samedi 4 mai 2013

A deux jours du bac

Avant de commencer mon article, je vous rappelle que le blog va passer en privé le 31 mai, donc si vous voulez continuer à me lire envoyez-moi un mail et j'ajouterai votre adresse mail à la liste de celles qui pourront accéder à mon blog. 

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En mettant moins de trois jours pour lire Mon amie Anne Frank alors que depuis quelque temps il me faut parfois plusieurs semaines pour enfin réussir à terminer un livre, je me suis rendue compte une nouvelle  fois que mon rapport à la lecture était compliqué. C'est un peu triste de se rendre compte qu'il m'aura fallu un livre aussi poignant que celui-ci, qui évoque l'expérience traumatisante qu'a vécue Hannah Goslar, une amie d'enfance d'Anne Frank, dans des camps de concentration - Westerbook et Bergen-Belsen - pour retrouver l'envie de lire. C'est avec soulagement que je laissais tomber mes oraux de langues pour enfin m'installer sur le canapé et me plonger dans ce livre dont j'avalais pas mal de pages d'un coup. J'arrive de plus en plus rarement à éprouver de telles sensations. A aimer un livre au point de vouloir lire plutôt que me balader sur internet, faire de la musique ou m'affaler devant une série ou un film. Dans l'absolu, il y a énormément de livres que je trouve vraiment bien, mais aucun qui ne me plaît assez pour vraiment être plongée dans l'histoire et ne pas vouloir la quitter. Je n'arrive pas à me détacher de ce besoin de faire quelque chose d'utile : quoi, lire un livre et que ça n'ait servi à rien ensuite ? C'est ce que j'ai longtemps pensé et maintenant je suis un peu perdue côté lecture. Si ce n'est pas "utile" je n'arrive pas à me motiver, mais les livres "utiles" ne sont pas de ceux qui me motivent vraiment. Par utile j'entends la philosophie, la littérature, tout ce qui pourrait me servir dans mes études supérieures. Au fil du temps je n'ai gardé que cet aspect d'utilité et j'ai perdu un peu le plaisir. J'arrive à le retrouver occasionnellement, quand je tombe sur des livres qui me donnent vraiment envie de les ouvrir, mais c'est rare parce que j'ai perdu tout repère. Je ne sais plus vraiment ce que j'aime, j'ai fini par placer de nombreux livres sur un même plan, ils sont tous plutôt agréables à lire, mais aucun ne ravive en moi cette passion d'avant. "Ça ne sert à rien, alors pourquoi lire ce livre ?", c'est ce que je me dis trop souvent alors que j'ai bien conscience que ce raisonnement est complètement absurde. 

J'étais bien contente de lire Mon amie Anne Frank. Premier livre lu depuis plus d'un mois, livre que j'avais vraiment envie de continuer. Je n'ai plus qu'à attendre qu'une autre oeuvre me fasse cet effet, j'espère sans vraiment y croire. En attendant, je vous rassure, mon envie d'acheter les livres n'a pas disparu, ça non ! En témoigne ma petite excursion à la Fnac cette après-midi. Plusieurs achats :
          - Réviser son bac avec Le Monde - Philosophie
Parce qu'il faudra bien l'avoir, ce Bac, et que quitte l'avoir, autant le faire brillamment.
          - L'art d'être heureux de Schopenhauer 
Je suis tombée dessus par hasard, et comme il est très court je n'ai pas hésité bien longtemps avant de l'acheter. Ce genre de livre ne peut faire de mal à personne.
          - Le petit héros de Dostoïevski 
Parce qu'il était temps de renouer avec la littérature russe, que j'aime bien.
          - Le Colonel Chabert de Balzac
J'ai adoré les deux livres que j'ai déjà lus de cet auteur, Le père Goriot et La peau de chagrin, et ça fait longtemps que j'ai envie de lire d'autres de ses romans. Chose qui sera bientôt faite j'espère ! 

Ces trois livres (j'oublie le monde qui ne sera pas une lecture à proprement parler mais qui me sera utile pour mes révisions philosophiques) sont très courts, cela vient d'un choix volontaire pour la simple et bonne raison que je veux les avoir lus avant de m'être habituée à l'idée de les avoir et de ne plus vouloir les lire. C'est comme ça que je fonctionne : si je garde un livre trop longtemps chez moi sans le lire, je n'en ressens plus l'envie. 

Vous me direz alors : "Mais, Esmeralda, t'as un bac quand même à réviser, tu crois vraiment que tu trouveras le temps de lire alors que tu as 19 chapitres d'histoire géographie à apprendre, un chapitre de maths à déchiffrer et les autres à réviser, de l'SES à réviser, tout ça tout ça ?". Je vous réponds : chers lecteurs, vous sous-estimez mes compétences de procrastinatrice. Tenez, prenez par exemple mes oraux de langues (pour le vrai bac) : lundi, 15h35, anglais. Il me reste une présentation à relire, une à écrire, une à apprendre, et l'entretien à préparer un peu. Mardi, 10h45, espagnol. Il me reste une présentation à écrire, une autre à réécrire presque totalement, une à apprendre, et l'entretien à préparer. Mais non, je ne suis pas stressée, j'ai l'impression d'avoir encore le temps. Et puis, ce n'est "que" le bac. J'aimerais bien avoir une petite mention très bien, mais je considère la chose impossible vu mon niveau médiocre en histoire-géographie et en SES. Donc, même si la TB reste mon idéal, je saurais me contenter d'une bien, mention que je pense avoir dans tous les cas. Ce qui signifie que même si ces oraux se passaient très mal, je ne reviendrais par pour autant déprimée du lycée - juste simplement déçue. 

