dimanche 14 octobre 2012

Parce qu'il faudra prendre une décision

Ce soir, je n'ai pas le courage d'écrire un article bien travaillé, et dans tous les cas je ne saurais pas quoi raconter. Je suis fatiguée, j'en ai marre, je n'attends que les vacances. En fait, la philosophie est mon seul petit rayon de soleil de la semaine. J'étais un peu sceptique au départ, mais finalement je me suis habituée et je trouve le professeur passionnant, tout autant que la matière qu'il enseigne.
Je me pose des milliards de questions en ce qui concerne mon orientation. L'orientation... Ce sera l'objet de mon article.

Que ferai-je l'année prochaine ? Plus le temps passe et moins je peux répondre à cette question. L'année dernière, en début d'année, tout me paraissait simple : je voulais faire une hypokhâgne B/L, j'avais des bonnes notes, j'étais bien partie pour être prise.
Aujourd'hui, mes notes ont bien baissé, je suis sûrement bien loin du 14 de moyenne générale que je visais, et je ne sais pas si je suis encore aussi motivée qu'avant.
Quand je rentre de cours, je suis fatiguée. Les journées me paraissent interminables, alors que je ne finis jamais après 17h. Je n'aime pas faire mes devoirs, je n'aime pas réviser (exception faite pour la philosophie que j'aime beaucoup). Je me vois très mal travailler non-stop, toute la journée.
Et puis, je me prends à rêver de plus de liberté, d'un travail plus autonome, de journées moins longues.
Pourtant, l'hypokhâgne B/L, c'est un peu mon rêve, mon mythe depuis la seconde. Parce que ce qui me plaisait, ce qui me plait toujours énormément, c'est de pouvoir étudier plein de matières. Je veux continuer la philosophie, je veux reprendre la littérature, je veux parler l'anglais et l'espagnol, je veux comprendre le monde. Cette filière m'offre tout ce que j'aime, et ça c'est génial.
Mais je ne sais pas si j'aurai les capacités de faire une prépa, surtout que je ne vise pas de concours.

J'en viens à présent au deuxième problème : dans le cas où je ne serais pas prise en hypokhâgne B/L, ou que je ne le voudrais plus, que faire ? Comme je l'ai dit sur Twitter, je veux rester dans ma ville, je ne suis pas prête pour vivre sans mes parents, sans mes amis, dans une autre ville.
Que faire l'année prochaine ? Je suis assez difficile : aucun métier ne m'inspire (si, en fait, un seul me plairait : être lectrice dans un comité de lecture de maison d'édition - et encore, c'est un travail un peu trop solitaire - ce qui est assez difficile d'accès). Aucune filière d'étude ne semble être l'idéal pour moi. J'ai essayé de passer en revue mes centres d'intérêt et les matières que j'aime, puis ce que je n'aime pas. Ainsi :

- Je fais du piano et du violoncelle (mais je ne veux pas en faire mon métier).
- J'aime plutôt lire même si je n'ai pas trouvé le temps pour ces derniers temps.
- J'aime écrire.
- J'adore j'adore la philosophie.
- J'aime la littérature.
- J'aime la sociologie.
- J'aime bien les maths.
- J'aime les langues.
- J'adore les séries (.... Ben quoi ?)

- Je n'aime pas l'histoire et la géographie.
- J'apprécie l'économie mais je ne pense pas vouloir continuer mes études dans ce domaine.
- Le commerce ne m'intéresse pas.
- Le droit ne m'intéresse pas.
- Je ne veux surtout surtout pas être professeur.

Seulement, même avec ça, je rencontre des problèmes. Si je prends quelques exemples : j'aime la philosophie, mais une licence puis un master de philosophie ne m'offrira pas de débouchés, l'idéal ça aurait été la double-licence philo/droit mais le droit ne m'intéresse pas. Idem, pas suffisamment de débouchés pour la littérature, ou pour la sociologie, ou pour les langues (et de toute façon pour ce qui est des langues je veux les étudier mais pas en tant que matière principale)
Et puis, je veux garder plein de matières. Comment choisir entre deux matières que j'aime ? A la fac, on n'étudie pas énormément de choses variées.

Alors j'ai repéré une licence qui pourrait m'intéresser, éventuellement :
La licence MIASHS (mathématiques et informatique appliquées aux sciences humaines et sociales) où l'on étudie les maths, l'informatique et une science humaine au choix (dans mon cas je voudrais prendre la psychologie, ou bien la sociologie).
Mais là encore, plusieurs éléments posent problème :
- Est-ce que cela m'offre des débouchés suffisants ? No idea.
- Les maths dans cette filière sont très dirigées vers les statistiques et ce n'est pas ce que je préfère. Et puis, travailler dans une entreprise dans laquelle je ferai des statistiques, ça ne me plaît pas vraiment.
- J'aurais aimé garder un lien avec la littérature ou la philosophie, et il n'y a pas beaucoup de langues.

Bref "elle est très difficile" pourriez-vous penser, oui je le suis. Malheureusement, mes principaux centres d'intérêt se dirigent vers les filières qui n'offrent pas énormément de débouchés en dehors du métier de professeur. Et puis je n'ai aucune idée concrète du métier que je voudrais faire, donc je ne peux pas choisir une filière en fonction de mon projet, je n'ai pas de projet.
Je crois que j'aurais adoré avoir une licence du type maths/informatique/philosophie. Mais ça n'existe pas, ou si ça existe ce n'est pas dans ma ville.

