vendredi 29 janvier 2016

Mes dieux à moi

L'avantage de ne pas être croyante, c'est qu'on peut se choisir ses propres dieux et même leur donner un visage. Je vous présente les miens, ceux que je vénère vraiment, ceux qui m'accompagnent au quotidien. C'est à eux que je pense quand je travaille le chant.











jeudi 28 janvier 2016

Mes bonnes résolutions 2016

Cet article arrive peut-être un peu tard, on est déjà fin janvier, mais c'était important pour moi de le faire. Je ne sais pas si j'en ai beaucoup parlé ici, mais j'adore me lancer des défis, faire des challenges (c'est d'ailleurs ça qui avait fait dire à mon père, au début de mon hypokhâgne "tu prends la prépa pour un terrain de jeu"). Et donc les bonnes résolutions de la nouvelle année, c'est  symboliquement le moment idéal pour se fixer des objectifs. Je les classe comme ils me viennent à l'esprit mais chaque objectif est pour moi aussi important que les autres. 

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1) Avoir ma licence

Oui, quand même, ce serait bien. Les étudiants de Master ont beau nous avoir répété "au CELSA la L3 c'est tranquilou", il faudra quand même l'avoir, cette licence, et donc réviser un minimum, et donc trouver un moyen d'apprendre les cours que je n'ai pas pris en notes (olalala quelle galère). Mes partiels sont mi-mars et je ne sais même pas s'il faut avoir la moyenne dans chaque matière où si la moyenne à la note finale suffit (espérons que ce soit la deuxième option parce que sinon... sinon on est mal).

2) Faire un bon stage

En vrai c'est un peu abstrait comme objectif, c'est pas vraiment "une résolution" mais j'aimerais juste réussir à bien profiter de mon stage : apprendre beaucoup de choses ; être efficace, faire du bon boulot ; bien m'entendre avec ma boss et les autres personnes avec qui je travaillerai. Je suis très optimiste, j'ai un super feeling par rapport au stage que j'ai choisi, et j'ai hâte de le commencer pour de bon (le 15 mars).


3) Faire du gainage au moins 4 fois par semaine

Je l'ai assez entendu, avoir des abdos, c'est essentiel pour réduire ses problèmes de dos et aider à atténuer un peu la cambrure. Comme j'ai une hyperlodose lombaire (cambrure excessive du bas du dos) et une scoliose localisée sur le haut du dos (ces deux anomalies me provoquant des douleurs au cou et une esthétique plus que douteuse), je suis obligée de passer par le gainage (on m'a interdit de chercher à avoir des tablettes de chocolat par contre, une bonne partie des abdos classiques étant mauvais pour le dos, personnellement ils me font mal à la nuque). J'ai eu mes périodes hyper motivée, où je faisais du gainage tous les jours voire deux fois dans la journée, mais aussi mes périodes où j'ai une flemme monumentale (enfin c'est mi-flemme mi "noooon plus de gainage ça fait troooop mal laissez-moi tranquiiiille). Il va falloir remédier à ça. Donc, même si le gainage est la chose la plus horrible qui soit en termes de musculation (ex aequo avec le squat), je m'engage solennellement à m'y remettre sérieusement, à raison de 4 fois par semaine.

4) Reprendre en main mon alimentation

Ca, j'ai vraiment besoin de l'écrire ici. Ca fait des mois que tous les jours, je me dis "allez, à partir d'aujourd'hui, je fais attention et je perds les petits kilos que j'ai pris depuis le début de l'année". Et tous les jours, je me jette comme une sauvage sur le pain du foyer et la machine qui vend des kinder buenos, madeleines et autres réjouissances tout aussi sucrées. Je veux donc l'écrire ici, une fois pour toutes, et essayer de le respecter : retrouver une alimentation saine, arrêter de grignoter, arrêter de manger trop de pain. J'ai grossi depuis septembre. Rien d'encore très affolant, surtout par rapport à tout ce que j'ai mangé. Je m'attendais à pire (la vie parisienne a dû m'aider à dépenser plus de calories !) et je suis loin d'être en surpoids. Mais je me sentirais mieux psychologiquement et physiquement en mangeant mieux, plus sainement, en trouvant un moyen de ne plus être obsédée par la faim et en remplaçant la graisse... Par du muscle (le but n'étant donc pas d'être hyper mince, mais j'en reparlerai dans un prochain article). 



