mercredi 3 juillet 2013

La khôlle

(Rappelez-vous, pour continuer à me lire envoyez-moi un mail, au cas où le blog passerait en privé).

J'ai souvent entendu que les khôlles traumatisaient les élèves d'hypokhâgne. Mais curieusement, cet aspect-là de la prépa me plaît. J'aime les oraux. Alors évidemment, en tant que grande stressée, je sais que je vais avoir terriblement peur pendant l'heure de préparation, en regardant ma montre toutes les cinq minutes, paniquée à l'idée de ne pas avoir le temps de finir de noter les idées principales.

Mais j'aime les oraux. Vous vous l'êtes peut-être déjà dit, mais au niveau de ce que je ressens je suis un peu étrange. J'ai tendance à toujours ressentir les choses de façon très intense. Il y a un aspect qui me plaît dans la khôlle, c'est de me retrouver face au professeur (sauf si c'en est un qui vous démonte injustement). Pendant cet oral la relation est différente, parce qu'il n'écoute que nous, qu'il nous donne des conseils, à nous, particulièrement, et aussi étrange que cela puisse paraître, cette proximité qu'on a me plaît. J'aime connaître les autres, les connaître vraiment, profondément, comprendre ce qu'ils ressentent, et en parallèle, je ne vois pas d'inconvénient à me montrer réellement, telle que je suis. Un oral, seule et non noyée au milieu de 45 élèves, c'est aussi l'occasion de montrer qui on est véritablement, dans sa singularité, dans son originalité. 

Le lycée m'a toujours rassurée, j'ai apprécié un certain nombre de mes professeurs parce qu'on sent qu'on peut leur faire confiance. Alors évidemment, je ne m'amuse pas à aller leur raconter ma vie et à me confier, parce qu'il n'y a qu'aux amis qui me sont vraiment proches, et sur ce blog, que je me confie vraiment. Mais cette présence est tout de même rassurante, et quand j'apprécie un professeur, j'aime me montrer telle que je suis, et non dresser un énorme mur invisible entre nous. J'apprécie les relations honnêtes, vraies. 

Je crois que je ne suis pas très claire parce que mes pensées ne le sont pas non plus vraiment. Il est évident que je ne suis pas étrange au point de vouloir devenir amie avec les professeurs, mais j'aime l'idée que pendant quelque temps, il n'écoutera que nous, comprendra par cela qui on est, et nous aidera à avancer. 

Alors non, la khôlle n'est pas une partie de la prépa qui me dérange, parce que depuis mon oral blanc de français l'année dernière, j'aime les oraux, c'est un moment intense, et j'apprécie de ressentir très fortement les choses (je vous avais dit que j'étais bizarre). Ça fait toujours un peu peur, plus ou moins selon les matières, mais j'arrive à être de plus en plus à l'aise, car l'oral n'est rien de plus qu'un moment d'échange. Et, peu importe le contenu de cet échange, ça en reste un, même si c'est sur un sujet précis. J'arrive à parler plus naturellement qu'avant, et j'aime parler, j'aime communiquer, j'aime être écoutée (mais ça va dans les deux sens, j'aime aussi écouter), alors finalement, malgré le fait que je serai probablement terrorisée pendant mon temps de préparation (surtout en histoire, ou en maths), j'attends les khôlles avec autant de joie que j'attends l'hypokhâgne B/L de façon plus générale.

5 commentaires:

  1. Tu sais, tout varie selon les personnes. J'ai une amie qui préfère les oraux, parce qu'elle sait qu'elle fait passer plus de choses à l'oral qu'à l'écrit.

    Tout dépend des gens. :)

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    1. Voilà tout dépend de la personnalité de chacun, à mon avis certains élèves préfèrent largement les écrits, pour avoir le temps de réfléchir, et parce que c'est plus rassurant de communiquer avec sa feuille qu'avec le professeur, mais de mon côté je crois que j'aime autant les deux !

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  2. Je trouve ton article assez mignon (oui, mignon, c'est le mot qui me vient spontanément, c'est étrange!), et surtout très positif : c'est absolument essentiel quand on entre en prépa. Donc bravo pour cet état d'esprit si optimiste, ça ne pourra que te servir!

    Simplement, je doute qu'on puisse parler de "la" khôlle en prépa de manière aussi générale et absolue. Je veux dire par là que chaque khôlle que tu passeras seras différente, selon bien sûr la matière, le sujet tiré, ton humeur du moment et surtout selon le professeur qui t'écouteras. Autant j'ai pu passer des khôlles vraiment géniales, où je ressentais à peu près tout ce que tu décris (et là, au sortir de l'oral, c'est vraiment une joie indicible qui t'envahit); autant certaines khôlles ne ne sont pas passées aussi bien que l'aurais souhaité. Chaque professeur a sa façon bien spécifique de faire passer une khôlle. Certains sont attentifs, intéressés, encourageants, etc. D'autres vont vraiment chercher à te déstabiliser, quitte à ce que tu te sentes "mal", entre guillemets bien sûr, pendant l'entretien (histoire de te pousser dans tes retranchements). Il y a également des profs (mais à moi, ce n'est jamais arrivé) qui se révèlent vraiment très cassants, voir "méchants" -à mon sens; aux antipodes peut-être de ce que tu sembles attendre avant tout d'un prof.
    Vraiment, j'insiste sur la diversité des personnalités du corps professoral, tu peux tomber sur tout et n'importe quoi, d'où l'importance de ne pas partir avec des idées trop précises (qu'elles soient trop négatives ou trop positives); simplement au cas où tu serais déçue.

    Bien sûr, je ne te souhaite absolument pas d'être déçue, et je suis sûre que tu rencontreras des profs formidables, comme j'ai pu en trouver dans ma prépa (mais où l'on trouve également des individus moins sympathiques...!).

    Quoi qu'il en soit, je le répète, je trouve ton état d'esprit vraiment très beau; j'espère sincèrement que tu t'épanouiras complètement en prépa :)

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    1. Oui même si je n'ai pas parlé de cet aspect je sais bien que certains professeurs risquent de me traumatiser, j'en connaissais un (enfin par une amie, je ne l'ai jamais eu) qui faisait des remarques sur des aspects du physique des élèves, ce quoi doit être vraiment blessant. Mais je sais que comme partout certains professeurs ne me plairont pas, et que la khôlle risque de se montrer beaucoup moins agréable, je m'y prépare psychologiquement, mais en dehors de ces quelques profs cassants, je trouve quand même que les khôlles restent de bonnes expériences (en fait je t'avoue qu'en écrivant mon article j'avais quelques profs de ma prépa en tête qui me venaient et qui, je pense, ne doivent pas être trop cassants en khôlle, tout en restant très critiques ce qui est bien pour progresser). Merci pour ton commentaire et pour cette mise en garde !

      J'espère garder cet état d'esprit pendant la prépa, et ne pas faire comme cette année (pendant l'hiver ça n'allait vraiment pas, je ne travaillais plus, j'avais perdu toute confiance en moi, je ne voulais même plus faire d'hypokhâgne). Histoire à suivre :)

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  3. Je te comprends complètement ! J'ai hâte d'avoir des khôlles (- et de me retrouver devant des profs sévères qui vont me faire pleurer- ça va être la joie ! )

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