dimanche 12 janvier 2014

Parce que j'ai quand même hâte d'avoir terminé ma prépa

Je m'excuse pour mon manque d'activité ici. Je ne pensais pas que ça arriverait de sitôt et pourtant, je manque un peu de motivation. Je ne sais pas si c'est que mes envies ont changé, ou si c'est la prépa qui m'a retiré l'envie de venir écrire régulièrement ici par effet de contraste : quand je ne dois pas travailler, je suis trop contente de m'accorder du temps libre pour avoir le courage d'écrire un article travaillé, et de le relire. Pourtant je me déçois un peu parce que je n'aurai plus de vision d'ensemble de mon année en prépa si je n'écris pas régulièrement ici. 

Que dire que dire sur la prépa, disons que j'ai beaucoup de mal à me motiver, sachant que mon moral est aussi affecté par le fait que je ne trouve toujours pas de lentille que je supporte vraiment. Je suis confrontée à un problème de taille, c'est l'histoire. Si je décide de ne pas passer en khâgne (ou qu'on ne m'accorde pas mon passage) ce sera à coup sûr à cause de l'histoire. C'est une horreur. Il y a une quantité effroyable de choses à savoir, et petit à petit j'accumule du retard parce que je bosse peu (ou du moins largement pas assez). Je déteste travailler cette matière parce que ça ne m'intéresse pas du tout et j'ai fini par renoncer à apprécier. Ma prépa serait bien plus agréable s'il n'y avait pas d'histoire. Et pas de maths, mais bon les maths c'est extrêmement difficile mais c'est moins une torture tout de même (remarquez on en reparle dans quelques semaines). 

Heureusement qu'il y a la philosophie et la littérature. Ce sont les deux matières qui sont les plus agréables à travailler. Par contre quelle que soit la matière mon organisation est restée catastrophique. J'avais un dossier de littérature à faire depuis septembre sur Proust, j'avais un sujet et nous devions nous appuyer sur Combray, nom de pays le : le nom, A l'ombre des jeunes filles en fleurs partie 2 et Le temps retrouvé partie 2. Intelligente que je suis, j'ai commencé... Pendant les vacances de noël. Je n'avais rien lu, rien rédigé (mis à part une page où j'analyse le sujet et que je n'ai jamais relue). Je peux vous dire que je m'en suis mordu les doigts. J'ai tout écrit en catastrophe et j'ai terminé le dossier à 1h50 (autant vous dire que je n'étais pas très en forme le jour de la rentrée). Au total, 26 pages assez bâclées, pas complètement relues, sans page de présentation. Cela dit, j'ai tout de même trouvé ce travail intéressant et pour la première fois de ma vie j'ai réussi à proposer ma propre interprétation sans trop me baser sur des analyses que je lisais sur internet (je n'en ai d'ailleurs pas beaucoup lu). C'est dommage que je m'y suis sois prise aussi tard parce que je pense que j'aurais pu faire un travail qui est meilleur que ce que j'aurais pensé être capable de faire. Merci Proust, donc. Car si mon travail ne me vaut pas une bonne note (je ne sais absolument pas si ce que j'ai fait mérite un 8 ou un 14), j'ai progressé, je le sens, et se rendre compte de ça, c'est merveilleux.

Parce que je ne suis pas allée en prépa pour les concours, pas non plus pour une culture générale que j'oublierai probablement bien vite, mais pour ma progression personnelle principalement, et sur ce point la prépa m'offre bien plus que ce que j'espérais puisque je progresse même là où j'imaginais que mon cas était désespéré (donc comme par exemple une analyse d'oeuvre). Globalement je sens qu j'ai une meilleure réflexion, plus précise, peut-être plus originale qu'avant, et ça ça vaut le coup. 

Cela étant dit, j'ai du mal à me motiver en ce moment, je travaille très peu depuis la rentrée, j'ai bâclé mes révisions d'histoire et j'ai fait une dissertation avec des connaissances très très très approximatives (en fait c'est un peu 12 de pages de néant). J'ai la tête ailleurs, dans la musique, et maintenant qu'un nouvel intérêt commence à naître chez moi (le chant, que je prends avec de plus en plus au sérieux et que j'aimerais vraiment apprendre) je ressens la frustration de ne pas pouvoir pratiquer plus cette activité. 

Je ne cesse de me dire "C'est super la prépa m'aura fait progresser finalement" mais aussi "J'ai hâte d'avoir terminé ma prépa quand même, je veux me remettre à la musique plus sérieusement, vraiment apprendre à chanter" mais ça me paraît tellement loin surtout si je décide de passer en khâgne (parce que de toute façon je ne vois même pas ce que je pourrais faire d'autre c'est assez désespérant). 

Par contre j'ai trouvé une solution à mon angoisse du départ dont je vous parlais dans mon dernier article : si je ne veux pas quitter ma ville, je ne tenterai que le concours des meilleures écoles. Comme ça si je suis prise j'y vais parce qu'une opportunité pareille ne se refuse pas, et si je ne suis pas prise je reste dans ma ville et personne ne vient me casser les pieds. Ca me rassure d'en être arrivée à cette idée même si la question de l'orientation reste épineuse. 

Sinon, j'ai prévu de regarder The Voice régulièrement, l'année dernière je n'avais regardé que la finale mais tout à coup, je me suis mise à avoir très envie de regarder. Ca a commencé hier et j'étais impatiente. J'aime bien l'ambiance qu'il y a, les coachs qui se taquinent, qui rigolent beaucoup... D'ailleurs je suis bien contente que Mika ait rejoint l'équipe. Ca me fait, de mon canapé, ressentir un peu de joie aussi et je pense donc que regarder régulièrement l'émission va m'aider à mieux supporter les semaines qui arrivent et qui seront sans doute les plus difficiles de l'année (avec concours blanc à la clé). 

Donc finalement, actuellement, sans être complètement déprimée, j'ai l'impression de "subir" ma prépa et d'être un peu blasée, perdue aussi côté orientation. Travailler m'ennuie et me rend triste de ne pas pouvoir faire autre chose, et travailler une matière que je déteste là c'est juste hyper désagréable. 

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