(2 min 45) "Sauf le jour où vous aurez le déclic de vous dire c'est fini, pas une de plus"

C'est fini, pas une de plus.

5) Etre prise à The Voice Bien travailler mes vocalises, au moins 3 ou 4 fois par semaine, pour continuer à progresser en chant

Ca aussi j'en reparlerai plus longuement dans un prochain article. Depuis que je prends des cours de chant (j'ai commencé mi-avril), j'ai fait beaucoup de progrès. Mais il y a encore un long, un énorme chemin à parcourir. Le chant, c'est très particulier. Un jour on va réussir à chanter super bien (par rapport à d'habitude je veux dire), on aura des sensations de ouf, et le lendemain, on ne sentira plus rien et ce sera laborieux. C'est parfois le cas pour les autres instruments, mais c'est dix fois plus prononcé avec le chant. Je sais aussi que c'est parce que je ne travaille pas assez mes vocalises (ça aussi je le fais un peu trop par période, parfois je vais le faire tous les jours, parfois j'aurai la flemme et je chanterai directement sans avoir travaillé avant), donc le jour où je les travaille, les choses se remettent un peu en place, et quelques jours plus tard, j'ai reperdu les sensations et la technique que j'avais développée à travers mes vocalises. Ma résolution sera donc de travailler régulièrement mes vocalises. Parce que je veux vraiment, vraiment, vraiment progresser. Le chant, c'est ma passion.

6) Faire du cardio (objectif pas immédiat)

Côté sport, ça va beaucoup mieux qu'avant. Je classe presque la musculation dans la catégorie "passion" (même si ce n'est absolument pas au même titre que le chant), je me dépense un peu et surtout, je me sens beaucoup plus dynamique, ça me donne souvent une pêche d'enfer (d'ailleurs l'autre jour en rentrant de la salle de sport je suis directement allée manger, et une amie m'a dit "t'as une de ces pêches c'est fou !", j'étais ravie). Mais avec la musculation je ne pense pas que je me dépense énormément et je ne suis pas sportive de tous les points de vue on va dire (je cours deux secondes et c'est fini on m'a perdue). J'aimerais donc essayer de me mettre au cardio à travers un enchaînement de petits exercices (comme le Hiit), plus courts, plus intenses, moins ennuyeux et sans doute plus efficaces pour ce que je veux que de faire du vélo d'appartement pendant longtemps et sans faire travailler mon cœur parce que j'ai mal aux jambes avant d'être essoufflée. Mais je veux déjà consolider le reste (continuer la muscu, manger mieux, faire du gainage régulièrement...) avant de me forcer à rajouter du cardio en plus. On va dire que c'est un objectif que je me fixe pour le début de mon stage, une fois que les partiels seront passés : commencer le cardio.

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Voilà un petit tour d'horizon de mes principaux objectifs. J'aurais pu en mettre d'autres, mais ceux-là sont ceux qui me tiennent le plus à cœur et qui me permettront vraiment de continuer à faire des progrès. Je vous avais dit que cette année scolaire devait être celle de la reprise en main. Je pense que je suis sur la bonne voie. Beaucoup des problèmes évoqués ici et  s'améliorent petit à petit (notamment au niveau social, il faudra que j'en parle aussi) et si, comme pour le chant, il me reste énormément de chemin à parcourir, je suis heureuse des progrès réalisés au cours de ces derniers mois. Et rien de tel qu'une nouvelle année pour renforcer ces résolutions et me donner une motivation supplémentaire !

Je vous donne rendez-vous dans un mois pour faire un premier bilan !

samedi 23 janvier 2016

Alerte hispanique

Bon. Première alerte rouge. Bien que la sieste m'ait préservée de l'état de zombie auquel j'étais prédestinée, j'ai tout de même un rhume assez prononcé. Ajoutons à cela les 10000000 trucs que j'ai à faire d'ici lundi, et vous comprendrez pourquoi je ne peux finalement pas prendre le temps, ce week-end, d'écrire l'article que j'ai rapidement évoqué il y a quelques jours (à travers le teaser).

