mercredi 31 juillet 2013

Un peu de ma mémoire (1)

J'ai décidé de faire un petit bilan de mon état actuel, pour pouvoir y revenir dans quelques mois, ou dans un an, et ainsi voir comment j'ai évolué. Comme j'oublie très vite les souvenirs de ma vie, je veux les écrire afin que mon blog m'aide à retracer mes années lycée et celles qui vont suivre. Cet article, c'est ma mémoire. Je le sépare en deux pour éviter que ce soit trop long, cette première partie sera consacrée au travail.

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Côté travail :
- Je suis impatiente d'être à la rentrée, mais je veux aussi profiter à fond de mes vacances et ne pas stresser quelques jours avant. J'ai hâte de découvrir le monde de l'hypokhâgne. Pour l'instant je n'en suis pas encore au point où je stresse pour les devoirs, même si, il faut l'avouer, je suis très en retard. 

- Etat d'esprit : j'ai décidé de bien vivre ma prépa. On ne choisit pas son humeur bien sûr, mon moral est toujours imprévisible, mais j'ai compris, au fil des mois, que la volonté joue un grand rôle dans ma relation aux choses. J'aime autant la philosophie parce que quand les grandes vacances ont commencé l'année dernière, j'ai décidé que j'aimerais. Alors j'ai décidé que je vivrai bien ma prépa et que je prendrai goût au travail. Cette décision m'accompagnera toute l'année, je ne la perdrai pas de vue et je la relirai dans les moments difficiles. J'ai choisi la prépa d'abord par passion, et c'est sur cette passion que je vais m'appuyer lors des moments difficiles.

- L'histoire : j'ai peur de l'histoire, je n'arrive pas à aimer, je fais un blocage sur les noms, sur les dates, comme chaque année j'en suis au niveau 0 parce que j'ai déjà oublié tout ce qu'on a fait. Mais hier j'ai acheté, de mon plein gré, un livre d'histoire pour acquérir des bases avant de me lancer dans le Démier qui m'a l'air un peu trop dense pour l'instant : Le XIXème siècle 1815-1914 Introduction à l'histoire de notre temps -2 de René Rémond. En parallèle je vais aussi lire un peu l'histoire pour les nuls.

- Les cours : je crois que je me suis toujours un peu ennuyée en cours. Même pour les matières que j'adorais, je ne pouvais pas m'empêcher de regarder l'heure tout le temps. Je ne sais pas pourquoi, je ne suis pas quelqu'un de blasé pourtant, j'y mets de la bonne volonté. Je ne sais pas si ça vient du fait que ça n'avance pas assez vite (mais pourtant dans certaines matières le rythme me convenait) ou si simplement je n'ai jamais été trop auditive et lire par moi-même me plaît mieux qu'entendre le cours. Cette relation aux cours, alors que j'adore quand même être au lycée, est étrange. J'espère aimer les cours cette année, et je crois que ça ne me déplaira pas qu'on avance un peu plus vite même si ça fait un peu peur aussi.

- La procrastination : il faut que ça cesse, ou au moins que je m'améliore, parce que je ne peux pas continuer comme cette année. Je m'interdisais tout loisir avant d'avoir travaillé, je ne travaillais pas, donc je ne faisais rien, ce qui m'a fait perdre des heures et des heures tout en générant un stress important. Si je ne travaille pas toujours, il faut au moins que je fasse quelque chose, sinon à l'heure du coucher j'aurai l'impression de n'avoir rien fait, comme ça m'est souvent arrivé cette année. Par ailleurs chez moi la procrastination entraîne une très forte culpabilité, qu'il est désagréable de ressentir. Je ne me suis pas beaucoup aidée à me sentir bien cette année, il va falloir que ça s'améliore.