Bon, bref, tout ça pour dire qu'encore une fois je m'y prends au dernier moment mais que je compte tout de même arriver à mes oraux bien préparée. Je sais me contenter de peu de temps pour me préparer, alors pourquoi me priver de quelques heures de lecture quand le travail peut être reporté à plus tard ? Mesdames, messieurs, ceci est ce que j'appellerais la logique procrastinatrice, qui ne marche pas pour un DS où l'enjeu est grand - avoir un bon dossier - mais qui est tout à fait efficace pour le bac. Donc je ne suis pas stressée. Mais ne vous y trompez pas, je compte bien réussir ces oraux ! 

Quant aux autres épreuves du bac, je n'ai pour l'instant pas commencé mes révisions. Quand j'en aurai terminé avec ces oraux, je me mettrai aux révisions de la musique et de l'histoire-géographie en anglais, puisque les épreuves d'options se passent avant les autres. Et j'essaierai de me mettre rapidement à l'histoire-géographie en français, parce que je ne suis pas prête d'avoir terminé mes révisions. Bref, il y a du boulot, mais chaque chose en son temps !

Sur ce, je me remets à l'espagnol. Mieux vaut tard que jamais. 

3 commentaires:

  1. Pardonne-moi à l'avance de ce roman (même si je sais que tu en rafolles!)

    Par rapport à la première partie de cet article, je dois dire un truc: C'est fou comme je me retrouve dans ce que tu dis, et ce n'est pas la première fois, loin de là! Je pense que c'est pour ça que j'aime autant te lire. Enfin, moi je viens de finir La Nuit de Valogne de Schmidt, et j'ai hâte de finir Don Juan de Molière (oui je lis la réécriture avant l'oeuvre source ...) pour être libre, LIIBBRE! Je vais enfin pouvoir me plonger dans mes lectures nocturnes de 22h à 1h du matin comme en 3ème-2nde, et le mieux, cet été en plein soleil :) j'ai hâte, vraiment. Les gros romans de 500 pages que j'ai du lire le plus vite sont ceux de Tara Duncan, au collège : le genre de truc qui se lit tellement facilement. Mais depuis, dès qu'il s'agit d'une lecture obligatoire, je me fixe généralement un cota par soir, ce qui est toujours une grave erreur car j'ai de moins en moins envie de les lire. Mais quand c'est une oeuvre que je choisis moi-même et que je me plonge dedans dès le début, je peux la dévorer en 2 jours (et uniquement si on est en période relax niveau lycée!). Enfin, je ne sais plus trop, parce que le seul livre pour lequel ça m'est arrivé au lycée, ce fut Au Bonheur des Dames de Zola que j'ai commencé à 19h et fini à 2h30 du matin!
    Donc tout ça pour te dire, que tu n'es surement pas la seule dans ce cas-là, mais vive l'été et les lectures tranquilles (quoique ... si tu vas en hypokhagne ... )

    Et pour la 2ème partie, no stress pour les oraux hein ;) enfin je dis ça, j'ai une prédestination pour les langues (un peu autodidacte peut-être)! Mais en tout cas BONNE CHANCE .. ah non oups, MERDE!

    AH oui, c'est vrai que l'option histoire anglais se passe début juin dans mon lycée également! Oulaa je suis bien contente de partir l'an prochain (désolée pour toi, c'est pas cool de clamer ça haut et fort ^^) ... enfin, si mes parents sont toujours d'accord :p

    Allez, bonne nuit Esmeralda que j'aime parce que j'ai l'impression d'avoir en face de moi un double-économiste :p

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  2. Mais non, j'adore les romans, il ne faut pas t'excuser !
    Tu lis souvent 3h d'affilées comme ça ? C'est chouette n'empêche, tu as l'air de vraiment vraiment adorer lire ! Je ne connais pas Tara Duncan. De mon côté les livres qui m'ont le plus marquée c'est la trilogie le Livre des étoiles de Erik l'Homme. J'ai dû la lire au moins 3 ou 4 fois, un méga coup de coeur.
    Quel est ton cota par soir ? (Dis donc tu as dû vraiment l'aimer le livre de Zola pour le lire d'une traite !).
    Oh si je vais en hypokhâgne je compte bien alterner lectures pour la prépa et lecture détente ! (Le mieux c'est quand même quand les deux se confondent).

    Oh tu sais, au final moi aussi l'année prochaine je serai débarrassée de l'HG en anglais donc tu peux le clamer haut et fort, pour nous deux c'est la libération !

    Bonne nuit mon double littéraire <3

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  3. Hahaha la libération si attendue!
    Ca m'arrive rarement, souvent 1h-1h30 :) mais quand je suis passionnée, les minutes défilent! Oui je l'ai adoré, il parle des grands magasins parisiens, j'adore!

    Bonne nuit à toi aussi :) (enfin là je vais attaquer un autre Jules Verne :p)

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