jeudi 4 avril 2013

Blabla

Quel soulagement de rentrer chez soi, fatiguée et désespérée par ma fatigue, ma paresse et mon ennui, de tomber sur ça pour son premier vœu :

Dossier reçu et complet

Les dossiers ont été envoyés en catastrophe mardi, étant donné que le 2 avril était la date limite d'envoi. Mais tout n'est pas rose pour autant puisque j'ai fait cette malencontreuse erreur d'inattention dans ma lettre de motivation pour l'hypokhâgne B/L :

Je pense aussi, au vu de ma progression ces trois dernières années, que la classe préparatoire me permettra d'approfondir les matières que j'aime tant au lycée et de développer ma curiosité.

Vous me pardonnerez cette vulgarité mais : PUTAIN. Le "au vu de ma progression ces trois dernières années" ne devait pas être là. Il devait accompagner la phrase suivant. Et, bien sûr, étant donné qu'il me fallait courir rejoindre mon père à la poste avant sa fermeture, je n'ai pas eu le temps de corriger cette erreur, il m'aurait fallu recopier toute la lettre, tâche qui s'avère longue et compliquée puisqu'il faut : 1) Ecrire droit, donc glisser une feuille sous son papier blanc. 2) Ecrire lentement pour ne pas écrire de bêtises. 

J'ai peur d'avoir fait d'autres erreurs. D'avoir mis des phrases incohérentes, des arguments qui n'avaient plus lieu d'être, des grosses fautes d'orthographe. Petite note pour moi-même : ne plus jamais envoyer quoique ce soit qui nécessite une lettre de motivation ou un CV le jour de la date limite d'envoi.

**********
Que pourrais-je vous raconter d'autre, si ce n'est que je crois que la terminale est celle que j'aurais le plus détesté d'un point de vue strictement scolaire ? Au niveau des gens, ça va, même si j'ai parfois tendance à vouloir en faire disparaître certains lorsqu'ils s'avancent sur le terrain de la politique. Je n'aime pas les gens qui prétendent tout savoir, je n'aime pas les gens qui veulent imposer leur avis et prennent les autres pour des abrutis. Je devrais peut-être arrêter d'essayer de donner mon avis, d'ailleurs, parce qu'il est clair que je n'ai pas le niveau de connaissances suffisamment pour débattre de façon convaincante, et que ma réflexion politique est assez... Peu élaborée disons. 

Fermons cette parenthèse et revenons sur la terminale. J'aime pas la terminale. Déjà tout le monde est stressé, je le suis également mais il y en a tout de même qui battent des records dans le genre stressé-chiant et qui sont prêts à hurler sur quiconque pourrait constituer un obstacle à l'obtention d'une bonne note.
- Tu sais, je comprends que tu veuilles avoir une bonne note, mais on est au troisième trimestre, alors ce n'est pas grave si tu ne réussis pas très bien cette fois-ci. 
Ca, c'est ce que j'ai dit, un peu agacée de m'être fait inclure dans le groupe qui se faisait traiter de "débiles" par une de mes chères camarades. Ma responsabilité dans l'affaire ne se résumait pourtant à rien d'autre qu'à la participation plus ou moins active à un débat, qui tournait autour de la question suivante : prévenir ou ne pas prévenir la responsable des terminales qu'une prof d'histoire-géo est suffisamment malhonnête pour envoyer une évaluation la veille de ladite épreuve à ses élèves en n'oubliant surtout pas de leur préciser au passage de ne surtout rien nous dire ?
Précisons que ni moi ni les autres n'approuvions l'idée d'aller prévenir la responsable des terminales, excepté un élève qui a décidé d'agir comme bon lui semblait (soit, je ne lui en voulais pas) et d'aller se plaindre auprès d'elle quand même. Acte dont je me fichais finalement éperdument puisque cette histoire allait certainement provoquer un petit scandale, qui allait beaucoup m'amuser et qui, je l'espérais, pimenterait les prochaines journées (oui je suis un peu sadique, je le reconnais). 

