lundi 31 décembre 2012

Un regard sur le passé

J'ai peur de l'avenir. Je n'ai pas honte de l'avouer, 2013 me fait trembler. Je n'aime pas l'incertitude. Et pourtant, aujourd'hui je suis bel et bien confrontée à un avenir incertain. Pour la première fois, j'ignore où je serai en septembre. Un tel changement m'angoisse profondément.
Je vais profiter de ce dernier article de l'année pour faire un petit regard sur mon passé.
 
Chaque année, ma seule crainte se résumait à ce simple mot : amis. J'avais peur d'en être séparée, de ne pas en rencontrer de nouveaux. Et pourtant, je ne cesse de me réjouir non sans émotion de la chance que j'ai eue. Je me suis retrouvée dans la classe de mes amis quand il fallait, j'en ai été séparée alors que, en ayant conscience ou non, c'est ce dont j'avais besoin. En seconde, en me plaçant dans une classe où je ne connaissais presque personne, la vie m'a offert un merveilleux cadeau. Cette année-là, j'ai fait des rencontres qui m'ont profondément changée et qui ont étées jusqu'à me donner une autre vision de l'amitié, beaucoup plus belle et plus "pure". A mon entrée au lycée, une partie de mes angoisses s'est envolée et a rejoint ce coin de mon esprit réservé aux souvenirs. Mes souffrances de collégienne m'ont profondément marquée : elles m'ont rendues plus discrète et timide vis-à-vis des camarades de classe avec qui je n'ai pas l'habitude de parler. Mais j'ai réussi à m'apaiser, à faire la paix avec moi-même. Si je manque encore de confiance en moi, je n'en suis plus au stade où je me considérais bien malgré moi comme inférieure à mes propres amis parce que je ne me trouvais pas jolie. Je continue de chercher le meilleur moyen de prendre soin de moi pour apprécier davantage mon visage, mais je ne suis plus complexée par mon apparence comme je l'étais au collège - à cette époque mes charmants camarades ne manquaient pas de me faire remarquer le moindre de mes petits défauts physiques : les dents au temps où je ne portais pas encore de bagues ou bien encore la couleur très pâle de ma peau.
 
Mais en première, j'ai découvert un autre monde. J'ai compris qu'il était possible d'avoir une classe où la grande majorité des élèves n'était pas constituée d'adolescents prétentieux loin d'êtres préoccupés par leur scolarité et qui ne manquent pas une occasion de se moquer des autres. En première comme en terminale, je me suis réjouie dans l'ambiance amicale de la classe bien que ponctuée de tensions liées à la concurrence. Mais l'émulation ainsi que la présence de mes amies (je vous envoie plein de petits coeurs !) aussi adorables qu'intelligentes et ambitieuses m'ont permis de considérablement évoluer moi-même. Je n'ai jamais autorisé quiconque à me manipuler, j'ai laissé les autres se lasser de mes "non" catégoriques. Mais au lycée je me suis volontairement laissée tirer vers le haut par mes amies. Quand je considère que ça vaut le coup, je n'hésite pas à me laisser influencer afin de pouvoir progressser moi-même. Et ça a marché, merveilleusement bien marché. Si je continue de me trouver encore un peu trop naïve, je pense néanmoins que j'ai considérablement évolué. Je regarde quelques années en arrière et je me dis que quand même, du chemin a été parcouru. Je ne lis pas assez, mais je lis des classiques de la littérature et de la philosophie, et mieux que ça, j'aime le faire (venez par ici Camus et Zweig !). Je me pose plus de questions et j'essaie de réfléchir davantage.
 
Cette année 2012 a aussi marqué un changement dans la relation que j'entretiens avec moi-même. Au fil des pages du carnet sur lequel j'écris souvent, au fil des articles de ce blog, au fil des réflexions, à force de me poser des questions pour essayer de comprendre qui je suis, j'ai fini par atteindre un meilleur degré de connaissance de moi-même. Ma première règle : être fidèle à moi-même, pas de déni (de toute façon j'en suis bien incapable). Je dois sans cesse lutter pour ne pas me perdre de nouveau, pour être en accord avec moi-même, mais j'y arrive. Je suis contente d'avoir pu réussir à mieux me connaître et comprendre mes émotions. Mieux les comprends, ça veut dire mieux les gérer.
 