Parmi les choses à faire, cette fameuse traduction de la scène de théâtre qu'on doit écrire en espagnol, et que j'ai d'abord rédigée en français. Si la rédaction m'a beaucoup amusée (... vous savez, moi, dès que ça parle de serial killeuse...), la traduction promet elle d'être longue, longue, longue, ennuyeuse à souhait et extrêmement périlleuse.

En matière d'espagnol, je me classerais plutôt parmi les impostures, de celles qui se retrouvent par le plus grand des hasards dans le groupe 1 alors qu'elles ne savent pas aligner deux phrases correctes à l'oral. Les tests de rentrée m'ont conféré un statut qui me met dans des situations tout à fait improbables : des camarades celsiens me demandent parfois si je suis bilingue et, lorsque je réponds que je ne suis ni bilingue ni même très bonne en espagnol, ils me regardent avec étonnement.

Toute cette histoire semble être le fruit d'un énorme malentendu avec le CELSA.

vendredi 22 janvier 2016

Les malheurs d'Esmeralda (partie 1 sur 10000000000)

Attention, cet article est très sérieux et ne cherche en aucun cas à vous faire rire, vous amuser ou vous divertir. Si vous en veniez, pendant votre lecture, à laisser ne serait-ce qu'un discret sourire se former sur votre visage, cela marquerait la rupture de notre belle histoire. Sur cette page, seules les larmes seront autorisées. Je vous invite donc à faire le nécessaire.

Afin de vous présenter mes malheurs comme il se doit, j'introduirai un concept qui vous est sans doute familier si vous lisez mon blog depuis longtemps, ce dont je ne doute pas, et qui m'a été d'une grande utilité par le passé. Chers lecteurs, c'est donc le terme de Destin que j'invoque aujourd'hui,

Aux origines était le Destin, déjà présent en ces 27 janvier 2013 et 2 février 2013. Depuis cette époque où le Destin s'est fait l'ennemi de mon quotidien, je lutte contre lui, mais force est de constater que c'est un échec total. Je m'en souviens aujourd'hui, dans cet article écrit en plein DS d'économie, j'avais pris la décision de me battre contre lui en choisissant la psychologie alors que le dé m'avait destinée à aller en prépa. Ce soir, 22 janvier 2016, je pose un regard sur mon passé, je vois que l'hypokhâgne et la khâgne se sont ajoutées à mon parcours, comme le dé, c'est-à-dire une des formes matérielles du Destin, l'avait prédit. Je me dis alors qu'au fond, il était tout naturel que ce petit chenapan renaisse de ses cendres quelques années plus tard pour me taquiner un peu. Il m'a remise à ma place début 2013 ; quelques mois plus tard, il m'a offert la B/L, cette sympathique petite formation qui illumine mon esprit lorsque je la caresse de mes pensées ; maintenant, il revient au galop pour contrebalancer les joies qu'il m'a apportées (petit coquin).

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Destin, Mauvais Génie ou Diablotin, quel que soit le surnom qu'on choisisse de donner à cette présence informe, c'est bien de cette ombre glaciale qu'il est question dans mes aventures de la semaine. Lorsque, pendant mon petit passage à Lyon mercredi, j'ai dépensé 60 euros en maquillage, trousse Decitre et macarons, j'ai senti que cet adorable petit sac, il ne fallait absolument pas le perdre. "Ne l'oublie pas dans le train, Esmeralda", m'avait prévenue mon père. "Oui oui j'ai compris tu ne vas pas me le répéter toutes les cinq minutes !" avais-je rétorqué d'un ton agacé, tout en sachant, au fond, qu'il était très probable que ce petit sac ne réchappe pas de ce voyage Lyon - foyer parisien. Même en connaissant mon naturel gaffeur, j'aurais dû me méfier, m'apercevoir que quelque chose clochait, que cette sensation forte qu'il pouvait arriver malheur à mon butin était en vérité un petit indice que Diablotin avait laissé sur mon chemin et que j'avais choisi d'ignorer. J'ai pourtant canalisé et projeté toute mon énergie intellectuelle sur mon trésor, pour ne pas échouer, faillir, le perdre. Voltigeant d'une pensée à l'autre, je finissais toujours par retomber sur celle que j'avais mise au centre de toutes ces réflexions entremêlées, ma mission de protection. Et, avec brio, je suis finalement sortie du train toujours armée de mon sac à dos et de mon butin, un sourire triomphant, une petite pensée moqueuse pour mon père qui ne me faisait probablement pas assez confiance pour les choses d'une telle importance. 

