lundi 29 avril 2013

D'ici le 31 mai

Il reste une question à laquelle il va falloir que je réponde d'ici le 31 mai. Le problème c'est que je suis incapable de prendre ce genre de décision, qui implique de savoir un minimum prédire l'avenir et anticiper ses émotions, chose que naturellement je ne sais pas faire. La question est celle-ci : vais-je oui ou non demander les trois lycées avec internat auxquels j'ai envoyés mon dossier, ou est-ce que ces vœux finiront finalement en fin de liste ? J'ai peur de l'internat. D'avoir l'impression que ma vie est carrément mise entre parenthèse la semaine. De ne plus me sentir chez moi le week-end, quand je reverrai ma ville et ma famille, comme si ne passer qu'un jour et demi chez moi allait me donner l'impression d'être une étrangère. J'ai peur de souffrir sans mes parents, je ne suis pas sûre d'être prête à les quitter, même si je les revois le week-end, pour une expérience aussi difficile que la prépa j'ai besoin d'eux. J'ai peur aussi de ne pas bien m'entendre avec la / les personnes qui partageront ma chambre d'internat. Tout ça me terrifie. Mais d'un autre côté, ça pourrait aussi se transformer en belle expérience. Ce serait m'habituer à quitter ma ville et mes parents et me faire grandir. Ca me permettrait aussi de profiter de la bonne ambiance qui pourrait exister à l'internat, d'être souvent avec mes amis, de créer des liens plus forts, de travailler avec les autres. Après tout, les moments les plus merveilleux de ma vie je les ai passés en colonie (stages de musique pendant les vacances). Seulement on ne peut pas exactement dire que la prépa, c'est comme des vacances. Bref, l'hypokhâgne A/L vaut-elle vraiment le coup de faire le grand saut et d'oser s'en aller ? J'ai peur d'être trop fragile et de me mettre à vraiment, vraiment déprimer. Déjà quand je suis en vacances ma chambre me manque rapidement, mon environnement, ma stabilité. J'ai peur de m'embarquer dans une expérience difficile qui pourrait profondément me marquer et me changer (négativement). Mais c'est aussi possible que je loupe la plus belle expérience de ma vie en ne demandant pas ces trois prépa hors de ma ville. Il va donc me falloir résoudre ce dernier dilemme avant le 31 mai. Malheureusement, ça risque de finir sur un coup de tête, parce que je ne vois vraiment pas ce qui pourrait faire pencher la balance dans un sens ou dans l'autre puisque de toute évidence je ne peux rien prévoir de ce qui se passera l'année prochaine. 

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La première semaine de vacances est terminée. Ce qui signifie que si je respecte ce que j'ai prévu, il va falloir que je me remette à travailler, cette fois pour le bac. Dans une semaine, lundi et mardi, ce sont les oraux du bac d'espagnol et d'anglais. Etant donné que mes cours sont dans un bazar terrible, ça promet d'être très ennuyeux à préparer (l'immigration en première place des thèmes les plus chiants à réviser). Je compte aussi mettre cette semaine à profit pour réviser mes options, donc l'histoire-géographie en anglais (des larmes me viennent, j'en suis traumatisée d'avance) et la musique (un peu ennuyeux pour la partie théorique, mais bien plus captivant que l'histoire-géographie en anglais, et le côté pratique est vraiment sympa à préparer : se dire qu'on travaille un morceau dans un but précis, c'est stimulant). Je vais interpréter la folia de Marin-Marais au violoncelle, pour la mettre en lien avec la folia de Corelli. J'étais fière de mon idée parce que c'est pile dans le thème. Bon, c'est ce morceau qui m'a fait rater ma fin de deuxième cycle en violoncelle. Mais il est temps d'oublier le passé, voilà ! (Ce morceau est vraiment beau). Et, autre épreuve douloureuse, peut-être devrais-je commencer à réviser l'histoire et la géo pour le bac. 19 chapitres. J'ai une furieuse envie de pleurer.
Avec tout ça, vous comprendrez pourquoi j'attends les grandes vacances avec impatience. Mais avant tout, j'attends le 13 juin, pour savoir enfin où je serai l'année prochaine. Il n'y a pas moins patient que moi et cette attente est insoutenable, ça m'obsède, je veux savoir, même si je suis refusée en prépa. 
En attendant, le bac ne me motive pas le moins du monde et j'ai une flemme monstrueuse. Mais bon, vous me connaissez un peu mieux maintenant et vous savez que je suis toujours stressée, pour tout, même si l'enjeu est aussi ridicule qu'avoir une bonne mention histoire de faire plaisir à son amour propre. Je ne suis jamais tranquille, constamment stressée pour quelque chose, et c'est pour ça que j'aimerais que cela cesse et que les grandes vacances soient enfin là (avec le soleil, s'il vous plait). 

