dimanche 29 septembre 2013

Un dernier au revoir

Je n'avais pas prévu d'en parler trop ici, et puis je me suis rappelée que mon blog est probablement ce que j'ai de plus personnel, de plus authentique aussi. Et, comme ce blog est peut-être mon moi le plus profond, je crois que je ressentais le besoin d'écrire quelque chose ici, comme un dernier au revoir, un dernier hommage, pour qu'elle puisse vraiment prendre sa place dans ce monde à part que constitue mon blog. 

Ma grand-mère est décédée mardi matin, c'est la première fois que je perdais un proche, c'est peut-être la raison pour laquelle il a été si difficile pour moi de l'imaginer autrement que vivante, parce que le néant ne peut pas se penser. Je ne la voyais pas souvent, j'en étais moins proche que mes autres grands-parents et pourtant, progressivement, je me suis rendue compte que j'étais triste. C'est peut-être l'enterrement vendredi après-midi, le premier auquel j'assistais, qui a fait naître les émotions, qui m'a fait ressentir une grande tristesse, parce qu'avant on était comme dans un entre-deux et que la fleur que j'ai, comme les autres personnes qui lui étaient le plus proches, lancée sur le cercueil symbolisait vraiment la fin. 

Je ne dirai pas des phrases telles que "repose en paix", puisque je ne suis pas croyante et que je ne pense pas qu'il y ait quelque chose après la mort. Mais il y a bien une chose que j'éprouvais le besoin de dire ici, comme un dernier hommage, un dernier au revoir, ici sur mon espace le plus sensible et le plus sincère : je t'aime, et tu vas me manquer. 

6 commentaires:

  1. Même si j'ai jamais vécu un décès dans ma famille, j'ai toujours pensé que c'était dans ces moments là que la religion doit être rassurante. Comme tu dis à la fin, on ne peut pas espérer que la personne repose en paix, on ne peut pas se conforter dans cette idée.

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    1. Oui, je me suis toujours dit que ce serait pas mal de croire au paradis (même si croire en Dieu ça me tente beaucoup moins). Etre accompagnée par l'idée qu'on retrouvera ses proches dans un autre monde, ça doit complètement changer notre perception de la vie si on y croit vraiment.

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  2. Courage. Je t'envoie plein de câlins !

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  3. Les décès, c'est difficile. Peut être qu'être confrontée à la mort t'aidera à dépasser ta peur, mais c'est toujours très compliqué à gérer. Garde en tête que tout passe, même les deuils les plus douloureux (j'y pensais ce matin, tu peux me croire), et qu'on tire toujours quelque chose des épreuves. Voilà, je vais éviter de te dire "condoléances", parce que j'ai toujours trouvé cette formule vide, mais... Bin courage quoi !

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    1. A vrai dire, malheureusement ça ne m'aide pas vraiment à surmonter mon angoisse, être en face du phénomène me force plutôt à m'y confronter et je ne suis pas certaine que ce soit une bonne chose. Mais être en prépa et donc penser constamment à ce que je dois réviser, approfondir, quelque part ça m'aide à me "remplir" et à combler un peu cette angoisse : les jours sont denses et remplis, même si c'est fatiguant c'est très rassurant, surtout avec une partie de mes profs vraiment géniaux. Ça limite l'angoisse de la mort.

      Après, qu'on tire quelque chose de ce genre d'épreuve, j'ai plus de mal à m'en convaincre. J'ai plutôt observé quelques éléments qui étaient assez regrettables à observer, comme le fait qu'il faut qu'il y ait un décès pour que finalement, des amis ou de la famille se retrouvent enfin, après des années sans s'être vus. Sinon, ce décès brise un peu l'enveloppe protectrice dans laquelle je me trouvais, même si j'avais très bien conscience que je devrais être confrontée à la mort un jour ou l'autre, tant qu'on ne perd pas vraiment quelqu'un notre monde est bel et bien stable. Maintenant qu'il y a eu un décès, qui a été très rapide en plus (j'ai su tard qu'elle était malade), je me dis "qui sera le suivant ?" C'est assez horrible dit comme ça et pourtant...

      Et, si je sais que je me remettrai de ce décès, pour ce qui est des deuils les plus douloureux dont tu parles, j'ai beaucoup plus de mal à imaginer que je pourrais m'en remettre un jour... (Mais chaque chose en son temps, pas besoin d'y penser maintenant).

      Enfin bon, en attendant j'essaie de me concentrer sur le présent et au moins la prépa a ce mérite qu'on n'a pas beaucoup le temps de se concentrer sur autre chose. Merci beaucoup pour ce message, condoléances ou non, ça fait plaisir dans tous les cas :)

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