C'est à partir de là que Diablotin a refait surface. Refusant de se laisser vaincre aussi facilement, il s'est introduit dans mon ventre et a réussi, par son intermédiaire, à m'envoyer des signaux trop physiques et instinctifs pour que je puisse les ignorer. Je peux encore voir les mots "faim faim faim" clignoter dans mon esprit, forts, très forts, très très forts. C'est là que tout s'est accéléré et que tout a basculé. Vite vite vite Esmeralda, il faut se dépêcher pour ne pas arriver trop tard au foyer, mettre une bougie sur un de mes protégés (les macarons) et fêter l'anniversaire de E. Allez hop bim bam boum, on fonce, sandwich acheté, sandwich avalé, descente rapide dans le métro, je me rue sur une place assise et m'y pose lourdement. Et tout à coup, non loin de Bastille, une pensée me glace. MON-PETIT-SAC-OU-EST-MON-PETIT-SAC-POURQUOI-J'AI-PLUS-QUE-MON-PORTABLE-DANS-LA-MAIN-OU-EST-MON-SAAAAAAAAAC ? (Ajoutez à cela toutes les vulgarités mentales qui peuvent surgir dans ce genre de situation extrême). Le temps de fouiller mon sac à dos quelques centaines de fois et d'admettre que oui, le maquillage, les macarons et la trousse avaient bel et bien disparu, j'étais repartie dans l'autre sens, direction mon seul espoir : le magasin de la gare où j'avais acheté mon sandwich. 

Puisqu'il était fermé quand je suis arrivée, je me suis posté devant, bien décidée à attirer l'attention des employés encore à l'intérieur, et je me suis alors embarqué dans une démonstration de gestes et de mimiques dignes des plus grands... Des plus grands clowns sans doute. Mais cette stratégie a été d'une efficacité redoutable (prends ça Diablotin !) puisqu'un employé est finalement venu m'ouvrir. Petite synthèse de la conversation :

- J'ai pas oublié un sac par hasard ?

- Ah oui je crois qu'il y avait un sac mais à mon avis le vigile l'a jeté

- (ce que j'ai dit) vous pouvez quand même vérifier s'il vous plait ? (ce que j'ai pensé) MAIS CA VA PAS NON, TU SAIS COMBIEN J'AI PAYE POUR TOUT CA ? (dans mes pensées, et dans de telles circonstances, le tutoiement est préférable à un vouvoiement trop poli pour supporter les pensées violentes qui s'apprêtent à se déverser dans mon esprit).

Attente, attente, attente... Le gentil monsieur revient :

- Excusez-moi, mais le vigile l'a effectivement jeté. 

- Il y a pas moyen de le retrouver dans la poubelle ? (Parce que dans le désespoir, on est prêt à tout)

- Non ils ont dû vider les poubelles. 

- [ce que j'ai dit] Ah d'accord, c'est pas grave, merci quand même, au revoir. [ce que j'ai pensé] VOUS AVEZ JETE MON SAC CA VA PAS NON IL VOUS MANQUE UNE CASE OU QUOI, VOUS AURIEZ PU ATTENDRE DEMAIN QUAND MEME NON MAIS SERIEUX QUELLE IDEE DE FAIRE CA PEUT-ETRE MON MASCARA A-T-IL UNE TETE DE COLIS SUSPECT PENDANT QU'ON Y EST, MERDE QUOI, JE SUIS PAS RICHE WOMAN MOI EH OH 60 EUROS C'EST PAS RIEN, ESPECES DE IHOZE6GEFI7EZIOFZH0IEZREOOZIE !!!!!!!!!!!! (Vous pouvez de nouveau ajouter à ce beau discours une petite série d'insultes que vous choisirez selon vos affinités personnelles).