Je suis donc complètement perdue pour ce qui est de mon orientation, et je me rends compte que mon article est aussi décousu que mes pensées, veuillez m'en excuser.

En tout cas, si l'un de mes adorables lecteurs a le moindre conseil, si petit soit-il, pour m'aider à m'orienter, je l'invite à m'en parler au plus vite et il aura le droit à des milliers de petits bisous et de petits câlins virtuels.

4 commentaires:

  1. Chère Éva,
    cet article est très touchant, et je comprends vraiment bien tes préoccupations quant à l'orientation. Cependant, il y a quelque chose que tu ne sembles pas comprendre : il faut faire des concessions.
    Ca paraît un peu dur dit comme ça, mais la réalité de l'orientation l'est : tu dois faire des choix.

    Je ne cherche pas à "t'embrigader" dans quelque formation que ce soit, mais relis ton article : tu décris la prépa... sauf que tu n'aimes pas l'histoire/géo. Il faut passer outre tes angoisses, et aller en B/L, c'est ce qui te correspond le mieux... et au pire,après un an, tu retournes en fac avec des méthodes en béton.

    J'ai longtemps cherché une formation parfaite, et j'ai compris que je devais faire des concessions : je n'aime pas l'espagnol, et pourtant je m'apprête à me jeter en prépa littéraire, je me sens faible en latin, et pourtant je m'apprête à demander Henri IV, et à suivre les cours de mon mieux.
    Tu n'aimes pas l'histoire, mais tu veux faire de la littérature et des maths, de l'éco et de la socio, des langues : ouvre les yeux, c'est la description de la B/L. Tu devras juste subir un peu plus l'Histoire Géo. Et à la clef, toutes les écoles de commerce, de managment (les études en RH ne te plairaient-elles pas ?)...

    Enfin, je te donne quelques pistes en vrac, c'est surtout à toi de choisir, mais j'ai l'impression que tu as tellement peu confiance en toi que tu te dis que la B/L est impossible, alors que tu en as follement envie.
    Si ça peut te rassurer, moi j'ai vraiment confiance en toi, et je suis sûr que tu peux y arriver :)

    KISS <3


    PS : j'ai vraiment la flemme de me relire alors bon voilà

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  2. Je suis d'accord avec PM, quand tu expliques ce que tu aimes et les matières que tu veux continuer, j'en viens à la même conclusion: il n'y a qu'en B/L que tu pourras faire ça. Et oui la terminale c'était super éprouvant, et c'est pour ça que le rythme de la prépa te faire peur aussi, mais dis-toi que tu auras beaucoup moins de matières qui te parasitent (j'ai trouvé que ce mot là, je parle des matières que n'aimes pas trop ou alors dont tu t'en fous un peu mais que tu es obligée de travailler). Ce que je veux dire c'est que si à part l'HG tout te plaît, ce sera peut-être plus simple de bosser.

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  3. En reprenant ce qui a été dit dans les commentaires précédents, je pense en effet que faire des concessions et écouter ses réels désirs est une priorité.

    Rien à voir, mais je vais raconter un peu ma vie pour illustrer mes propos suivants.

    Je suis allée en psychologie alors que je n'aimais pas les maths (enfin, en psychologie ce sont surtout des statistiques appliquées), encore moins la neurobiologie, d'autant que je sortais d'une filière purement Littéraire. Cependant, cela ne m'empêche pas aujourd'hui d'être en troisième année de Licence, sans avoir eu à passer un quelconque rattrapage. J'ai dû faire avec les matières parasitaires, et d'ailleurs le terme de Célia est très bien choisi, et ce sont les matières purement psychologiques par lesquelles je suis passionnée qui m'ont hissée vers le haut, et motivée à combler mes lacunes. Donc, ne te décourage pas avant d'essayer. Il faut que tu fasses le grand saut, que tu écoutes tes désirs, car autrement, tu risques d'avoir des regrets. En posant des 'Et si...' un peu partout, on se ralentit considérablement, et ensuite, avec les années, on se dit qu'on aurait peut-être dû tenter sa chance. De plus, comme précisé dans le tout premier commentaire, tu vas acquérir de la méthode en prépa peu importe le résultat auquel tu parviendras. A la fac, ce qui pose beaucoup problème à certains de mes collègues, c'est l'autonomie, la curiosité intellectuelle, la façon de travailler, de synthétiser les connaissances que l'on doit assimiler pour ne pas se laisser déborder. Admettons si tu échoues, ce que je ne te souhaite vraiment pas, tu auras quand même gagné quelque chose. Je pense qu'une année en prépa nous enrichit beaucoup, alors si tu es acceptée et que tu as cette occasion, ne la rate surtout pas.

    Quoiqu'il en soit, je comprends un peu ton ras le bol et ton essoufflement. J'ai connu le même état d'esprit en Terminale. Je ne peux que te souhaiter bon courage, et prends confiance en toi. Prends un peu le risque de foncer tête baissée, de ne pas trop réfléchir et ce en donnant tout ce que tu as, car tu me sembles avoir beaucoup de capacités.

    Amicalement,

    Diana.

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  4. Salut!
    Je vous propose de créer un article dans 2 semaines, sur lequel je répondrai à toutes vos questions possibles et imaginables. Alors profitez-en et défoulez vous, vous avec 15 jours!

    Vie Litteraire
    vielitteraire.canalblog.com

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