lundi 17 juin 2013

Le Bac

Tout d'abord je tenais à vous remercier pour vos commentaires sur mon précédent article. Je suis ravie d'avoir été acceptée en hypokhâgne B/L, mais j'y reviendrai dans un long article après mon bac, pour l'instant le temps me manque. Je vais donc mettre à jour cet article au fil des épreuves du Bac.

Histoire-géographie en anglais (relecture à venir) : j'ai eu peur, au départ, quand un des deux professeurs m'a emmenée devant une table où s'étalaient différentes feuilles sur lesquelles se trouvaient... Des cartes. Mais il a dit "Back to history" et m'a emmené vers la table où j'ai eu le choix entre deux sujets d'histoire, l'un sur le Moyen-Orient, l'autre sur la religion. Je n'ai pas eu le temps de lire les deux problématiques, mais j'ai pris sans hésiter les religions, c'était plus prudent et facile "The USA, a secular State ?". Mon plan était donc oui puis non, ou non puis oui je ne sais plus. Je n'ai parlé que 6 minutes 15 donc je ne sais pas si je serai pénalisée, et je me suis parfois un peu trop éloignée des documents pour recracher mes connaissances, mais j'ai limité les dégâts : peu importe la note, ce qui compte c'est que j'aie la moyenne, donc 9 à l'oral puisqu'on a eu une autre note (14) qui compte pour 20% de la note et qui correspond à notre motivation et nos notes en anglais et en HG anglais. L'entretien s'est plutôt bien passé, le jury était adorable comme tout (une femme qui devait avoir un peu plus de 50 ans, et un homme un peu plus jeune). Au début on ne me posait que des questions de cours, il y avait plein de réponses que je ne connaissais pas, puis nous avons parlé des voyages que j'avais faits (sur le descriptif j'avais marqué Auschwitz, Malte et Amsterdam, parce que ce sont les voyages les plus originaux que j'ai faits et dont je savais parler). Le jury a même réussi à m'amuser, entre la femme qui me demande si j'ai choisi d'aller à Malte pour fuir la pluie de l'Angleterre et l'homme qui me parle de "candies" pour faire une rime avec le "Maltese" (mais je n'ai pas compris toute sa phrase). Finalement je pense avoir réussi à les intéresser avec mes voyages, même si parfois je me demandais si j'étais censée parlé où attendre qu'ils me posent des questions. "Je voulais emmener mes élèves à Amsterdam, vous pensez que ce serait une bonne idée ?", "Et sinon, qu'est-ce que vous souhaiter faire plus tard ?" (Hypokhâgne my love). Bref, je n'aurai  pas forcément une note brillante mais j'étais quand même très contente de cet oral parce que je sais maintenant que j'aurai la mention européenne - il n'y a pas de problème pour la partie anglais, il faut juste que j'aie au moins 12, pour le reste je m'en fiche, je ne comptais dès le début pas sur l'HG anglais pour me faire gagner des points. 

Philosophie (lundi, 8h-12h) : j'ai pris "Interprète-t-on à défaut de connaître ?", je suis une folle, j'ai fait... 11 pages, ce qui n'est pas une garantie de qualité. J'ai vraiment peur de m'être embarquée dans du hors-sujet du coup, parfois j'avais l'impression que c'était un peu limite surtout que le sujet me semble un peu ambigu et que je l'ai peut-être pris dans le mauvais sens parfois. Mais je suis globalement contente de ce que j'ai fait, même si je m'exprime plus facilement à l'oral qu'à l'écrit où ça devient un peu tout mélangé, obscur sur certains aspects. J'espère avoir au moins 15 mais je ne sais pas si ma copie est très bien ou au contraire maladroite et pleine de hors-sujet. On verra donc le jour des résultats du Bac mais je suis plutôt satisfaite de cette première épreuve.

Histoire-géographie (mardi, 8h-12h) : majeure géographie, on avait le choix entre un sujet sur l'Afrique et un autre sur les territoires dans la mondialisation. J'ai pris le deuxième, et j'étais tellement, tellement, tellement soulagée ! Il se trouve que j'avais fait des millions d'impasses, et parmi ce que je n'avais pas révisé, il y avait les croquis. Et quand je dis "pas révisé', je n'exagère pas contrairement à certains excellents élèves qui disent avoir fait des impasses alors qu'on sait pertinemment qu'ils ont tout bien révisé. Je n'avais lu aucun croquis, appris aucune légende, aucun figuré, rien, je n'ai même pas emmené mon normographe au bac, et j'étais terrifiée à l'idée de tomber sur une mineure avec un croquis. Quand la prof a distribué les sujets et que j'ai aperçu un texte j'avais presque envie de hurler de joie "Une étude de doc, pas un croquis, danse de la joie !". Tout l'énorme stress accumulé est retombé tout à coup, à 8h. Quelle chance j'ai eue. En mineure c'était donc une étude de document sur gouverner la France depuis 1946. Je n'avais quasiment pas révisé ce chapitre mais les documents à eux-seuls suffisaient à faire un travail potable. Sur l'ensemble de cette épreuve je n'aurai donc pas une note extraordinaire, mais je pense m'en sortir avec la moyenne, ce qui était finalement mon seul objectif tellement j'avais mal révisé.