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J'ai fait du shopping. Ca faisait pas mal de temps que je n'en avais pas fait (j'adore avoir des nouveaux vêtements, mais je déteste faire les magasins pour les trouver, j'ai un peu trop tendance à ne rien aimer). J'ai acheté plusieurs hauts, un jeans et un peu de maquillage. J'étais toute contente de pouvoir changer un peu de vêtements, la nouveauté me manquait. Je fais aussi un petit régime. Enfin, disons seulement que j'ai enfin réussi à arrêter de grignoter. Comment ? Mes parents ont tout simplement arrêté d'acheter ce que je grignotais trop. Comme ça plus de tentation, et au final ça ne m'obsède pas autant que je le craignais. Ca enlève même un poids de savoir qu'il n'y a rien d'intéressant à grignoter entre les repas. Du coup, au lieu de passer mon temps à manger telle chose ou telle chose, je me contente de prendre une pomme au goûter. Je suis encore bien loin d'être obèse, mais il est temps que je perde les 2-3 kilos pris depuis janvier, et que je libère mon esprit de cette envie de toujours manger et de cette difficulté à résister à la tentation. Oscar Wilde, j'aurais bien suivi ton conseil : le meilleur moyen de se libérer d'une tentation est d'y céder, certes, mais ce n'est pas le plus raisonnable, alors arrêtons là les excès. 

4 commentaires:

  1. Lorsque je me suis retrouvée toute seule, j'ai eu vraiment très peur. J'étais heureuse d'avoir mon appart à moi, mais les premières nuits j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps tant je me sentais seule sans mes frères. Heureusement j'ai rapidement rencontré mes voisins et l'ambiance de la résidence est à mes yeux la même que celle d'un internat, les pions en moins. On sort ensemble, on bosse ensemble, on mange ensemble, comme je le disais dans un article récemment c'est eux qui se sont occupés de moi lorsque j'étais malade et ils m'ont engueulée de ne pas les avoir appelé dès le début.
    Bon, ce n'est pas totalement comme un internat, on est seul dans nos apparts, personne pour nous surveiller, mais on a tous bien grandi en un an (la plupart arrivant directement de chez leurs parents comme moi), donc je pense que ça ne peut qu'être une expérience enrichissante et au pire, regarde si tu ne peux pas changer de lycée pour ta khâgne et revenir dans ta ville si la première année se passe mal :)

    PS : C'est l'option musique qui m'a fait avoir mon bac, ne stress pas, c'est vraiment ultra facile surtout si tu es en deuxième cycle !

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    1. Paradoxalement vivre seule en appartement me ferait moins peur que l'internat. En appartement n'est pas obligé d'être 24h/24 avec des gens, on a aussi un chez-soi, chose qu'on a pas en internat où les chambres ne nous donnent pas forcément cette impression-là. J'ai aussi pensé à la possibilité de changer de lycée à la fin de l'hypokhâgne, mais encore faut-il être accepté ! Et si jamais ça se passe mal en internat, un an c'est long (déjà qu'en vacances je me retrouve vite à avoir besoin de revoir ma chambre, le salon, tout ça). M'enfin, ce serait dommage de ne pas tenter l'expérience !

      Pour l'option musique, en fait c'est la partie analyse qui me fait peur ! Pour la pratique je maîtrise bien, mais j'ai arrêté le solfège à la fin de mon année de sixième, je ne sais donc absolument pas analyser un morceau (enfin bon, énormément de personnes ont des bonnes notes alors je me dis que ça ne doit pas être aussi compliqué que ça en a l'air).

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  2. Alors tout d'abord, je te conseille plutôt de voir tous les côtés positifs de l'internat! (moi j'y serai forcément dans tous les cas, ayant un an d'avance, ça aide, et mes parents préférerons ça!) E une fois ça de fait, voient les côtés 'moins cools' en te demandant commandant les contourner ou les contre-balancer avec de gros avantages!

    19 ... 19! Ok j'arrête, je vais te mettre encore plus le moral à zéro. Mais OUCH, ça fait un peu beaucoup. Mais, révise petit à petit, disons 3-4 par semaines, et si tu as fais tes fiches, tout devrait bien se passer :)

    Et enfin, comme par hasard! Moi aussi j'ai fait du shopping, sauf que j'adoooore faire du shopping ^^ et oui, je sors de chez moi parfois, mais c'est très rare avec des parents aussi over-bookés que les miens x)

    Allez, BONNE SEMAINE!

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    1. Ah bon tu y seras forcément, tu habites loin des prépas ? Tiens je ne savais pas que tu avais un an d'avance ! Tu as sauté quelle classe ?

      Oh ne t'inquiète pas ces chapitres me mettent déjà le moral à zéro haha ! Le truc c'est que moi quand j'apprends un chapitre d'histoire quelques semaines plus tard je l'ai déjà oublié, donc apprendre 4 chapitres par semaine c'est... Impossible ? M'enfin, on verra bien ! (C'est plus l'HG anglais qui me fait flipper). Par contre en HG je ne fais pas de fiches, mes cours font en général entre 15 et 17 pages, ce serait trop long, j'apprends directement le cours qu'elle nous envoie et ça me va bien au final :)

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