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Diablotin 1 - Esmeralda 0

mardi 19 janvier 2016

L’astuce du jour #1 : la montée d’escaliers, un art

La semaine dernière, un miracle s’est produit : j’ai monté les 6 étages qui me séparent de ma chambre en une seule fois, en courant, après 4 mois et demie de pause entre le troisième et le quatrième. Vous vous demandiez peut-être pourquoi, malgré vos efforts désespérés pour renforcer les muscles de vos jambes, vous n’arriviez toujours pas à progresser en escaliers. Moi aussi, je vous l’avoue, ça m’a hantée. Après des semaines de torture régulière à coups de squats, qui m’achevaient à chaque séance, et sans constater aucune amélioration dans mes ascensions quotidiennes, j’ai décidé de changer mon plan d’attaque. Et ce ne fut pas en vain. Je crois pouvoir dire aujourd’hui que ma nouvelle tactique commence à porter ses fruits.

Je vous livre donc ma petite astuce : pour monter plus facilement les escaliers, musclez vos ischio-jambiers et vos mollets. Ça paraît tout simple, et pourtant c’est très efficace. Beaucoup d’exercices mobilisent bien les cuisses (les quadriceps), qui ne manquent probablement pas de puissance, mais lors d’une montée d’escaliers, l’arrière des jambes a tendance à être trop faible et pas assez entraîné. C’est la raison pour laquelle même si on a l’impression de bien entraîner ses jambes dans nos sports, on finit quand même complètement essouflé dans les escaliers, les muscles douloureux. Pas besoin de trop développer les cuisses, il faut surtout cibler l’arrière des jambes. Depuis que j’ai abandonné le squat pour me marier avec la machine à ischios, les escaliers sont de moins en moins un calvaire pour moi (même s’il reste du chemin à parcourir), et pourtant c’était pas gagné !

Après j’imagine que tout ça ne s’applique pas à tous, que le problème peut aussi venir des cuisses. Mais en tout cas, s’il n’y a pas de progrès, n’oubliez pas cette petite astuce. Je ne peux par contre malheureusement pas vous conseiller d’exercices à faire chez vous, je n’utilise qu’une machine, en salle de sport, pour vraiment cibler l’arrière des jambes.

Voilà voilà, j’espère que ce type d’article vous aura plu, n’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez en commentaire (je me sens un peu seule par ici).

Good night everyone !

Ce moment...

... où tu fais une entrée fracassante dans le monde du travail quand, au moment où ta future boss te dit dans un mail que tu peux la tutoyer, tu acceptes et, à la ligne suivante, tu continues de la vouvoyer comme si de rien n’était. Le hashtag #swag peut être ouvert pour l’occasion, à côté des biscuits apéritifs et du champomy. Il n’y a pas à dire, je fais fort et je sais donner une bonne impression dès les premiers échanges écrits post "je vous prends en stage". Je crois qu’à ce rythme j’aurai vite de quoi écrire un article type "comment bien s’entendre avec sa boss" où je pourrai vous transmettre toutes mes petites astuces pour bien se faire voir par son patron. Encore du #swag en perspective ! Heureusement la bourde a été rattrapée au mail suivant, où j’ai pu remplacer mon "vous" habituel par un "tu" flambant neuf, avant de m’embarquer dans une relecture attentive du message pour chasser toute trace éventuelle d’un vouvoiement qui aurait échappé à mon regard avisé. Afin de pimenter le tout, j’ai ajouté une petite phrase en début de mail où je révèle la prise de conscience soudaine de mon effroyable erreur (hashtag #pathos) et où je glisse un "au temps pour moi" qui a une chance sur deux d’être vu comme une faute d’orthographe (ça me rappelle mes débats enflammés avec une amie, qui n’ont jamais apporté de solution au problème. On en avait alors conclu que chacun pouvait l’écrire comme il veut, la règle de l’académie française n’étant, dans ce cas-là, pas forcément supérieure à l’usage qui s’est imposé et qui a modifié l’orthographe de l’expression. Cette conclusion de fortune laisse cependant le mystère entier). A bientôt pour vous jouer un mauvais tour pour de nouvelles aventures au pays des stages, des entreprises et des boss ! 