Anglais (mercredi, 14h-17h) : la compréhension écrite était facile, excepté le fait que comme beaucoup, je ne savais pas que l'université d'Oxford se trouvait dans la ville d'Oxford (voilà, j'ai avoué) et que ça m'a coûté un point pour la partie compréhension (sans compter que dans l'expression écrite, nous devions écrire une lettre que j'ai écrite comme provenant de Londres). Nous avions deux sujets d'expression écrite, sans limite de mots (voilà qui est exceptionnel, et qui m'a permis d'écrire autant que je le voulais). J'ai très bien réussi le premier, qui consistait à écrire une lettre, j'ai complètement foiré le second. Il fallait écrire un essai en se demandant s'il était possible de concilier les rêves et la vie professionnelle. Je n'avais plus le temps de bien réfléchir et j'ai donné des arguments tellement nuls que j'en reste traumatisée. En plus je me suis rendue compte que j'avais donné deux fois le même argument, ou presque, pour la partie oui et la partie non. Brillant, n'est-ce pas ? Je n'ai plus qu'à espérer que l'anglais primera sur les idées. Après tout c'est une épreuve de langues, pas une dissertation super élaborée, mais malheureusement je pense perdre quelques points pour ma réflexion digne d'un élève de CP.

SES (jeudi, 8h-12h) : médiocre. J'ai choisi l'épreuve composée. Pour les questions de cours (sur 6 points), ma réponse à la première est, je crois, très incomplète (sans compter que dans mes quelques lignes j'ai trouvé le moyen de donner une fausse information), la seconde, en revanche, devrait me faire gagner quelques points. Pour la partie étude de document (sur 4 points), je ne savais pas quoi dire, il n'y avait rien à analyser dans le document. Il s'agissait d'un tableau qui indiquait que "10% des français les plus riches détiennent tant de % du patrimoine. 20% des français les plus riches détiennent tant de % du patrimoine..." Et ainsi de suite, de 10 en 10, jusqu'à atteindre les 100% de la population. A part analyser deux-trois chiffres, je ne voyais absolument pas ce qu'on était censé dire. Troisième partie, sur 10 points, synthèse de sociologie : en quoi les conflits sociaux favorisent-ils la cohésion sociale ? Ça n'avait pas l'air si difficile, et pourtant j'ai l'impression d'avoir écrit un gros blabla pas très clair, et j'ai mal exploité un des documents je crois. Bref, je ne sais pas trop combien j'aurai, mais je ne m'attends pas à une note vraiment brillante, peut-être 11.

Espagnol (jeudi, 14h-16h) : je suis exaspérée par cette épreuve. Il se trouve que les trois documents que nous avions étaient très simples à comprendre, mais que j'ai quand même réussi à donner quelques réponses fausses (je n'ai pas pu m'empêcher de décortiquer le corrigé de L'Etudiant). Le problème, c'est que même en français je me serais trompée, les questions sont très ambiguës. "Relevez deux phrases qui montrent que machin (j'ai oublié son nom) vit de la montagne". J'ai lu le texte au moins quatre fois, j'ai analysé chaque phrase, perplexe, en me demandant quelles phrases étaient attendues. Tous les hispanophones s'amusaient à dire que le sujet d'espagnol était très facile (au grand désespoir des germanistes dont la compréhension écrite était beaucoup plus difficile visiblement), mais je déteste vraiment les questions de ce style auxquelles on ne saurait pas répondre même si le texte était en français. Pour ce qui était de l'expression écrite, j'étais plutôt contente de moi, ce qui est assez rare en espagnol. J'ai réussi à réutiliser pas mal de structures qu'on avait vues en classe, parfois plusieurs dans une même phrase "... Pone de relieve el hecho de que + subjonctif". Il fallait faire autour de 12 lignes (mais on a le droit de faire plus pour la LV2), j'en ai fait 23 donc je pense que c'est suffisant et que j'ai suffisamment analysé les réactions des personnages. On avait le choix entre deux sujets, ou bien cette analyse, ou bien expliquer en quoi chaque texte s'inscrivait dans la notion "idées de progrès", j'ai pris le premier, et j'ai l'impression que la majorité a pris le second donc c'est peut-être un avantage pour moi.

