samedi 24 novembre 2012

Un pas vers l'inconnu

Je pense à l'année prochaine, j'essaie de m'imaginer à la fac, ou bien en IUT, ou bien dans une quelconque filière qui ne s'appelle pas "prépa". Mais je ne veux pas envisager la possibilité de ne pas faire une hypokhâgne B/L. Pourtant, mon esprit ne peut s'empêcher de se projeter en juin. Je me vois aller sur APB et découvrir que je suis refusée en prépa. Je pleurerai pendant des jours, et puis ça passera. Ca passera, pendant un certain temps oui. Pourtant je penserai toujours aux choses que j'aurais pu mieux faire et qui m'auraient permis d'être acceptée, tout comme je continue encore aujourd'hui de penser à ce que j'aurais dû mettre dans mon écrit d'invention pour avoir une meilleure note. Je m'en voudrai, ça ne me quittera pas, je ressentirai toujours cette immense déception. Ne pas être acceptée en prépa alors que c'est ce que je veux depuis la seconde, j'aurais du mal à le supporter, je m'en voudrais pendant des années.
 
Je raterais tellement de choses, c'est un monde à part, un monde que je veux explorer, des profs que je veux connaître, des cours auxquels je veux assister, des camarades hypokhâgneux que je veux rencontrer. Cette semaine, j'ai assisté avec une amie à un cours de prépa. 2h d'économie durant lesquelles j'ai pris beaucoup de notes. 2h passionnantes avec un prof passionnant - et qui avait de l'humour. Un humour qui accompagnait un visage très sérieux, ce qui rendait le décalage très amusant. J'ai adoré ces deux heures. On avance, on avance, on apprend énormément de choses, il nous donne beaucoup de références, de noms. Et, ce que j'ai apprécié, c'est que, si ça allait vite, c'était quand même tout à fait possible de prendre des notes, parce que le professeur répétait parfois ce que qu'il avait dit, pour récapituler. J'ai adoré, oui j'ai adoré. Cela a confirmé mon envie de faire une hypokhâgne B/L, qu'est-ce que ça doit être passionnant des cours comme ça pendant deux heures ! On doit en ressortir changé, beaucoup plus cultivé, plus intelligent aussi - ou du moins on arrive mieux à réfléchir.
 
Le professeur, une fois le cours commencé, n'a plus vraiment fait attention à nous, mon amie et moi, excepté une fois pendant le cours lorsqu'il nous a fait remarquer à quel point ses élèves se déconcentraient vite et qu'il fallait faire de l'humour à peu près toutes les dix minutes pour qu'ils ne décrochent pas. Nous sommes allés le remercier à la fin, et puis voilà, c'était fini, il ne me restait plus qu'à quitter la salle avec l'espoir que j'aurais la chance d'y revenir. Le lendemain, au CDI, j'ai recroisé le prof. Il nous a reconnues et nous a dit bonjour en nous souriant. Ce serait bien qu'il se souvienne de nous quand il regardera nos dossiers. Mon lycée demande une lettre de motivation, donc je le préciserai. D'ailleurs, cette fameuse lettre de motivation, j'ai déjà commencé à l'écrire. Ce n'est pas facile, je n'ai jamais été très douée pour montrer ma motivation, pour expliquer pourquoi je veux faire une prépa : c'est plus un ressenti, une sensation. Comment l'expliquer avec des mots ? J'ai essayé d'utiliser un style un peu particulier, un peu romancé, c'est le meilleur moyen que j'ai trouvé pour montrer ma motivation. On m'a fait remarquer que c'était trop romancé. Je ne sais pas ce que les professeurs attendent, peut-être quelque chose de plus formel. Mais je voulais me démarquer, être originale, et aussi me servir du style pour montrer que je suis motivée.
 
Je suis inquiète, oui je suis inquiète pour la suite. Mon dossier est plutôt bon globalement, mais il contient des gros points noirs qui risquent de me faire perdre ma place en prépa. En première, deuxième trimestre, j'ai fait une chute à 12,9 de moyenne. Je n'ai pas une progression sur l'ensemble de mes trimestres de première / terminale : je passe de 14,2 à 12,9 à 14,7 à 14,6. J'ai eu 12 à l'écrit de français. J'ai seulement 12 en HG, et 9 en HG anglais. Alors voilà j'ai peur. Et j'ai la mauvaise impression que je vais baisser pour ce trimestre. A chaque interrogation ratée, j'ai l'impression que ça va avoir des conséquences dramatiques. Ce matin, j'ai complètement foiré un DS d'SES, et je suis revenue bouleversée, en me disant "ça risque de me coûter ma place en prépa". Je gère beaucoup mieux le stress "intense" si je puis dire, je ne suis pas terrorisée avant chaque interro. Mais je me torture l'esprit après, à long terme, je pense trop, je pense à tout ce qui ne va pas dans mon dossier. Ca me fait peur, parce que non seulement je ne sais pas quelles études je vais faire si je ne suis pas prise en prépa, mais en plus la prépa me plait tellement en elle-même que ce sera une déception monumentale d'être refusée. Alors voilà, il ne reste plus qu'un trimestre qui compte, et j'ai peur. Mais je vais travailler, parce qu'il n'y a que ça qui marche. Travailler et mériter une place en prépa. Parce qu'il n'y a que ça à faire.

2 commentaires:

  1. En fait il faudrait que tu demandes à ce qui sont actuellement en prépa quelles notes ils avaient, comme ça tu situes le niveau et tu peux t'attendre à quelque chose en te basant sur plus que de simples suspicions.

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  2. Merci beaucoup pour tes conseils, je suis allée voir ton blog et ça m'a beaucoup aidé. Je vais prendre notes ;) d'ailleurs, je ne trouve pas que tu aies eu de mauvaises notes! Mes 2 premiers dst de français se sont soldés d'un 11 et d'un 9 alors 12 déjà, c'est super pour moi!

    C'est pas que j'aime pas l'histoire anglais, c'est juste que ça m'effraie. Je n'arrive pas du tout à écrire des dissert' aussi littéraire que j'en suis capable en français. Alors que je peux caser des très bons connecteurs logiques in french, l'english se résume en "moreover, whereas et thus" :p

    Tes 3 dernières phrases sont celles qui reviennent le plus souvent dans mon esprit du samedi matin et le dimanche soir au dimanche après-midi. Donc oui, constamment :) Bonne chance, et vive la patate!

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