup, comme ça, j'ai pris conscience que mes oraux étaient terminés, qu'il ne reste plus que quatre semaine de cours, une semaine du révisions, le Bac, et j'en aurai fini avec le lycée et avec toute une partie de ma vie (parce qu'encore collège et lycée c'est un peu pareil). J'en étais contente, jusqu'à aujourd'hui. Et puis je me suis rendue compte que finalement, non. Je n'ai pas envie de devenir une adulte, de me fondre dans la masse. Je n'ai pas envie de quitter l'ambiance lycéenne vers un monde ou les relations mêmes amicales sont bien plus étranges - rien qui ne m'attire. Je n'ai pas envie de quitter mes profs parce que, si je m'en suis souvent plainte, je les apprécie quand même et il y a certaines personnalités que j'apprécie réellement - ma prof d'espagnol, par exemple. J'étais d'ailleurs toute joyeuse de discuter avec elle pendant mon entretien, même si c'était un examen, même si c'était en espagnol, j'avais la sensation que cette conversation avait un caractère naturel- même si c'est surtout moi qui parlait. La relation avec les professeurs va me manquer, après ce n'est plus pareil. Mon lycée va me manquer. Oh oui, il va me manquer énormément. Les amis vont s'en aller, certains quitteront la ville, des camarades vont étudier à l'étranger, nous seront tous dispersés aux quatre coins de la France et même du monde. Je suis triste parce que finalement ma vie de lycéenne va me manquer. Je suis triste parce que j'ai repensé à mon passé, notamment à mes stages de musique (en colonie) pendant mes vacances, où j'ai vécu les meilleurs moments de ma vie : des camarades musiciens formidables, des animateurs vraiment sympas, des professeurs de musique adorables (une petite pensée pour notre professeur de l'ensemble de jazz qui, en plus d'être adorable comme personne, était en plus sacrément sexy ; une pensée également pour ma prof de violoncelle, exceptionnelle). Une ambiance comme on en trouve plus. Je ne vivrai plus jamais de moment comme ça et ça me donne carrément envie de pleurer. La vie continue et moi je n'ai pas envie de grandir, je suis un Peter Pan qui n'a jamais été attiré par le monde adulte.

En plus, je me suis rendue compte que plus je grandirai, moins je pourrai m'identifier aux personnages des séries ou films que j'adore. Beaucoup d'histoires se passent au lycée, et quand je n'y serai plus, mon regard ne risque-t-il pas de changer complètement ? Le monde va basculer progressivement, il va falloir que je me crée de nouveaux repères, tout me fait peur. 

C'est un peu à tout ça que je pense depuis mes épreuves de langues, alors vous comprendrez que je n'ai pour le moment pas le courage de vous raconter mes oraux en détails - mais je le ferai parce que je veux m'en rappeler avec précision. J'ai même commencé à écrire un brouillon, ce sera dix fois trop long alors je le séparerai en deux articles, un sur l'anglais un sur l'espagnol, je pense. 

Je suis un peu déprimée et j'ai passé la journée à moitié endormie mais surtout très nostalgique. Je ne me serais jamais imaginée dire ça, mais j'ai envie de reprendre les cours. Pas pour travailler, mais je veux voir les autres. Seulement quand je regarderai ma prof d'espagnol, je ne pourrai pas m'empêcher de me dire que je serai en train de vivre mes derniers cours avec elle. Et quand je discuterai avec mes camarades, je n'arriverai pas à lutter contre cette pensée grandissante : dans quelques semaines, les trois quarts d'entre eux ne seront plus qu'un lointain souvenir. 

Putain. J'ai envie de pleurer.
Mon récit des oraux attendra donc quelques jours, le temps que je me libère de toutes ces pensées - ce qui sera probablement impossible, mais je ne peux qu'attendre.

Bonne soirée à tous.

samedi 4 mai 2013

A deux jours du bac

Avant de commencer mon article, je vous rappelle que le blog va passer en privé le 31 mai, donc si vous voulez continuer à me lire envoyez-moi un mail et j'ajouterai votre adresse mail à la liste de celles qui pourront accéder à mon blog. 

