jeudi 2 janvier 2014

La peur du départ

En réfléchissant à mon orientation, parce que malheureusement ce mot va me hanter encore quelques années, j'ai paniqué de nouveau. Parce qu'il y a un élément qui vient rentrer en compte, un élément de taille et qui pose problème : je n'ai pas envie de quitter ma ville. Je voudrais rester étudier ici, trouver un travail ici, en somme vivre ici. Je ne veux pas étudier ailleurs. Malheureusement, la voie que j'ai choisie est sans doute une voie qui a de fortes chances de me faire changer de ville, puisqu'on ne peut pas choisir quel concours on va réussir et que ce serait trop bête de n'en tenter que quelques uns selon la ville dans laquelle on veut étudier.

C'est une des raisons pour lesquelles la prépa me fait peur. En plus d'être difficile, elle m'offre un avenir qui ne me plaît pas vraiment. Je pourrais être prise dans une grande école que je serais quand même triste de devoir aller étudier ailleurs, changer radicalement de vie. Peut-être me direz-vous que c'est seulement un mauvais moment à passer et qu'on s'habitue vite à sa nouvelle vie ailleurs. Mais pour ce qui est de mon cas, je suis assez compliquée, et je sais que je risquerais de difficilement m'habituer à vivre ailleurs. Ici j'ai ma famille, mes amies, une ville que j'aime. Et peut-être que quand j'aurai terminé la prépa, ce qui sera un immense soulagement, si intéressante soit-elle (bien qu'en cette fin de vacances je sois profondément déprimée et complètement paniquée par la tonne de devoirs qu'il me reste à terminer d'ici lundi), ce ne sera pas un soulagement que je ressentirai, mais une tristesse et un stress encore plus grands.

Alors, à moins de renoncer aux concours et d'étudier ensuite dans une fac à Lyon, en économie-gestion par exemple (mais encore toutes les licences d'économie-gestion permettent-elles de trouver rapidement un travail ou faut-il pour cela suivre une licence dans une très bonne fac, donc pas à Lyon ?).

Bref, ça paraît loin encore l'après-prépa, n'empêche que ça m'angoisse parce que je ne peux même pas me réconforter dans la pensée que oui, la prépa sera terminée un jour, puisque c'est possible que l'après prépa signifie un changement complet de vie qui ne me plaira pas et qui me rendra triste et encore plus angoissée.

1 commentaire:

  1. C'est tellement moi...
    Je t'avouerai que j'ai éclaté en sanglots rien qu'en y pensant, à l'après, parce que ça me paraît tellement flou, tellement loin...
    J'ai l'impression que ça n'arrivera jamais et ça m'angoisse.

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