mercredi 13 janvier 2016

Mon histoire en quelques articles

Parce que j'imagine que les nouveaux lecteurs qui s'aventurent ici n'ont pas forcément envie de lire tout ce que j'ai écrit sur ce blog depuis la terminale (ou même depuis la seconde si on remonte au skyblog), je vous propose de rassembler ici les quelques articles qui me reflètent le mieux. Parce que ce que j'ai posté en khâgne illustrait bien mes émotions durant cette année qui fut assez difficile, mais peut-être moins ce que je suis au fond, parce que les articles de khâgne se trouvent parmi les premiers qu'on peut lire sur mon blog, j'ai envie d'apporter une vision plus juste de ce qu'est ce blog. Je commence maintenant, mais, puisque la salle de sport m'appelle, je terminerai plus tard cette petite investigation des articles que je considère comme les plus fidèles à ce que je suis. J'espère que cette idée vous plaira, en tout cas ça fait longtemps que je voulais le faire. Vous pouvez cliquer sur le titre des articles pour aller les lire.


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Des DS pas comme les autres

Le rire, l'humour, c'est essentiel pour moi, et ça crée de merveilleux souvenirs. Tenez, vous vous rappelez ces DS durant lesquels je me suis amusée à rédiger un carnet de bord ou un article de blog sur mon brouillon ? Je crois qu'ils reflètent bien mon envie, avant tout, de m'amuser, et de transformer des moments un peu ennuyeux, voire complètement désagréables, en des moments de véritable amusement, seule face à mes feuilles colorées. 

Il s'en passe, des choses, en DS d'économie : mes premiers pas dans l'écriture d'un journal de bord spécial DS, qui devaient poser les prémisses d'une folie assurée. J'étais alors en terminale. 

Parce que les DS de sociologie sont propices aux élucubrations en tout genre : cette fois c'est sûr, Esmeralda n'avait vraiment, vraiment pas envie de faire son DS. C'est du moins ce qu'on peut déduire de la quantité assez énorme de pensées que j'ai mises par écrit en parallèle de ma dissertation. 

En direct de la salle de DS : direction la khâgne (je ne sais plus si entre-temps je me suis encore amusée à rédiger un journal de bord en DS, j'irai regarder ça), DS d'histoire aka le pire DS qu'on puisse imaginer. Terrible, traumatisant, donc propice à des lamentations enflammées et à une nouvelle conversation inédite avec mon brouillon.



"C'est là"

Parce que dans ma vie, j'ai eu trois grandes intuitions. La première m'a conduite en hypokhâgne alors que je n'étais pas du tout une bosseuse. Je ne l'ai jamais, jamais, jamais regretté, c'est probablement la décision la plus belle de ma vie. La deuxième m'a fait choisir le CELSA, encore une merveilleuse décision qui trouve son origine dans une forte intuition. La troisième et dernière grande intuition, c'est mon stage, mais je ne pourrai savoir qu'en mars si j'avais, là aussi, raison de faire confiance à ce fort sentiment qui va au-delà du rationnel. Je vous propose donc les trois articles que j'ai écrits à chacune de ces trois étapes. 

Une lettre que je n'enverrai jamais : je me rappelais de cette lettre, mais ça faisait longtemps que je ne l'avais pas lue. Ca me touche de relire ces mots écrits un peu avant les résultats APB, après tout ce chemin parcouru. L'intuition que j'exprime dans cette lettre ne m'a pas trompée et j'en suis très heureuse. J'avais visé juste avec ce petit article. Vous imaginez, si je n'étais finalement pas allée en hypokhâgne ? Je n'ose même pas l'imaginer.

C'est là : "C'est ça, c'est là que tu dois être". Voilà ce qu'il s'est passé pendant les oraux du CELSA. Cette sensation d'être à ma place".

- La troisième intuition : en cours d'écriture...


La khâgne : troubles identitaires 

L'hypokhâgne, malgré les difficultés que j'ai pu rencontrer, c'était super. J'ai pleinement endossé le rôle d'hypokhâgneuse et je me suis sentie à ma place, plus que jamais. Mais la khâgne a tout bouleversé. Je ne regretterai jamais, jamais, jamais mon choix d'être allée en khâgne. Mais je dois reconnaître que cette année difficile a été à l'origine de profonds doutes et d'une perte de moi-même pendant quelque temps. L'article qui reflète sans doute le mieux l'état d'esprit dans lequel j'étais plongée et qui aujourd'hui me touche beaucoup, c'est celui-ci : 

Mes débuts en khâgne - 1 : "Mais chaque jour j'ai la sensation d'être un peu plus transparente. La khâgne passe à travers moi, tourne autour de moi, sans m'atteindre vraiment. Je ne suis pas vraiment en khâgne, je n'y suis qu'à moitié".

mardi 12 janvier 2016

Serial epic faileuse

Je vous prépare un petit article pour ce soir, après cette journée Ô combien riche et intense, pleine d’adrénaline (oh-des-entretiens-de-stage-oh-trop-cool-je-vais-pouvoir-parler-mode-challenge-on-tchek), d’une pointe de stress mêlée à l’envie de réussir, de se dépasser, de bien parler, d’être honnête. J’éditerai donc cet article dans la soirée !

