mardi 19 janvier 2016

Ce moment...

... où tu fais une entrée fracassante dans le monde du travail quand, au moment où ta future boss te dit dans un mail que tu peux la tutoyer, tu acceptes et, à la ligne suivante, tu continues de la vouvoyer comme si de rien n’était. Le hashtag #swag peut être ouvert pour l’occasion, à côté des biscuits apéritifs et du champomy. Il n’y a pas à dire, je fais fort et je sais donner une bonne impression dès les premiers échanges écrits post "je vous prends en stage". Je crois qu’à ce rythme j’aurai vite de quoi écrire un article type "comment bien s’entendre avec sa boss" où je pourrai vous transmettre toutes mes petites astuces pour bien se faire voir par son patron. Encore du #swag en perspective ! Heureusement la bourde a été rattrapée au mail suivant, où j’ai pu remplacer mon "vous" habituel par un "tu" flambant neuf, avant de m’embarquer dans une relecture attentive du message pour chasser toute trace éventuelle d’un vouvoiement qui aurait échappé à mon regard avisé. Afin de pimenter le tout, j’ai ajouté une petite phrase en début de mail où je révèle la prise de conscience soudaine de mon effroyable erreur (hashtag #pathos) et où je glisse un "au temps pour moi" qui a une chance sur deux d’être vu comme une faute d’orthographe (ça me rappelle mes débats enflammés avec une amie, qui n’ont jamais apporté de solution au problème. On en avait alors conclu que chacun pouvait l’écrire comme il veut, la règle de l’académie française n’étant, dans ce cas-là, pas forcément supérieure à l’usage qui s’est imposé et qui a modifié l’orthographe de l’expression. Cette conclusion de fortune laisse cependant le mystère entier). A bientôt pour vous jouer un mauvais tour pour de nouvelles aventures au pays des stages, des entreprises et des boss ! 

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