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En mettant moins de trois jours pour lire Mon amie Anne Frank alors que depuis quelque temps il me faut parfois plusieurs semaines pour enfin réussir à terminer un livre, je me suis rendue compte une nouvelle  fois que mon rapport à la lecture était compliqué. C'est un peu triste de se rendre compte qu'il m'aura fallu un livre aussi poignant que celui-ci, qui évoque l'expérience traumatisante qu'a vécue Hannah Goslar, une amie d'enfance d'Anne Frank, dans des camps de concentration - Westerbook et Bergen-Belsen - pour retrouver l'envie de lire. C'est avec soulagement que je laissais tomber mes oraux de langues pour enfin m'installer sur le canapé et me plonger dans ce livre dont j'avalais pas mal de pages d'un coup. J'arrive de plus en plus rarement à éprouver de telles sensations. A aimer un livre au point de vouloir lire plutôt que me balader sur internet, faire de la musique ou m'affaler devant une série ou un film. Dans l'absolu, il y a énormément de livres que je trouve vraiment bien, mais aucun qui ne me plaît assez pour vraiment être plongée dans l'histoire et ne pas vouloir la quitter. Je n'arrive pas à me détacher de ce besoin de faire quelque chose d'utile : quoi, lire un livre et que ça n'ait servi à rien ensuite ? C'est ce que j'ai longtemps pensé et maintenant je suis un peu perdue côté lecture. Si ce n'est pas "utile" je n'arrive pas à me motiver, mais les livres "utiles" ne sont pas de ceux qui me motivent vraiment. Par utile j'entends la philosophie, la littérature, tout ce qui pourrait me servir dans mes études supérieures. Au fil du temps je n'ai gardé que cet aspect d'utilité et j'ai perdu un peu le plaisir. J'arrive à le retrouver occasionnellement, quand je tombe sur des livres qui me donnent vraiment envie de les ouvrir, mais c'est rare parce que j'ai perdu tout repère. Je ne sais plus vraiment ce que j'aime, j'ai fini par placer de nombreux livres sur un même plan, ils sont tous plutôt agréables à lire, mais aucun ne ravive en moi cette passion d'avant. "Ça ne sert à rien, alors pourquoi lire ce livre ?", c'est ce que je me dis trop souvent alors que j'ai bien conscience que ce raisonnement est complètement absurde. 

J'étais bien contente de lire Mon amie Anne Frank. Premier livre lu depuis plus d'un mois, livre que j'avais vraiment envie de continuer. Je n'ai plus qu'à attendre qu'une autre oeuvre me fasse cet effet, j'espère sans vraiment y croire. En attendant, je vous rassure, mon envie d'acheter les livres n'a pas disparu, ça non ! En témoigne ma petite excursion à la Fnac cette après-midi. Plusieurs achats :
          - Réviser son bac avec Le Monde - Philosophie
Parce qu'il faudra bien l'avoir, ce Bac, et que quitte l'avoir, autant le faire brillamment.
          - L'art d'être heureux de Schopenhauer 
Je suis tombée dessus par hasard, et comme il est très court je n'ai pas hésité bien longtemps avant de l'acheter. Ce genre de livre ne peut faire de mal à personne.
          - Le petit héros de Dostoïevski 
Parce qu'il était temps de renouer avec la littérature russe, que j'aime bien.
          - Le Colonel Chabert de Balzac
J'ai adoré les deux livres que j'ai déjà lus de cet auteur, Le père Goriot et La peau de chagrin, et ça fait longtemps que j'ai envie de lire d'autres de ses romans. Chose qui sera bientôt faite j'espère ! 

Ces trois livres (j'oublie le monde qui ne sera pas une lecture à proprement parler mais qui me sera utile pour mes révisions philosophiques) sont très courts, cela vient d'un choix volontaire pour la simple et bonne raison que je veux les avoir lus avant de m'être habituée à l'idée de les avoir et de ne plus vouloir les lire. C'est comme ça que je fonctionne : si je garde un livre trop longtemps chez moi sans le lire, je n'en ressens plus l'envie. 

