dimanche 28 juillet 2013

Je ne sais pas travailler

C'est ce que je remarque depuis quelque temps. Pour réviser ma philosophie, ce n'était pas compliqué : je lisais, ça rentrait. Pas de chiffres, peu de noms à la fois, pas de dates, de lieux, de tout ce qui me laisse tout à coup déboussolée devant mon cours, mais beaucoup d'idées, de concept, d'arguments, qui s'installent très rapidement dans ma mémoire. Armée de mon surligneur, je lisais et je retenais rapidement, ce qui m'a permis de ne prendre que 2-3 jours pour réviser mon bac de philosophie. 

Je n'ai jamais dit que l'histoire et la géographie c'était nul. Par contre, j'ai toujours dit que je détestais l'histoire et la géographie. Seulement ce n'est pas tout à fait vrai. Si je déteste vraiment la géographie, je trouve que l'histoire est intéressante. Mais depuis la sixième, je fais un blocage. Ça a toujours été la matière qui me faisait paniquer. Parce que quand je lis, rien ne rentre. Il faut que je fasse la démarche d'apprendre, et ça me prend un temps fou. J'ai une bonne mémoire pour les idées, les concepts, pour tout ce qui me permet de bien réussir en philosophie (pour l'instant du moins), mais ma mémoire des dates, des noms, des lieux est désastreuse. Alors, devant mon cours d'histoire, c'est la panique. Pour la même taille de cours, des heures et des heures de révisions me sont nécessaires en histoire, contre beaucoup moins en philosophie.
C'est pour ça que j'ai toujours eu un problème en histoire. Je ne peux pas me détacher de ce côté très scolaire : bourrage de crâne, pour ensuite recracher le cours et oublier tout ce que j'ai appris sitôt ma copie rendue. Je voudrais bien lire des livres d'histoire, pour rendre l'apprentissage plus attrayant, mais rien ne rentre, absolument rien. Trop de dates, de noms de personnes ou de lieux, que je ne peux pas ignorer sans quoi ma connaissance ne l'histoire ne serait que partielle ou nulle. Je n'ai pas définitivement abandonné l'espoir d'aimer l'histoire un jour, mais tant que je n'arriverai pas à m'éloigner du bourrage de crâne cette matière me posera toujours un énorme problème. C'est la même chose pour tout autre endroit où il y a trop de chiffres, de lieux, de noms. Si je lis une biographie, j'aurai aussi du mal. 

J'ai mis du temps à le comprendre, ce paradoxe qui entoure ma mémoire : je me suis toujours demandé pourquoi j'avais l'impression que ma mémoire pouvait à la fois se montrer excellente et désastreuse. C'est parce que tout simplement, je ne parlais pas des mêmes types de choses à retenir. Il y a aussi ma mémoire "instantanée" qui est très mauvaise, les souvenirs de vie s'effacent vite, ce que j'ai lu aussi. C'est très frustrant parce que je ne veux prendre des notes pour chacune de mes lectures, ça me prend beaucoup de temps.

Autre problème, la façon de travailler, notamment pour le fichage (ou la prise de notes pour les romans). Je fiche actuellement le livre d'économie que je dois lire, ce n'est pas obligatoire mais sinon je ne retiendrai rien. Je prends beaucoup trop de notes parce que tout me paraît important, alors j'avance très, très, très lentement et ça me décourage. Si j'allais plus rapidement, travailler me serait plus agréable. J'aime bien apprendre des choses. Mais avancer aussi lentement me donne cette impression de stagner et donc de m'ennuyer. Relire mes fiches me fera plaisir parce que je pourrai avancer vite, ça rentrera plus facilement et j'aurai l'impression d'apprendre plein de choses en peu de temps. En attendant, quand je fiche, je n'ai pas l'impression d'avancer et ça m'attriste un peu parce que travailler pourrait être un moment sympathique et stimulant si ma méthode était plus efficace.

Améliorer ma mémoire, surmonter mes blocages, trouver une méthode de fichage efficace, voilà les quelques défis qui m'attendent.

