dimanche 14 février 2016

Hypokhâgne, khâgne, concours du CELSA : petit bilan chiffré

Je vous ai abandonnés après mon admission au CELSA et je ne vous ai finalement jamais dressé ce petit bilan, alors qu'avant je vous donnais souvent mes notes (et mes bulletins !). Je n'ai pas tout en mémoire mais assez pour retracer un peu mon parcours. 

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On commence plutôt bien l'hypokhâgne puisque j'arrive 7ème sur 43 aux tests de rentrée, avec pour meilleure note 19 en philo (j'y croyais vraiment pas) et comme note la plus basse un joli petit 3,5 en histoire (là c'était très très prévisible).

La bonne étoile me suit tout le premier semestre puisque je me retrouve avec un classement inespéré : 3ème avec une moyenne de 11,9.

Et puis c'est le début du déclin. Je travaille moins, je chute un peu, mais moins que je ne le pensais. Deuxième semestre d'hypokhâgne, je suis 15ème avec une moyenne de 11. On s'en sort pas trop mal. 

Et tout à coup, la khâgne arrive, la flemme arrive, le ras-le-bol arrive aussi un peu trop souvent, et boum, c'est le début du vrai gros déclin. Je ne sais plus quelle moyenne j'ai eue, mais tout à coup, me voilà 21ème sur 29

Et enfin, le meilleur pour la fin, dernier semestre de prépa, et pas des moindres, j'ai un peu plus de 8 de moyenne générale (j'avoue que là, je suis pas trop fière) et je me retrouve 26ème sur 29

J'aurai donc pu tester un peu toutes les places du classement, c'est pas plus mal ! Endosser le rôle de très bonne élève puis de presque cancre, c'était plutôt funky. J'ai pu me rendre compte qu'il était possible de prendre tout ça avec beaucoup de détachement et de sourires. J'étais heureuse de mon classement en hypokhâgne et celui de khâgne me laissait indifférente : pour une année de concours, les notes n'importaient plus vraiment, c'est le CELSA que je voulais, pas de jolies notes.

Meilleure moyenne / meilleur classement : premier semestre d'hypokhâgne, philosophie, je me retrouve 1ère avec une moyenne de 15 (et là j'ai doublement traumatisé celui qui s'est retrouvé 4ème au classement général : deux centièmes d'écart avec moi, il était convaincu qu'il serait dans le top 3. "Il faut que je gagne du terrain sur la philo", m'avait-il dit).

Pire moyenne / pire classement : dernier semestre de khâgne, attention, je vous demande une grande acclamation pour les mathématiques ! Avec la moyenne inestimable de 3,7 et le classement tout aussi brillant de 29ème sur 29. C'est généralement ce qu'il se passe quand on écrit des journaux de bord au lieu de faire ses DS correctement et qu'on n'ouvre pas un seul cours de l'année. 

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On passe maintenant au concours du CELSA, parce que j'ai finalement pu avoir mes notes et quelques appréciations. 

Aux écrits :

15 à l'épreuve d'analyse (c'était une épreuve de 4h, une dissertation et une analyse de document)
12,5 en anglais

Aux oraux :

13 et des poussières à l'entretien (je pense que 2 m'ont mis 13 et un 13,5, sachant que l'avis très favorable commence à 13)
11 (??????) en anglais

Donc finalement, je n'ai pas eu 5 en anglais comme je le pensais et j'ai limité la casse, même si un document d'une meilleure qualité m'aurait épargné deux mois de torture psychologique. J'étais plutôt déçue pour l'entretien, du coup, puisque je pensais avoir eu moins en anglais, plus à l'entretien. Enfin, le principal était d'être acceptée ! Pour l'écrit par contre j'étais vraiment contente de ma note en dissertation (l'anglais ne me fait ni chaud ni froid). Je crois qu'aux oraux ça me fait une moyenne d'environ 12,7, le dernier admis hors liste d'attente avait 12,9. 