Mathématiques (dont la spécialité) (8h-11h) : pour une fois j'avais quasiment terminé mes révisions, j'avais juste fait l'impasse sur les algorithmes et le chapitre de complément qu'on a fait à la fin de l'année. Les maths, quand je les travaille, sont ma matière forte donc je comptais vraiment sur cette épreuve pour me faire gagner un maximum de points. Nous avons été interrogés sur le sujet de remplacement, le sujet initial ayant été dévoilé la veille par erreur (un surveillant l'a distribué à la place des sujets d'SES). L'épreuve était merveilleuse. Je l'ai trouvé globalement très facile, j'ai réussi à tout faire, nous n'avons pas eu d'exercice sur les parties les plus complexes du cours, et une partie des formules nous était donnée. Seul bémol : à un moment je crois que nous étions censés utiliser la loi binomiale, seulement je n'avais pas révisé le chapitre de complément dans lequel la prof nous avait redonné la formule et je n'écoutais plus en cours à la fin de l'année dernière quand nous avons travaillé les probabilités. Je crois avoir trouvé la réponse quand même, mais en faisant un arbre pondéré et en calculant la probabilité des branches qui m'intéressaient. J'espère donc qu'avoir utilisé cette méthode ne me fera pas perdre de points. Pour la petite anecdote, à un moment je me suis rendue compte qu'il y avait une incohérence dans ma réponse (je tombais sur une courbe avec un minimum plus élevé que d'autres valeurs, ou l'inverse), pendant dix minutes j'ai cherché où pouvait bien se trouver mon erreur, je ne trouvais vraiment pas... Jusqu'à ce que je me rende compte que j'avais simplement oublié d'inverser le signe d'une inéquation en divisant par -1. Je me suis sentie un peu bête après m'être cassée la tête pendant dix minutes pour trouver mon erreur. Je me suis sentie de nouveau un peu bête à la fin de l'épreuve en oubliant de rendre une feuille annexe sur laquelle nous avions eu quelques indications à noter sur un schéma, heureusement que la surveillante m'a fait remarquer que je ne l'avais pas glissée dans ma copie ! Globalement, je pense avoir très bien réussi l'épreuve, en espérant que je n'aie pas fait de faute d'étourderie comme à mon habitude, et je suis ravie d'avoir choisi la spécialité mathématiques, dont l'exercice spécifique était facile (même plus que l'exercice de ceux qui ne font pas la spécialité). Du coup, cette épreuve a pour coefficient 7 contre 5 pour ceux qui ont choisi sciences politiques ou économie approfondie. J'espère donc avoir une très bonne note !







(Je terminerai cet article bientôt)

3 commentaires:

  1. Philosophie : Ne t'inquiète pas pour la longueur, ça n'a rien de pénalisant 11 pages ! Bon courage pour la suite !

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  2. Qu'as-tu fais comme plan, pour ce sujet? (approximativement, bien sûr, c'est juste pour avoir une petite idée). Je trouve que ce sujet n'est pas forcément évident, tu risques très fortement de te démarquer ! :) Et si tu le sens pas trop mal, il n'y a absolument aucune raison pour que tu ne sois pas récompensée à la fin :)

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  3. Je ne me rappelle pas exactement de toutes mes idées, mais voilà une approximation de mon plan :

    I- Nous n'avons pas toujours besoin d'interprétations pour combler un déficit de connaissances.

    1- L'interprétation n'est pas nécessaire car la connaissance est possible dans certains domaines (Leibniz vérité de raison et de fait), et les premiers principes se trouvent par une intuition (Descartes) et non une interprétation.

    2- L'interprétation ne reflète pas nécessairement un déficit de connaissances mais est un point de départ à la connaissance (Kant : la raison se comporte comme un juge en fonction, la nature répond en fonction des questions qu'on lui pose => interprétation de la nature pour orienter les recherches objectives).

    3- (ou dans le -2 je ne sais plus) : les deux sont complémentaires. En littérature par exemple, on n'interprète non pas par défaut de connaissances mais pour compléter.

    II- L'interprétation vient cependant combler un déficit de connaissances.

    1- Souvent l'homme croit connaître objectivement alors qu'il interprète (dans l'histoire par exemple) / La vision de l'homme est biaisée par son désir de ne trouver dans le réel que ce qui lui est utile (Bergson) : c'est donc une interprétation.

    2- Il y a des domaines que la connaissance ne couvre pas, l'interprétation est donc nécessaire => quand la connaissance manque (les Grecs anciens qui utilisent les mythes pour interpréter les phénomènes naturels), le langage, la psychanalyse.

    III- Comment faire en sorte de moins utiliser l'interprétation et plus de connaissances

    1- La science permet une meilleure connaissance qui permet d'éviter de trop interpréter.

    2- Un changement dans la morale et l'adoption de l'honnêteté comme valeur pourrait permettre d'éviter d'interpréter (Kant, le bien moral)

    3- A-t-on vraiment besoin de connaître ou peut-on simplement renoncer à savoir ? (Les sceptiques, Protagoras "L'homme est la mesure de toute chose"

    Il y a quelques autres auteurs que j'ai cités mais j'ai modifié un peu mes idées par rapport au brouillon alors je ne sais plus trop qui j'ai utilisé et où. Mais tu as un aperçu :)
    C'est drôle parce que je ne l'ai pas trouvé si difficile ce sujet, je ne sais pas si c'est bon signe puisque tout le monde le trouve dur, mais bon !

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