Je salue au passsage les (peut-être) deux nouvelles lectrices qui viendront faire un tour par ici pour voir quel est ce blog dont notre chère Esmeralda ne cesse de parler. Je ne citerai pas de nom bien sûr, mais sachez tout de même que ces entretiens ont été extrêmement passionnants et stimulants, et qu’à présent il ne tient qu’à moi d’apporter la preuve de ma motivation. Tâchons donc de préparer l’épreuve ultime, l’épreuve finale, l’explicitation de l’intuition première qui m’a conduite à cliquer sur deux "je postule".

Woooouh, c’est très étrange de se sentir lue par celles qui seront chargées de savoir si je vaux la peine d’être recrutée. Et en même temps, ça prouve que même un blog où on raconte sa vie et où on tente d’aider des (futurs) HK et KH, ça peut plaire (*non ne fuyez pas*). Mon blog et moi avons encore une longue route devant nous ! En route camarades ! (Bon en l’occurrence là le "en route" c’est plutôt un "à table" parce que mon ventre m’annonce qu’il est temps de rejoindre le self).

A ce soir donc !

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J'étais excitée comme une puce en me levant ce matin. Je n'avais dormi que 6h, comme la nuit précédente (que voulez-vous, je n'étais toujours pas fatiguée), mais j'avais une pêche d'enfer. "Je suis une warrior, je suis une warrior" me répétais-je mentalement, armée d'une haltère de 5 kg dans chaque main. Je m'étais levée suffisamment en avance, ignorant, tel Ulysse face aux sirènes, les murmures de mon oreiller qui tentait de me faire succomber à son charme (bien essayé). Affaires prêtes depuis la veille, cheveux tout beaux tout propres, chaussures en vue, tenue d'entretien en tête, tout allait pour le mieux - je savais qu'un petit stress viendrait me rendre visite juste avant l'entretien, mais à ce stade-là je restais incroyablement détendue. Mais évidemment, avec Esmeralda, il faut toujours s'attendre à des epic fails en tout genre, à tout moment, en toute circonstance. Je me suis donc rendue compte, amusée tant ce genre de couac pouvait finalement être prévisible, que le pantalon gris que j'avais prévu de mettre était resté à Lyon, qu'il ne me restait que des jeans, et que  mon collier était très emmêlé. Rire nerveux, ironie tragique, j'étais presque amusée par ces imprévus "ah Esmeralda, que va-t-on bien pouvoir faire de toi !". Finalement, j'ai déniché un pantalon type jean, gris avec des motifs, qui fait quand même mieux habillé, et pour la première fois de ma vie, mes doigts ont réussi à démêler le nœud du collier sans l'intervention d'une aide suprême, transcendante, magique, divine, extérieure (j'ai nommé mon père, ce magicien du nœud de collier).

Est-il utile de préciser qu'une fois en route, mon sens de l'orientation absolument remarquable a encore frappé ? Parce qu'à la sortie du métro, lorsque google map me dit de prendre direction "nord-ouest", c'est un peu comme s'il me disait "va tout droit... heu non attends, je crois que c'est dans l'autre sens... heu non, en fait c'était tout droit mais de l'autre côté de la rue... Oh et puis zut, j'en sais rien moi, débrouille-toi". Donc j'ai pris tout droit, dans le mauvais sens (merci super instinct), j'ai tourné dans la mauvaise rue, j'ai réactualisé mon itinéraire google map, je suis encore allée dans le mauvais sens, j'ai réactualisé mon itinéraire google map, j'ai fini par revenir sur mes pas et par repartir dans le bon sens, pour arriver pile à l'heure à mon premier entretien de la matinée, ce matin à 9h30, après avoir couru un peu (oh et puis après tout, un bon jogging de bon matin ne fait jamais de mal). Rebelote pour l'entretien du soir, où l'on me dit de me diriger vers place de la bourse, je prends une direction au hasard, j'arrive vers une place de la bourse, je continue, et je me rends compte que le petit point bleu qui représente ma position sur la carte s'éloigne de plus en plus de l'endroit où je devais aller. Je reviens donc de nouveau sur mes pas, je repars dans l'autre sens, je tombe sur une nouvelle place de la bourse, je me dis "WTF ?", et, après quelques minutes de marche, victoiiiiiiiire, j'arrive au point de rendez-vous avec une vingtaine de minutes d'avance.