- Le stress : vous le savez, je suis une grande stressée, et je n'ai jamais trouvé de solution contre ce problème, mais je sais qu'il est lié à la procrastination et à la paresse. Je ne stresse que lorsque je n'ai pas suffisamment révisé, si je me sens prête il n'y a pas de raison pour qu'une quelconque angoisse m'accompagne plusieurs jours avant un DS. Je crois que je ne pourrai pas résoudre ce problème, mais si je travaille plus sérieusement et que je n'accumule pas trop de retard, ou du moins que je bosse assez (et assez bien) pour ne pas culpabiliser, le stress devrait se réduire un peu.

- La prise de note : je n'ai jamais été très douée je crois. J'espère pouvoir prendre une partie de mes cours sur ordinateur parce que je tape beaucoup plus vite que ma vitesse d'écriture manuscrite, mais il va falloir que je progresse aussi à la main.

- Une partie de moi trouve ça très intéressant de réviser, de ficher, mais une partie s'ennuie profondément, parce que ça me paraît être "toujours pareil". Prendre des notes, tourner la page, prendre des notes, changer de livre, prendre des notes... Comme si c'était la même chose pour chaque matière. Prendre mes fiches, lire, surligner, apprendre, changement de matière, lire mes fiches, surligner... Je vais essayer de trouver des méthodes d'apprentissage plus intéressantes et qui me donnent l'illusion d'un changement important d'une matière à l'autre. Mais malgré tous ces paradoxes j'aime le travail, même si ça dépend des matières, sinon évidemment je n'irais pas en prépa.

- Compréhension / Réflexion : c'est un point très important. Si j'ai bien réussi le bac c'est que la réflexion primait sur la compréhension. Pourtant, je me sens profondément stupide du côté de la compréhension. Je suis parfois perplexe devant mes livres parce que je ne comprends pas une chose qui a l'air très simple, ou quand on m'explique quelque chose j'essaie de toutes mes force de comprendre mais tout s'embrouille dans mon esprit, les autres comprennent, pas moi, mais je suis incapable de dire pourquoi je n'ai pas compris, quel point me gêne. "C'est un ensemble" dis-je, "Quelque chose m'échappe" mais je ne peux pas en dire plus. Si je me débrouillais en philosophie c'est qu'il fallait réfléchir, et j'ai fait beaucoup de progrès sur ce point-là. Mais pour la compréhension... Ça va me jouer des tours et ça me fait me sentir stupide, c'est terriblement frustrant. Je crois qu'une partie de ce problème est lié à mes soucis de synthèse, quand on m'explique quelque chose je n'arrive pas à organiser, dans mon esprit, les informations que je reçois, et si quelque chose m'échappe je suis perdue. Mais ce n'est pas la seule cause et je n'ai jamais compris pourquoi je pouvais être à la fois plutôt douée dans certains domaines et complètement stupide dans l'autre. Le même paradoxe se trouve dans mon comportement, où une partie des gens qui me connaissent un peu moins que mes meilleurs amis me trouvent à la fois intelligente et naïve. Mais j'y reviendrai dans un prochain article.

- L'endurance : en ce moment quand je travaille, ça me fatigue vite. Je fiche quelques pages de Bergson, et déjà j'ai terriblement envie de faire autre chose, de me vider l'esprit. Mais je pense que c'est une question d'habitude, et que quand le rythme aura repris mon "endurance" de travail augmentera. J'espère.

- Le moral : pendant l'hiver je l'avais perdu, le travail me dégoûtait profondément, je me suis laissée embarquer dans un cercle vicieux où tout m'énervait, où plus rien ne m'intéressait. Je ne veux pas me retrouver de nouveau dans cette situation. "j'ai décidé que je vivrai bien ma prépa et que je prendrai goût au travail". Je garde cette phrase en tête.

