lundi 8 avril 2013

Prisonnière de ses pensées

Je crois que ma terreur pour l'histoire et la géographie est à la limite de la pathologie. Je réfléchis en me disant que dans le pire des cas je serai heureuse en licence de psychologie, mais rien n'y fait, je redoute le bac blanc autant que le premier. Je ne suis pas motivée, je ne travaille pas, je ne saurai pas la moitié de ce que j'aurai dû apprendre, ce n'est pas la fin du monde et ça m'empêche pourtant de me sentir bien, je dirais même que ça contribue largement à entretenir mon humeur plus que maussade. Je n'arrive pas à me sortir toutes ces pensées de la tête, à me débarrasser de ce stress qui, disons les choses comme elles sont, me pourrit la vie. C'est comme si j'avais mis ma vie entre parenthèse jusqu'aux vacances et que j'avais besoin que le bac blanc soit passé pour prévoir des choses et revivre vraiment de nouveau. Sauf qu'il y a toujours quelque chose et que je repousse toujours le moment de vraiment faire des choses. Je ne travaille qu'à moitié, ou pas du tout, mais je culpabilise quand je ne révise pas. En plus de cela les problèmes personnels me rattrapent et c'est un peu la crise à la maison avec mon frère qui est à deux doigts de plonger dans la dépression. 

Moi au milieu je voudrais pouvoir exaucer des rêves, mais je n'en ai pas ou je n'ose pas en avoir. Cette année m'a perdue et je ne sais plus ce que j'aime, ma motivation m'a quittée à mesure que les mauvais jours se pointaient et n'est plus revenue. Je voudrais des sensations fortes (autre que le stress), mon rêve ça aurait été d'être une artiste, savoir chanter, danser, jouer. J'ai toujours aimé être sur scène, quand je faisais du théâtre, devant un public, ou de l'orchestre, ou que je jouais un morceau simplement accompagnée d'un piano.

Je regarde Glee et je me transforme en fontaine à chaque épisode. Émotions intensifiées, les larmes qui coulent parfois dans les moments touchants, tout mon être ressent, je suis plongée dans l'épisode ou le film que je regarde et je ressens tout, c'était déjà un peu le cas avant mais la fatigue décuple tout. Je veux pleurer dans les moments tristes (fin de l'année, tout le monde se dit au revoir), mais devant les moments heureux aussi parce qu'au fond j'en suis un peu jalouse (j'ai toujours rêvé d'être amoureuse et que ce soit réciproque, ça n'est jamais vraiment arrivé et j'ai peu d'espoir). 

Je déteste être en cours. Les journées sont interminables. J'ai toujours mal au cou, il est crispé, et je me demande toujours si je dois voir un médecin ou non. J'ai horreur d'y aller pour rien, j'ai l'impression qu'on ne pourra pas y faire grand-chose. Marre du stress, de la tristesse, de la fatigue, pour une fois je voudrais prendre du temps pour moi sans culpabiliser ni penser au moment où je devrais m'y remettre (l'anticipation aussi me pourrit l'existence). En gros, il n'y a que les grandes vacances qui pourront vraiment me libérer de toute cette pression que j'accumule depuis des mois. 

Je ne suis pas dépressive, c'est juste un immense ras-le-bol que je hurle mentalement depuis un moment. J'aimerais que tout s'arrête quelque temps, que je puisse vivre dans une petite bulle à l'abri de tout, et je voudrais avoir un rêve réalisable qui me porte et me motive. Mais tous les domaines qui m'intéressent ne débouchent pas à condition d'avoir un talent exceptionnel que je n'ai pas, ou sont inaccessibles, alors à quoi bon chercher.

Désolée pour cet article peut-être un peu maladroit, je l'ai écrit assez vite, je vais aller me reposer. Et même si je mets du temps à répondre à vos commentaires, je ne les oublie pas et je suis toujours aussi contente d'en recevoir. 

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