5 commentaires:

  1. 1. Ficher prend du temps de toute manière, c'est très frustrant. Après, chacun a sa manière de ficher. Avec mes amies, nous fichions de manière très précise, mais avec l'habitude, nous le faisions plus rapidement, plus intelligemment. Je ne sais pas si tu fiches à la main ou à l'ordi. Nous on le faisait à l'ordi et avec l'entrainement, tu arrives à bien user des outils des traitements de texte (pour faire des hiérarchies etc.). donc après c'est un choix: on a toujours passé pas mal de temps pour nos fiches mais en travaillant en groupe. Donc ne te décourage pas, je pense qu'il te manque juste de l'entrainement. J'ai toujours préféré les fiches précises pour ma part.

    2. Par rapport à la mémoire en histoire: souvent, je lisais un livre comme cela, juste en surlignant et en ne retenant que les idées principales. Puis je le relisais en diagonale. Puis j'aller vérifier dès que j'avais besoin. Je me suis rendue compte que je retenais ainsi les dates principales (qui sont finalement les seules indispensables). Ensuite, j'avais cette grille de fond qui faisait que tout accrochait bien plus vite ensuite, et je travaillais sur des choses plus précises. Sache que rarissimes sont les gens qui lisent et retiennent immédiatement: la plupart sont peu ou prou comme toi. Pour ce qui est du déroulement des évènements, c'est comme en philo: il faut comprendre, voir comment cela s'est passé et pour ce qui est des dates, tu verras que les principales rentrent facilement. Après, tu fais un shoot de par coeur pour les plus précises, mais c'est hautement facilité par le fait que tu connais le cadre général (donc, tu peux raisonner logiquement pour pallier des hésitations de la mémoire).

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    1. Pour te répondre, je fiche à l'ordinateur, parce que j'ai la chance de taper vite et que puisque mon esprit de synthèse est pour le moment affolant, ce serait beaucoup trop long d'écrire à la main. En plus écrire à l'ordi me donne la possibilité d'enlever des choses pour obtenir une fiche plus synthétique.

      Merci de m'avoir fait partager ta méthode, ici et sur twitter ! Je vais suivre tes conseils et on verra si je commence enfin à retenir des choses en histoire !

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  2. Je suis comme toi pour ce que y est des révisions de l'histoire. En fait, je te l'avais déjà dit pour moi comprendre, c'est apprendre. Je retiens les concepts et la logique des idées se refait devant ma copie. Genre la formule du PIB, ou même la loi binominale, j'ai pas le souvenir de jamais les avoir écrit par cœur... mais comme je comprenais ce que qu'elles signifiaient, j'étais capable de recréer logiquement les formules.
    Donc l'histoire-géo... pffffff... Comme toi, je faisais du bourrage de crâne, pour la guerre froide par exemple, à force de lire, lire et relire ma fiche avec toutes les dates je les ai retenu. Mais pour plein d'autres trucs, je me suis servie de ma (très bonne) mémoire visuelle à court terme. En gros je suis de celle qui va lire sa fiche le matin même pour que mot pour mot elle s'imprime sur ma rétine. Mais bon, une fois mon brouillon rédigé, tout ce savoir était envolé! Et puis du coup j'étais nulle quand même parce qu'en histoire on te demande quand même une analyse et une vision globale. Moi je ressortais ce que j'avais appris, point.
    Bref, j'espère que les autres vont te donner des conseils parce que moi je peux pas haha!

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    1. Très pratique, la bonne mémoire visuelle à court terme ! Ca m'a toujours fait rire d'ailleurs les gens qui disent qu'il ne faut pas trop réviser la veille (et encore moins le matin même), mais s'ils savaient à quel point ça pouvait sauver nos évaluations et nos DS !

      Ta mémoire a l'air vraiment efficace, de mon côté je n'en suis pas encore au point où mes formules rentrent toutes seules (en maths ou en SES je fais la démarche de les apprendre quand même).

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  3. Une autre manière d'apprendre l'Histoire c'est d'utiliser plusieurs médias. Pour réviser Science Po j'avais entièrement lu les bouquins de Bernstein et Milza (qui sont tout à fait passionnants à lire) puis j'allais au musée, je regardais des documentaires, je lisais des fiches sur le net et au fur et à mesure les dates principales rentraient.

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