Au niveau des appréciations pour l'oral, il semblerait que je parle beaucoup, que je suis bavarde, que j'aime beaucoup parler (MOI ? NON JAMAIS !), qu'une personnalité se dégageait, que je parlais beaucoup d'émotion, que j'étais intéressée par les médias (on ne m'a pas donné de points négatifs, c'est plutôt dommage, j'aurais bien aimé savoir ce qu'il aurait fallu changer pour avoir plus).

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Voilà voilà ! 
Si j'ai pu avoir des déceptions ou des agréables surprises, je n'ai pas de regrets. Pour le CELSA, la seule chose qui compte, c'est d'avoir été acceptée, liste d'attente ou pas. Pour la prépa, je sais de toute façon que j'avais trop de blocages en khâgne, je ne pouvais pas bosser, blocage total, donc ce serait stupide de dire "j'aurais aimé mieux profiter de mon année" parce que j'en étais incapable. Mon seul regret, c'est de n'avoir pas eu une bonne moyenne en philo au dernier semestre de khâgne (moins de 10), c'est la seule matière qui me tenait vraiment à cœur, mais là encore, j'étais vraiment pas dans le truc.

J'ai pris en khâgne ce que j'avais à y prendre et, malgré mon gros manque d'investissement, j'ai progressé sur beaucoup de plans. Pour l'oral, notamment : les cours de préparation aux entretiens des écoles de commerce ont été hyper hyper efficaces pour moi et j'ai bien fait de les suivre même si je ne passais que le CELSA et les IEP. Je suis convaincue que c'est grâce à ça que je ne suis pas trop stressée quand j'ai un entretien, et que je comprends comment parler et présenter les choses.

Je ne regrette pas ces deux ans en prépa, et l'intuition que j'avais au lycée ne m'a pas trompée.
La prépa était, malgré les difficultés, faite pour moi. Pas de la même façon que les autres. Je l'ai abordée d'une manière très personnelle et c'est pour ça que j'en ai profité différemment. 

Beaucoup de souvenirs amusants en prépa, et tous les moments où le stress est à son paroxysme deviennent des sources de fous rires quand on en reparle quelques mois plus tard. Ce moment, en khôlle d'histoire (toujours l'histoire...) où mon prof me balance "votre plan il est nul" (c'était vrai cela dit). Ce moment, toujours pour la khôlle d'histoire, où je choisis volontairement de passer pour une imbécile en faisant semblant d'avoir mal compris le sujet pour ressortir les maigres connaissances que j'avais parce que si je prenais le sujet tel qu'il était, j'avais encore moins de choses à dire. 

Ce moment où mon prof principal (aka mon prof d'histoire) m'a dit que je créais un "problème institutionnel", un "précédent" parce que je refusais de tenter l'ENS ou les écoles de commerce. Ca c'est vraiment très drôle quand on y repense, parce que je l'ai vraiment traumatisé.

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Intérieurement, je resterai toujours une hypokhâgneuse et une khâgneuse B/L, et je suis fière d'avoir pu vivre cette expérience.

3 commentaires:

  1. Je t'avoue que je regarde tout ça de très loin et que je n'ai jamais vraiment compris le système de la prépa même si je connais le CELSA ;)
    En tout cas tu as eu ce que tu voulais et c'est le principal ! Bravo :)

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    1. Oui je suis toujours aussi ravie d'être au CELSA, parfois je reste surprise et je me dis "mais oui, j'y suis bel et bien !".

      Merci :) !

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  2. Bonjour, Bravo pour votre enthousiasme et votre parcours personnel assez atypique car être si cool en khâgne est rare. Vous avez réussi le Celsa par vous-même si je comprends bien. A priori vous avez passé le concours du Celsa et n'êtes pas entrée par la BEL. Vous avez donc passé les écrits, c'est cela ? Ma fille est en khâgne. Que lui conseillez-vous ? Passer les écrits du CELSA ou tenter cette école par la BEL sanchant qu'il faut être admissible à L'ENS ? A bientôt.

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