dimanche 17 novembre 2013

Incertitude

Bonjour, je suis toujours vivante, je crois que je vais bien même si c'est parfois frustrant que le moral soit aussi variable sans raison apparente. Tenez, hier soir par exemple je me suis couchée d'excellente humeur, ce matin quand je me suis réveillée, je me sentais stressée, un peu triste, et j'avais oublié pourquoi j'étais joyeuse la veille. C'est très étrange. 

Je suis toujours contente d'être en prépa, même si ce n'est pas toujours facile. La semaine dernière j'ai eu trois notes, 8,5 à mon interro d'histoire, 10,5 à ma khôlle d'SES (mais bon je l'avais pas bossée suffisamment, c'est un peu bête j'aurais pu avoir plus), et 11 à ma khôlle d'histoire. La khôlle d'histoire me paniquait complètement, vraiment, j'en aurais presque pleuré tellement je stressais. Quand je suis passée ça a été un immense soulagement, surtout quand il m'a dit "je vais vous mettre 11". 11 putain. Bon j'ai l'impression d'avoir été surnotée parce que je trouve vraiment que ma prestation était laborieuse, toujours est-il que je me satisfais de cette note. Hier j'ai eu mon DS d'espagnol qui fut une catastrophe je crois, du moins le thème parce que je ne connaissais aucun mot en fait. 

Moralement je n'arrive même pas à savoir comment ça va. Je réfléchis beaucoup à mon orientation, enfin plutôt à ce que je voudrais faire de ma vie, et je n'en sais rien. Je ne suis pas ambitieuse professionnellement, je veux juste un travail pas trop chiant qui paie suffisamment pour m'assurer une vie agréable. Mais j'aimerais avoir des objectifs dans d'autres domaines comme la musique. Je crois que c'est depuis le concert de Circus que je me dis ça, que j'aimerais moi aussi m'éclater avec la musique, progresser, jouer avec des gens, composer. Tout seul chez soi c'est un peu triste. 

Côté prépa je me dis que j'ai vraiment de la chance d'avoir les profs que j'ai, dont une partie est à la fois hyper compétente, adorable, et qui a beaucoup d'humour. J'apprécie de plus en plus les gens de ma classe, du moins ceux avec qui j'ai eu l'occasion de plus parler la semaine dernière. 

Donc voilà, l'hypokhâgne c'est stressant quand on est procrastinateur comme moi (parce que sinon c'est gérable pour l'instant, si je bossais plus ce serait parfait), et les profs sont tellement géniaux dans mon lycée que ça donne une dimension qu'on ne trouve certainement pas dans tous les lycées. 

Le problème, ça reste la fatigue. Vraiment, j'aimerais pouvoir dormir beaucoup plus. Je crois que c'est ça l'aspect le plus dur de la prépa, se sentir très souvent fatigué.

Mais j'ai l'impression qu'il manque quelque chose, et je ne sais pas quoi. Un projet, un objectif post-prépa, je ne sais pas. Une perspective, peut-être. J'ai toujours cette peur de passer à côté de ma vie parce que je n'aurai pas fait ce qui me plaît vraiment. Mais je ne sais pas ce qui me plaît vraiment.
J'aimerais retrouver cette sensation de plénitude et d’insouciance qui m'a accompagnée pendant tout le concert de Circus.  

