samedi 6 octobre 2012

Premiers pas

Mes chers lecteurs, j'ai finalement renoncé à écrire la deuxième partie de "Grosse claque et injustice", d'abord parce que les choses n'ont pas tourné aussi mal que je le pensais (mis à part pour cette catastrophe sans précédent qu'a été mon DS de géographie, qui va probablement faire apparaitre un joli 5 sur mon bulletin, mais n'en parlons plus), et ensuite parce que je voulais plutôt parler d'un autre sujet bien plus intéressant que les plaintes incessantes d'une lycéenne qui pourrait finir par passer pour ce qu'elle n'est pas, une personne dépressive.

Bref, je vous annonce sans plus tarder que j'ai aujourd'hui fait mon premier DS de philosophie, et je voulais vous faire part de mes impressions.

Alors ma petite, ça fait quoi de se torturer l'esprit pendant quatre heure ?
J'ai bien aimé ! Autant j'ai cru mourir pendant mes 3h de géographie la semaine dernière, autant aujourd'hui j'ai trouvé intéressant de pouvoir enfin disserter sur un sujet intéressant !

Alors, combien de pages ?
J'ai battu mon record (je tiens à préciser que ce n'était pas le but, c'est juste une simple constatation) : un peu moins de 7 pages.

Mais au fait Esmeralda, c'était bien sur la justice ton DS ? Pourtant tu n'as pas eu de cours dessus ?
Effectivement, je n'en ai pas eu. En fait, il fallait lire la partie V sur la justice de Ethique à Nicomaque de Aristote, et rien de plus (je dois reconnaitre qu'au départ j'en ai bavé, je comprenais pas tout, mais après l'avoir lu en prenant des notes puis l'avoir relu deux fois, dont une fois ce matin, j'avais à peu près compris).

Quelles difficultés tu as rencontrées dans la préparation de ton DS ? Tu as aimé ce travail ?
La difficulté de bien comprendre ce que disait Aristote. D'ailleurs je n'ai pas encore les idées tout à fait au clair, parce que si j'ai un reproche à adresser à Aristote c'est que son texte manque vraiment de structure. Il se répète, il se contredit. Evidemment son objectif était de montrer différents aspects de la justice mais ce n'était pas toujours très clair.
Cela dit, j'ai trouvé qu'un DS de philosophie est bien plus agréable à préparer qu'un DS dans une autre matière. Cela vient aussi du fait que je n'avais pas de par coeur à faire, "juste" le livre à lire (en retenant le maximum d'informations possible).

Verdict ?
Je ne sais pas, pas du tout même, si ce que j'ai fait vaut quelque chose. Cela ressemblait beaucoup à de la récitation de cours ; mon plan est un peu particulier ; je n'ai pas de références philosophiques (en même temps on n'avait pas de cours) ni historiques (j'ai complètement oublié). Mes seuls exemples se résument à prendre des événements qui pourraient se passer dans la vie quotidienne (par exemple j'ai parlé d'un homme qui répartissait inégalement des parts de gâteau).


Passons maintenant au contenu du DS. Le sujet était :
"Toutes les inégalités sont-elles des injustices ?"

Voici un aperçu de mon introduction (je me base sur mon brouillon, donc elle vous paraitra un peu bancale, mais sachez qu'au propre je l'ai mieux retravaillée).

"Oeil pour oeil dent pour dent" est l'expression illustrant la loi du talion selon laquelle on doit infliger le châtiment exact que l'on a reçu. "Ce n'est pas juste !" est aussi une expression fréquente utilisée par les enfants lorsque l'un d'entre eux se plaint de n'avoir pas été traité de la même manière que ses camarades ou ses frères et soeurs. Ces expressions impliquent que pour être juste, il faudrait traiter tous les hommes de la même façon, c'est-à-dire de façon strictement égale. Ces réflexions nous permettent de soulever la question suivante : toutes les inégalités sont-elles des injustices ? On pourrait en effet supposer que la justice vise à rendre tous les hommes égaux. Mais alors est-ce vraiment juste que de traiter les hommes de façon strictement égales sans même tenir compte de la différence de leurs personnalités, de leurs intentions ou de leurs actes ? Nombreux sont ceux qui affirment qu'un homme mauvais qui commet un acte injuste mérite une sanction plus sévère que l'homme bon qui n'a eu d'autre choix que de commettre une injustice. Ainsi, vaut-il mieux traiter tous les hommes de façon strictement égale ou certains cas justifient-ils que l'on fasse preuve d'inégalité pour être juste ?