Mais cette année 2012 n'a pas été de tout repos. Comme chaque année elle a apporté son lot de larmes, de stress, de colère, de perte de confiance en moi, de doutes et de frustrations. L'angoisse, ma pire ennemie, n'a cessé de me hanter. La peur des épreuves anticipées, de la chute des notes, de l'avenir. De la baisse de mes notes au deuxième trimestre de première à ce moment traumatisant qu'a été le bac blanc en passant par le bac de français, j'en ai eu des baisses de moral. Ma motivation a souvent été ébranlée, la lassitude aussi s'est manifestée. Combien de fois n'ai-je pas eu envie de faire mes valises et de m'exiler quelque temps pour me reposer et décompresser ? Combien de fois ne me suis-je pas demandée "Où tout ça va-t-il me mener, pourquoi travailler encore alors que très probablement l'hypokhâgne B/L ne voudra pas de moi ?" Cette année mon humeur a pris le mouvement d'une vague - le titre de mon blog est ainsi parfait pour représenter qui je suis - tantôt j'étais sur un petit nuage, tantôt je versais des torrents de larmes. Pour cette fin d'année je vais bien, et ce même si une boule d'angoisse se réveille dès que le mot "orientation" est prononcé.
 
Finalement, 2012, ça a été l'année de la découverte. Etablir de nouvelles marques, s'adapter aux nouvelles difficultés, gérer de nouvelles angoisses, tels étaient les défis de 2012. 2012, l'année adorée, l'année maudite. Mais à présent je me connais mieux, mes forces comme mes faiblesses. Alors j'espère que 2013 m'apportera d'aussi belles choses que 2012 mais avec moins de stress. J'espère qu'en septembre je serai à ma place, j'espère que cette année m'offrira l'occasion de faire de nouvelles rencontres mais surtout de préserver les amitiés qui comptent tant pour moi. Que 2013 me donne l'occasion d'écrire plus, de lire plus, de continuer mon blog et de toujours en lire ! Que 2013 soit l'année de l'espoir, de la confiance, du progrès, de l'enthousiasme, de la motivation, et surtout, surtout, une année remplie de bonheur !

Sur ce, je lève mon verre en l'honneur de cette année qui va commencer et je vous dis à l'année prochaine je vous souhaite un très beau réveillon !

4 commentaires:

  1. C'est bête mais j'ai un peu l'impression de lire cet article en grande sœur (même si on a le même âge en fait). Parce qu'en fait rien qu'à travers ton blog, j'ai vu que t'avais changé, que t'avais grandi et que t'avais pris confiance en toi. De toute façon l'année 2013 ce sera une année de changement vu que tu vas quitter le lycée, après la question c'est est-ce que ça va être le changement auquel tu aspires ou un autre... Dis-toi qu'au fond, dans 20 ans, ça n'aura pas tant d'importance. Bon courage pour finir le trimestre pour faire un beau dossier, et bon réveillon :)

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    1. Le changement m'a toujours fait un peu peur. Après tout, depuis toujours notre avenir est bien réglé : on va passer dans la classe supérieure, l'avenir on y pensera plus tard. Sauf que l'avenir arrive vite finalement, et l'incertitude qui l'accompagne. C'est sûr que tout ça n'aura pas tant d'importance dans 20 ans, seulement ma vie future dépendra quand même en partie de mes choix d'aujourd'hui, c'est pour ça que ça fait peur. Merci beaucoup pour ton gentil message, j'espère que tu as passé un bon réveillon et je te souhaite une belle année 2013 :)

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  2. Ces sentiments sont normaux, si je puis dire. Avoir peur de l'avenir est consécutif à toute personne : la peur de l'inconnu, des zones d'ombre voire de pénombre. Il faut les relativiser. Il y a toujours de bons et de mauvais côtés à ces peurs. Fais-en des forces plus que des faiblesses. Sers t'en pour aller vers le haut, progresser. (: L'avenir recèle bien des surprises.

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    1. C'est toujours difficile de se servir de ces peurs comme des forces, c'est elles qui empêchent de prendre des décisions sereinement. Mais tu as raison, il faut toujours les relativiser, et puis je me dis que je ne suis pas bête et que même si je n'ai pas un métier de rêve, je pense être capable, si je ne fais pas d'erreurs stupides, de m'assurer un avenir professionnel qui me conviendra un minimum. De la détermination, c'est ça qu'il faut, et je ne pense pas en manquer même malgré la peur. Merci pour ce beau commentaire et tes conseils :)

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