dimanche 10 novembre 2013

La semaine oxymore


Voilà, j'ai repris les cours, ma semaine a été à la fois merveilleuse et très éprouvante. Eprouvante dans le sens où mon moral a encore fait des vagues, que j'ai eu beaucoup beaucoup de révisions à gérer (que j'ai mal gérées d'ailleurs). Et belle déjà parce que j'ai eu plusieurs notes très encourageantes, en dehors du 6 à mon interro d'histoire (et du 7 ou 8 à venir). J'ai passé ma khôlle de philosophie lundi, mon sujet était : Peut-on tout dire ? Je passais avec mon propre prof que j'apprécie beaucoup. Il m'a fait plein de commentaires à la fin de ma khôlle, mais il a ensuite dit "je chipote parce que c'est bien" et j'ai eu 13. Et surtout, surtout, c'est recevoir mon DS de philosophie qui a éclairé ma journée de lundi : j'ai eu 14, sachant que les notes vont de 3 à 14 et que 14 est la meilleure note (je ne sais pas si d'autres l'ont eue). J'étais ravie, parce que la philosophie est la matière qui me tient le plus à cœur. J'ai aussi eu 12 à ce fameux DS d'anglais que je pensais avoir complètement raté, pendant que j'écrivais je me disais "mais c'est tellement nul ce que j'écris, quelle catastrophe", j'étais donc contente aussi. Les notes allaient de 4 à 14 mais je ne connais pas la moyenne (je sais juste qu'elle nous a tous surnoté de 2 points d'après ce qu'elle a dit). Par contre ne croyez pas que tout va bien côté notes, en histoire c'est loin d'être brillant, en maths même si j'ai eu 14 à ma deuxième khôlle, j'ai raté mon DS d'hier (je pense avoir autour de 5), le DM que j'ai rendu lundi était assez laborieux, et celui que je dois rendre mardi je ne l'ai même pas commencé et visiblement il est difficile. Mais pour l'instant je n'ai pas à me plaindre, les mauvaises notes sont surtout liées à un manque de travail (même si les maths ou l'histoire notamment sont très difficiles je trouve). 


Photo prise vers la fin du concert, quand j'ai eu l'occasion de pouvoir être très proche de la scène.

L'autre merveille de ma semaine, c'est le concert de Circus (le groupe de Calogero, Stanislas et de trois autres que je ne connaissais pas). Sachez que j'adore Calogero depuis très longtemps, j'étais allée le voir en concert en troisième je crois, j'avais adoré mais j'étais loin, on avait même amené des jumelles pour mieux le voir. Jeudi, pour voir Circus, j'étais très bien placée, je pouvais très bien distinguer les traits de leur visage. En plus là ils étaient 5 (j'adore la voix de Stanislas, je la trouve merveilleuse), j'étais donc surexcitée. Je n'ai pas hurlé comme l'hystérique qui a crié "Calo t'es trop beau !" à laquelle Stanislas a répondu, sur l'air de la chanson qu'ils venaient de chanter "Calo ne se mettra pas nu", par contre dans ma tête j'étais aussi hystérique qu'elle même si ça ne se voyait pas forcément. Le concert était merveilleux, déjà j'adore leur CD, peut-être même plus que ce que Calogero a pu faire jusqu'à maintenant, mais les voir en vrai, les entendre en vrai, c'était... Waouh. Ils sont rares ces moments-là où on se sent merveilleusement bien, un sentiment de plénitude que je n'avais jamais ressenti avec une telle force. A un moment Stanislas a chanté un air que je ne connaissais pas, qu'ils avaient réservé pour le concert et pas pour le CD, j'ai trouvé ça magnifique et j'étais vraiment captivée par sa voix. J'étais vraiment dans le concert. Je n'étais pas juste là à regarder et puis c'est tout, j'avais vraiment l'impression de le vivre, et j'étais très... Emue, oui c'est le mot, émue de les voir en vrai. Et, encore mieux, aux deux dernières chansons dès que j'ai remarqué un petit mouvement de "foule" devant moi (les gens ont commencé à se rapprocher de la scène), j'ai vite réagi, j'ai pris ma petite caméra (qui n'avait plus de batterie mais que je ne voulais pas laisser seule) et j'ai foncé. Je me suis donc retrouvée toute proche de la scène, il y avait juste deux ou trois rangées de personnes devant moi. Par contre, la groupie que je suis a loupé de peu la main de Calogero et de Stanislas ! C'est d'abord Stanislas qui a tapé (ou serré je ne sais plus) dans les mains des gens devant, de gauche à droite, puis de droite à gauche, je l'ai loupé le deux fois. Puis c'est Calogero qui a tendu la main aux gens devant lui, j'ai tendu aussi mon bras mais je n'ai pas eu le temps de l'avoir. raaaaaah zut. Bon voilà oui je suis une véritable groupie. Mon article n'est pas très bien écrit mais en tout cas il fallait vraiment que je vienne écrire ici tant ce concert m'a plu, tant c'était un moment particulier, une sensation nouvelle.


Photo floue mais qui montre bien à quel point j'étais proche de la scène... Et à quel point j'ai loupé sa main de peu !