J'ai finalement, pendant le temps qu'il me restait, élu domicile dans l'escalier, ignorant le regard intrigué que m'a lancé un habitant de l'immeuble lorsque j'ai décliné sa proposition de monter dans l'ascenseur avec lui pour m'installer sur une marche. Finalement, à 18h, hop hop hop, c'était l'heure de commencer l'entretien. Je m'arrête là pour l'instant, je vous en aurais bien dit plus, mais je préfère prendre le temps de réfléchir à ces deux entretiens, que j'ai adorés, et de savoir où je ferai finalement mon stage, pour vous en dire plus sur leur déroulement.

Bonne nuit à tous !

Hey it's me again !

Je passe mon temps à vous promettre de revenir avant de disparaître aussitôt, je dois reconnaître que j'ai un peu honte. Bon, on va dire que le début de l'année a été assez difficile et qu'il a fallu que je prenne mes marques à Paris. Je n'avais aussi plus beaucoup de motivation pour écrire, ou pour faire quoique ce soit d'un minimum intellectuel. En fait, mon pauvre petit cerveau était atteint du syndrôme-larve, cette mystérieuse pathologie qui vous pousse à activer le mode "larve intellectuelle" et à ne faire que des activités qui ne demandent pas une grande concentration. Mais, pour ma défense, j'ai fait beaucoup de chant (beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup) et j'ai développé mes capacités de ruse comme jamais (s'arranger pour trouver des moments où je suis seule à mon étage pour pouvoir chanter dans ma chambre et, de ce fait, éviter aussi bien les 120 marches qui me séparent de la salle musique que l'opportunité d'offrir un concert de vocalises à tout le foyer, ça relève de l'art); Et reconnaissons tout de même que le chant nécessite d'exercer un minium son intellect et son esprit d'analyse. Namého. 

Mais j'ai tout à coup repris goût à l'écriture, même si ce goût ne s'est jamais complètement perdu - il était plutôt en vacances. A force de proposer diverses productions, je me suis rappelé pourquoi je trouvais ça agréable et amusant. J'ai écrit plusieurs critiques de films "classiques" pour le blog cinéma du CELSA, plus une critique humoristique de Saw à l'occasion d'Halloween. Et nous avons rendu une nouvelle pour le CELSA sur le thème "béton" où j'ai pu libérer mon âme de psychopathe en me mettant dans la peau d'une future serial killeuse complètement folle. Ca a été très amusant à écrire ! 

Et puis, demain j'ai deux entretiens de stage, et la préparation de ces entretiens m'a poussée à me replonger dans ce qui constitue le cœur de ma personnalité, et l'écriture en fait bel et bien partie. J'ai dû me forcer à expliquer ce que ça m'a apporté, à me replonger dans mon expérience, à me rappeler tous les styles d'écriture que je me suis amusée à adopter. A parler de mon blog, encore et toujours, de cette histoire d'amour merveilleuse que j'ai fini par regretter.

Allez allez, hop, c'est le moment de revenir pour de bon, j'ai pris trop de retard, il va être temps pour moi de vous raconter ces premiers mois à Paris, en foyer, au CELSA. J'ai trop envie de vous faire partager tout ça et de graver ces souvenirs par l'écriture. 

Et si, dans le coin, il y a un lycéen ou un élève en hypokhâgne / khâgne qui souhaite me demander des conseils ici ou par mail, ou simplement parler, qu'il n'hésite pas. Ou même les autres qui viennent encore par ici. 

A bientôt donc, chers lecteurs !