Bref, voilà comment la déléguée m'a arbitrairement classée dans le lot des débiles, avant que je ne me défende en m'énervant un peu, pour la forme, en lui faisant remarquer que sa réaction par rapport aux potentielles conséquences (une mauvaise note dans un trimestre invisible) était plutôt disproportionnée. 
- Si vous ne voulez pas de bonne c'est votre problème, mais moi je veux une bonne note
Ca, c'est ce qu'elle m'a répondu d'un ton plutôt agressif. 
- Cette semaine, je me suis couché tous les soirs à une heure du matin pour réviser cette interro
Ca, c'est ce qu'un camarade m'a dit un peu plus tôt dans la journée. 
-J'ai pas lu tous mes cours
Ca, c'est ce que j'ai pensé toute la semaine qui a précédé l'interrogation, en me disant que mon manque cruel de travail était plutôt scandaleux, ce qui n'aurait pas posé de problèmes si je ne postulais pas dans mon lycée en prépa. Et mince, je ne peux pas tout abandonner, le troisième trimestre est bien différent de celui dont j'avais rêvé. 
J'en conclus que certains élèves stressent tout le monde avec une obsession des notes qui n'est plus légitime, contrairement aux trimestres précédents. 

**********

Première remarque :
Parfois, j'ai l'impression d'être la fille invisible. Celle que personne ne déteste (enfin, j'espère), mais qu'on oublie peu de temps après lui avoir adressé la parole - c'est du moins le cas pour pas mal de personnes. Celle qui est ou bien un peu superficielle, ou bien un peu naïve, ou bien peu intéressante, je ne sais pas trop. J'ai l'impression de ne pas savoir être. Pourtant je ne suis pas spécialement timide. Mais je ne sais pas, parfois quand je discute je ne m'apprécie pas moi-même, ou bien le ton qui ne me convient pas, ou bien le contenu de mes paroles qui me paraît insignifiant. Tout ceci est bien étrange.

Deuxième remarque :
D'après mes observations personnelles, j'aurais besoin de changement à peu près tous les deux ans (sauf pour les amis les plus proches dont je ne me lasse jamais bien sûr). Rester deux ans avec les mêmes personnes, puis changer. Au départ, personne ne m'inspire vraiment. Puis je commence à les connaître et à me dire qu'ils sont plus intéressants que je ne le pensais, s'ensuit alors l'étape où je commence à adorer ma classe et à me dire que j'ai vraiment de la chance. Pour finir, le déclin commence, certains commencent à m'exaspérer, d'autres, à mon grand désespoir, me lassent simplement. Certains échappent à ce processus, mais ça ne m'empêche pas de vouloir découvrir de nouveaux visages. 

**********

Je n'aime pas la terminale. Tous mes belles résolutions se sont envolées dès novembre, et progressivement mon cas s'est aggravé. Travail minimum, procrastination excessive, paresse totale :
- Je n'ai plus d'agenda depuis plusieurs mois. 
- Je ne fais jamais mes exercices de maths (je me contente d'écrire une série d'absurdités mathématiques pour faire semblant de les avoirs faits, quitte à passer pour celle qui ne comprend rien aux maths). 
- Pour réviser les interros, je ne relis parfois qu'une fois le cours (dans certains cas, je ne le lis pas en entier).
- Mes cours sont sans dessus dessous, des pile de papiers s'accumulent dans ma chambre et tous mes cours sont mélangés. C'est l'anarchie, il n'y a pas d'autres mots. 
En ce moment je déteste tellement travailler, c'est terrible. Suis-je vraiment faite pour la prépa ? Ne suis-je pas en train de commettre une erreur monumentale ? Ne vais-je pas me planter ? Mon dégoût pour le travail est-il si profond ou n'est-ce qu'une mauvaise phase à passer ? (Phase qui commence sérieusement à s'éterniser). 