Par contre, le piège, c'est qu'une fois le concert terminé, j'ai commencé à me sentir triste que ce soit déjà fini. Aujourd'hui je me sens un peu vide, ça paraît peut-être un peu extrême et pourtant, j'ai ressenti tellement d'émotions durant ce concert, j'étais tellement contente de les voir en vrai que maintenant que c'est fini ça fait tout drôle. Déjà ça m'enlève une perspective : ça fait plusieurs mois que j'ai acheté les places (le jour où elles ont commencé à être vendues en fait), et donc je pensais souvent à ce concert, notamment pendant la prépa, je me disais "chouette, je vais bientôt voir Circus". Maintenant Circus est derrière moi, et ils ne referont pas un deuxième album de sitôt d'après ce que j'ai compris, parce qu'ils veulent aussi continuer leur carrière solo. J'irai voir Calogero si j'en ai l'occasion, et Stanislas aussi parce que j'adore sa voix, mais ce n'est pas pareil, ils ne seront pas tous là. On pourrait me dire "mais va voir d'autres concerts alors", mais je suis très difficile en musique et Circus est le seul groupe dont je suis vraiment fan, c'est différent des autres parce que je connais les chansons de Calogero et Stanislas (surtout Calogero) depuis longtemps, j'ai eu le temps de les apprécier de plus en plus au fil du temps, de me "groupifier" (vous devez me trouver niaise actuellement, oups). C'est comme l'amitié : il faut du temps avant de connaître et d'apprécier vraiment une personne, plusieurs années parfois pour qu'il y ait vraiment quelque chose, puis le lien devient irremplaçable. Au fil des années, je me suis familiarisée avec leur musique et leur personnalité, et ça aucun chanteur si bon soit-il ne peut se substituer à eux. Du coup là, je n'ai plus de perspective aussi joyeuse à venir, j'aimerais en avoir parce que ça aide beaucoup à tenir en prépa aussi, le fait de se dire "bientôt j'ai ça c'est génial". Mais je ne sais pas ce que je veux. Du coup ce week-end je me sens un peu vide, mais j'en reparlerai plus longuement dans un prochain article parce que mon ressenti est assez complexe et ne vient pas que du concert en lui-même, bien que le fait que ce soit déjà fini y joue pour beaucoup. Enfin bref, je reste ravie d'avoir vu leur concert, c'était une soirée exceptionnelle, probablement une des meilleures soirées de ma vie.

dimanche 3 novembre 2013

A reculons

Je n'ai pas du tout envie de reprendre les cours. Cette semaine je me sens vraiment mal, j'ai l'impression de faire une grosse crise existentielle. Je n'aurais qu'une envie, c'est claquer la porte de la prépa, m'en aller à la fac. Mais quelle licence, de toute façon ? Je ne sais pas ce que je veux faire de ma vie. Je ne sais pas ce que je serai capable de supporter ou non. Je sais juste qu'en général ce qui m'intéresse c'est justement ce qui n'offre pas forcément le plus de débouchés. Je suis perdue, et je n'ai plus du tout envie de travailler. Et pourtant... Demain c'est la rentrée. Tout à l'heure m'a mère m'a que j'étais dans une sorte d'état dépressif, et que c'est aussi probablement pour ça que je me sens fatiguée tout le temps. Peut-être. Ce qui est sûr, c'est que cette semaine je pleure beaucoup, et que j'aimerais bien que tout s'arrête quelques jours, que je puisse libérer mon esprit de toutes ces pensées parasites, me reposer, vraiment, beaucoup, me détendre. Et aussi penser à ma famille, remettre les choses au clair dans mon esprit, faire mon deuil aussi, parce qu'avec le stress de la prépa je n'arrive plus rien à gérer en moi, ni les problèmes liés à la prépa, ni les problèmes qui n'ont pas de rapport. Ce soir, je me sens complètement désespérée, pour la prépa, pour la pas-prépa, parce que je n'ai pas envie de travailler, que je me sens un peu seule, triste, mal. J'ai déjà tellement hâte que l'année scolaire se termine, mais c'est tellement, tellement loin, et je ne sais tellement, tellement pas quoi faire pour les années qui arrivent que ça me rajoute une dose supplémentaire de stress.
Je ne sais pas ce qu'il m'est arrivé en deux semaines pour que ma vision change aussi radicalement, d'un débordement d'optimiste à un stress intense et une tristesse très forte.