J'ai des doutes quant à mon plan parce qu'il est de la forme : I- Oui II- Non III- Oui, ce qui est un peu étrange.
Voici un aperçu de mon plan détaillé (en me basant donc sur le livre d'Aristote) :

I- Définition générale de la justice (=justice légale)
     1- Définition très générale
     2- La justice est l'obéissance aux lois et l'exercice de la vertu, vertu non pour soi mais par rapport à autrui. La notion d'autrui est importante pour la suite, puisque s'il n'y avait pas de rapport aux autres, il ne pourrait y avoir d'égalité ou d'inégalité.
     3- L'homme injuste est celui qui, d'une part, est avide, de l'autre est inégal, c'est-à-dire fait aux autres une part inégale. Ainsi l'égalité se trouve dans la définition même de la jutice.
Donc première réponse à la problématique : par définition, toutes les inégalités sont des injustices.
     Transition :
Cependant peut-on réduire la justice à cette seule définition ? N'y a-t-il pas de cas où la justice se manifeste d'une autre façon qu'en étant égale ?

II- Il y a cependant des cas où les inégalités sont considérées comme justes...
     1- La justice proportionnelle (aussi appelée justice géométrique).
C'est celle qui répartit les honneurs, les biens de l'Etat, les richesses, pas de façon strictement égale mais en fonction du mérite. Il y a donc une égalité de rapport mais pas de stricte égalité. Ainsi dans ce type de justice on a une inégalité.
     2- Le peine infligée dépend de plusieurs critères comme la personne envers laquelle on a commis une injustice, ou encore si notre acte était spontané ou prémédité.
     3- Le principe de l'équité.
     Transition :
Nous avons montré que les inégalités ne sont pas toujours des injustices, peut-on pour cela affirmer que la justice n'a en pratique jamais pour but de maintenir une égalité entre les hommes ?

III- ... Mais des cas où la justice vise à maintenir une égalité.
1- La justice arithmétique (ou corrective) : sans tenir compte des circonstances dans lesquelles l'acte injuste a été commis, c'est un milieu entre le plus et le moins, une égalité entre deux personnes, une stricte égalité.
2- L'égalité lors des échanges aidés par la monnaie qui a une fonction d'intermédiaire des échanges, qui a pour but de rétablir une égalité entre des objets différents.

Conclusion :
J'ai répondu oui à la problématique (en développement la conclusion évidemment.

2 commentaires:

  1. Waw, t'as de la chance de commencer si tôt les DS de 4h! Perso je n'en ai fais que deux fois avant le bac (et j'avais en dessous de la moyenne aux deux, haha, pas très encourageant). Je crois bien que l'un de ces DS était à peu près le même sujet que toi alors que je pensais avoir bien réussi. Je me souviens vaguement avoir principalement parlé de la discrimination positive comme long exemple. Sinon, je comprends rien à ta troisième partie, je me sens nulle xD.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En fait depuis la seconde j'ai toujours eu des DS chaque semaine, mais l'année de terminale ça passe le samedi matin la plupart du temps pendant 4h (enfin après je suppose que ça dépend des matières). Donc j'en aurai quelques uns en philo.

      Tiens c'est très rassurant ce que tu me dis là ! Bon de toute façon je sais bien qu'en philo la première note est très souvent désastreuse, même si j'espère avoir la moyenne ! (on verra bien).

      Oh non il ne faut pas te sentir nulle, on devait juste se baser sur le livre d'Aristote donc si tu ne l'as pas lu c'est normal que tu ne comprennes pas (et je l'ai aussi très mal expliqué dans cet article).

      Supprimer