- Travail = loisir ? Non, pas pour l'instant. Je n'arrive pas à être contente de travailler au point de vouloir faire ça plutôt qu'autre chose. J'aime beaucoup la philosophie, par exemple, mais je ne peux m'empêcher de vouloir me balader sur internet, regarder un film, faire de la musique, plutôt que de lire de la philo. J'aimerais trouver un état d'esprit où je me retrouve à avoir envie de travailler de la même façon que j'ai envie de regarder un film. Je ne sais pas si c'est possible, mais pour ça je crois que ce sont mes méthodes de travail qu'il va falloir que je change, pour trouver une façon de travailler efficace, qui me permette d'avancer vite et donc de ne pas m'ennuyer.

- DS le samedi matin : paradoxalement, le fait d'avoir un week-end plus court faisait que j'étais moins déprimée le dimanche soir, le temps de repos était tellement court que je n'avais pas le temps de m'habituer à ne rien faire, ce n'était qu'une petite parenthèse. Cela dit c'est difficile de ne pas avoir de week-end complet, notamment au niveau de la fatigue qui se fait sentir puisqu'on a qu'une grasse matinée par semaine, donc cette année je veux essayer de bien dormir. Si je ne dors pas assez je suis d'une humeur massacrante et je déprime très rapidement (en plus de la colère que je ressens). 8h par nuit il me faudrait.

- La prépa = le bon choix ? Oui. Je n'ai pour l'instant pas de regrets. Bien sûr, j'aurais sûrement aimé la fac de psychologie, mais je ne me serais pas sentie autant à ma place. J'ai toujours considéré que j'étais paresseuse, un peu naïve sur certains aspects, et pourtant j'ai l'impression que mon monde c'est la prépa, pas la fac de psychologie. Je suis ravie de pouvoir étudier plein de matières différentes, parce que la lassitude arrive très très vite chez moi et que lorsqu'une matière commencera à m'ennuyer un peu, je pourrai en réviser une autre, puis une autre, puis revenir à la première... J'ai la possibilité d'apprendre à travailler vite (pour les khôlles) tout en apprenant à réfléchir de façon approfondie (pour les DS de 6h), d'améliorer mes capacités à l'oral, de progresser dans plusieurs matières, et de m'ouvrir l'esprit de sorte à aimer encore plus toutes ces matières. Malgré les difficultés que je rencontrerai, j'attends beaucoup de la prépa, et je suis convaincue d'avoir fait le bon choix.

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Voilà, je crois que j'ai à peu près fait le tour de mon état d'esprit par rapport au travail, dans un prochain article je me concentrerai plutôt sur l'aspect psychologique hors travail. 

8 commentaires:

  1. Cet article est vraiment très très intéressant, c'est sympa de partager ton état d'esprit avant la prépa, de nous faire part de tes attentes, je trouve ça vraiment chouette. C'est aussi et surtout un article qui fait du bien puisqu'il fait preuve d'un optimisme assez incroyable, et on en a jamais assez, c'est vraiment sympa à lire, je t'avouerais même que ça a accru ma motivation pour la journée :)


    (la réponse à ton commentaire sur mon article sera sur mon blog :D)

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    1. Merci beaucoup pour ce commentaire qui m'a beaucoup touchée !! Mon article a accru ta motivation pour la journée, et ton commentaire a accru mon bonheur pour la nuit ;)

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  2. J'aime beaucoup ton article type mémo, ça change et je me retrouve assez dans ce que tu dis. J'espère qu'on va toutes les deux se plaire en hypo. x :)

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    1. Merci beaucoup pour ce message, je suis contente que ce type d'article te plaise ! J'espère aussi qu'on se plaira en hypo ! (Mais de mon côté, je n'en doute pas !)

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  3. Ton état d'esprit me semble bon, j'espère que la prépa comblera tes espérances. Pour les lacunes que tu as, aies confiance : tu les combleras vite, par nécessité d'adaptation (je pense à la lenteur de la prise de notes, par exemple). Bon, il faut avouer que si le travail passe mieux qu'au lycée parce que c'est réellement intéressant, ça ne devient jamais un loisir ! ^^

    Profites de tes vacances, l'année est assez longue comme ça ! :)

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    1. Merci pour ton message !
      Mais une question se pose quand même : la nécessité d'adaptation entraîne-elle forcément des progrès ? (Dans le cas contraire, ce serait très problématique). Par exemple cette année en histoire-géo anglais j'avais toujours beaucoup de mal à prendre des notes, je crois même que j'avais plus de difficultés que les autres et je loupais une bonne partie du cours du coup.