D'abord, je voudrais réussir à me mettre moins la pression, ce qui est impossible. Moins je travaille, moins je me laisse de chances pour réussir, et plus j'ai de raisons de stresser. Cercle vicieux. Le bac d'histoire-géo en anglais me fait vraiment peur, et je déteste toujours autant l'histoire-géo en français. Pourquoi ce blocage ? Je suis sûre que je pourrais aimer cette matière, si j'arrivais à trouver la source du problème. Trop de dates, trop de noms, trop de lieux pour que la lecture de mes cours soit fluide et me permette de retenir aussi facilement que la philosophie. N'oublions pas, aussi, le bac blanc qui commence dans une semaine, samedi, et que je n'ai pas commencé à réviser (ce qui ne serait pas un problème si l'histoire et la géographie n'existaient pas). 

J'ai besoin de liberté. Force est de constater que ma mémoire est bien plus opérationnelle, et j'apprends avec beaucoup plus d'enthousiasme, quand c'est moi qui choisis de me cultiver. Par exemple, j'ai regardé un film-documentaire sur Champollion et sa découverte des hiéroglyphes, j'ai adoré. Ou le prince d'Egypte qui me donne envie de me cultiver. Et donc, à la place de mes cours de philosophie, je lirais bien du Sartre, ou du Freud, ou que sais-je encore. Il y aurait tant de choses à découvrir si mon énergie et ma motivation n'étaient pas réduits à néant par la fatigue, le stress, les journées interminables. 
Je me plains sûrement trop, et je m'en veux pour ça. Comme si je n'étais jamais contente. Comme si... Je ne sais pas, je me mets moi-même mal à l'aise tellement je prends les choses négativement. Mais je n'arrive pas à faire autrement. L'idée de regarder des documentaires sur l'Egypte, ou de lire du Freud, ou de lire de la littérature, m'enchante. Je hais celle d'ouvrir un cours. Et pourtant mes plaintes sont loin d'être légitimes face à ceux qui préparent des concours, qui bossent des heures et des heures malgré leur fatigue qui commence à se faire sentir. Je n'ai aucune raison de me plaindre par rapport aux autres, et pourtant. 

Suis-je faite pour la prépa ? Parfois je me le demande. 
Mais je postulerai quand même, quitte à faire le choix le plus stupide et le plus opposé à ma personnalité qu'on puisse trouver puisque, de toute évidence, je n'ai jamais aimé travaillé - du moins pas scolairement. 
Il est des jours où j'ai vraiment du mal à comprendre ma propre logique.

Pour ne pas terminer sur une note négative, je vous mets cette vidéo tirée du Prince d'Egypte, qui est magnifique. C'est la chanson qui ouvre le film :


2 commentaires:

  1. Je comprends ton ras-le-bol. J'adore l'Histoire et pourtant c'est l'une de mes plus grandes hantises pour le bac. Il suffit que je regarde mes cours peinturlurés de dates, pourcentages et chiffres en tous genres pour être en plein stress.
    Sur une note un peu plus positive, c'est la première fois que je tombe sur une autre fan du Prince d'Egypte, j'ai même tenter de lire la Bibe pour pouvoir comparer les deux versions (enfin bon...)! Pour ma part j'adore la chanson de la fin du film .
    Bonne continuation à toi :)

    RépondreSupprimer
  2. Et moi qui déteste l'histoire, je la redoute d'autant plus ! (Enfin, tout est relatif, le bac ne sera pour moi qu'une question d'orgueil parce que je sais bien que je l'aurai, et je devrais avoir la mention B sans trop de problème... Mais je voudrais viser la TB !).

    Contente de savoir que je ne suis pas la seule à avoir tenté de lire quelques extraits de la Bible après avoir vu le prince d'Egypte ! J'ai mis cette chanson sur mon blog mais c'est vrai que je les adore toutes, ce film est vraiment très réussi :)

    Bonne continuation à toi aussi ! (Au passage, en quelle filière es-tu ?)

    RépondreSupprimer