Vous me direz alors : "Mais, Esmeralda, t'as un bac quand même à réviser, tu crois vraiment que tu trouveras le temps de lire alors que tu as 19 chapitres d'histoire géographie à apprendre, un chapitre de maths à déchiffrer et les autres à réviser, de l'SES à réviser, tout ça tout ça ?". Je vous réponds : chers lecteurs, vous sous-estimez mes compétences de procrastinatrice. Tenez, prenez par exemple mes oraux de langues (pour le vrai bac) : lundi, 15h35, anglais. Il me reste une présentation à relire, une à écrire, une à apprendre, et l'entretien à préparer un peu. Mardi, 10h45, espagnol. Il me reste une présentation à écrire, une autre à réécrire presque totalement, une à apprendre, et l'entretien à préparer. Mais non, je ne suis pas stressée, j'ai l'impression d'avoir encore le temps. Et puis, ce n'est "que" le bac. J'aimerais bien avoir une petite mention très bien, mais je considère la chose impossible vu mon niveau médiocre en histoire-géographie et en SES. Donc, même si la TB reste mon idéal, je saurais me contenter d'une bien, mention que je pense avoir dans tous les cas. Ce qui signifie que même si ces oraux se passaient très mal, je ne reviendrais par pour autant déprimée du lycée - juste simplement déçue. 

Bon, bref, tout ça pour dire qu'encore une fois je m'y prends au dernier moment mais que je compte tout de même arriver à mes oraux bien préparée. Je sais me contenter de peu de temps pour me préparer, alors pourquoi me priver de quelques heures de lecture quand le travail peut être reporté à plus tard ? Mesdames, messieurs, ceci est ce que j'appellerais la logique procrastinatrice, qui ne marche pas pour un DS où l'enjeu est grand - avoir un bon dossier - mais qui est tout à fait efficace pour le bac. Donc je ne suis pas stressée. Mais ne vous y trompez pas, je compte bien réussir ces oraux ! 

Quant aux autres épreuves du bac, je n'ai pour l'instant pas commencé mes révisions. Quand j'en aurai terminé avec ces oraux, je me mettrai aux révisions de la musique et de l'histoire-géographie en anglais, puisque les épreuves d'options se passent avant les autres. Et j'essaierai de me mettre rapidement à l'histoire-géographie en français, parce que je ne suis pas prête d'avoir terminé mes révisions. Bref, il y a du boulot, mais chaque chose en son temps !

Sur ce, je me remets à l'espagnol. Mieux vaut tard que jamais. 

vendredi 3 mai 2013

Passage du blog en privé

Tout d'abord, je tiens à remercier Objectif-hypokhâgne et Camille qui ont répondu à mon précédent article. Je l'ai remis en brouillon parce que je ne veux pas trop donner d'informations mais j'ai gardé vos commentaires. 

Je voulais ensuite vous dire que ce blog allait passer en privé disons le 31 mai pour des raisons que j'expliquerai. Pour continuer à me lire, vous pouvez me donner votre adresse mail par commentaire si ça ne vous gêne pas ou en m'envoyant un mail ici :

emotions.ocean@gmail.com 

Je réponds à tous les mails, donc si vous ne recevez pas de réponse ça veut dire que soit je n'ai pas reçu le mail, soit je l'ai moi-même perdu avant d'avoir pu le lire (... Oui ça m'est déjà arrivé). Dans ces cas-là, n'hésitez pas à me renvoyer un mail.

Petite remarque : je n'y connais rien pour le moment sur comment ça se passe pour autoriser des adresses mails et tout ça, mais il me semble que ce n'est possible que si les adresses mails proviennent d'un compte gmail relié à Google ? S'il y a des connaisseurs par ici, n'hésitez pas à venir m'éclairer !