      J'imagine bien que le travail ne deviendra jamais un véritable loisir, mais je vais quand même essayer de l'aborder de la meilleure façon qui soit !

      Toi aussi profite bien de ton été !

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  4. Hey Esmé!
    Il y a quelques points sur lesquels nous nous retrouvons encore une fois (c'est peut-être ce qui fait notre bonne amitié de blogueuses geek?)
    Depuis mon entrée au lycée, j'ai aussi développé un désir de savoir, d'apprentissage qui me fait aimer travailler le weekend, mais à petite dose évidemment.
    Tout comme toi, je suis impatiente d'entrer en Tle L et surement plus encore de rentrer en HK (mais bon, moi j'ai plus d'un mois devant moi :/) ... ce qui est assez contradictoire car je me surprend souvent à penser que je ne suis pas faite pour la prépa et 2h plus tard je t'envie! Mais je serai vite fixer, mes profs de Tle me diront si oui ou non selon eux la prépa est une bonne idée côté "endurance" !
    L'un des points sur lequel on diffère est celui de la prise de note : je tape très vite à l'ordi mais je suis tellement habitué à raturer mes feuilles, écrire vite sous formes de notes, abréviations, numérotations avec des surligneurs etc ... que je ne sais pas comment je ferai en prépa si du jour au lendemain je devais passer au clavier!
    je vais lire le (2) maintenant :*

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    1. Franchement, je ne suis pas sûre qu'il faille vraiment se fier à l'avis de tes profs pour savoir si tu es vraiment capable de suivre une prépa : tu as de bonnes voire très bonnes notes, tu es première de ta classe, ils ne pourront que t'encourager puisque cela montre que tu as les capacités intellectuelles qu'il faut pour aller en hypokhâgne. Mais comment pourraient-ils t'aider à savoir si tu le vivras bien moralement ? Je pense qu'au fond il n'y a que toi (avec l'aide des proches qui te connaissent très bien) qui pourra réussir à dire si oui ou non tu te sens de faire une prépa (mais ton expérience en terminale, classe plus intense que la première, t'aidera à te décider). Au départ, ma prof principale, qui ne me connaissait pas si bien que ça (et pourtant je l'ai en prof d'SES depuis la seconde) m'a dit qu'elle ne me voyait pas du tout en prépa, je ne l'ai pas écoutée, et finalement, à la fin de l'année, elle se retrouvait à me féliciter pour mon bulletin, à me dire que je méritais ma place en prépa et que j'étais intelligente et volontaire. Comme quoi, au final les professeurs ne sont pas toujours les mieux placés pour savoir ce qui est bon pour nous (quoique je dis ça mais il faut encore que je survive à ma prépa pour lui prouver qu'elle avait tort !).

      Oh moi ça m'arrangerait bien de taper sur un clavier, j'aime bien écrire à la main mais bon, ça me ferait gagner un temps fou de pouvoir taper à l'ordi. Rien à réécrire puisque c'est tout propre, plus d'infos puisque je tape aussi très vite, ensuite il ne me reste qu'à imprimer les feuilles et à apprendre, armée de mes chers surligneurs ! Et puis, c'est tellement plus simple si ensuite je veux rajouter des informations. Bref, pour moi dans certaines matières l'ordi c'est l'idéal (littérature, philosophie et SES surtout). Mais encore faut-il que les profs acceptent ! Je verrai donc à la rentrée.

      En tout cas, bon courage à toi pour décider de ton orientation, et pour attendre encore un an pour être en prépa, si jamais tu décides toujours d'aller en HK A/L :)

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