mardi 17 juin 2014

Demain

Demain, il y a mon conseil de classe. Malgré un deuxième semestre complètement médiocre, voire mauvais, je pense que je serai acceptée en khâgne, grâce à mon premier semestre. Mais je garderai toujours une part de doute tant que je ne serai pas tenue officiellement au courant de la décision du conseil de classe. J'ai hâte de savoir ce qu'ils auront dit. Malheureusement je n'en aurai pas un compte-rendu détaillé. Mon rêve secret serait de pouvoir être invisible, m'introduire dans un conseil de classe ni vu ni connu et écouter tout ce que les profs disent sur moi. J'ai envisagé la solution d'écouter à la porte, de cacher un dictaphone dans la salle, de remplacer le vidéo-projecteur par une caméra, ni vu ni connu, pour assister en direct au conseil de classe. Mais je doute un peu de mes compétences techniques et j'en suis finalement arrivée à la conclusion qu'il valait mieux que je me contente d'un simple avis, favorable ou non, sur mon passage en khâgne, et de mon bulletin, qui risque de ne pas être très positif. Je serai fixée plutôt jeudi que mercredi, à mon avis, mais j'aimerais quand même essayer de m'arranger pour le savoir demain, par le biais d'un mail à ma prof principale qui ressemblerait à peu près à "Madaaamme je passe en khâgne ? Dites je passe en khâgne allez dites-moi c'est pas gentil de faire attendre vos petits élèves chéris, dites dites dites dites dites sinon je vous harcèle toute la soirée, toute la nuit et puis tout le temps, je passe en khâgne ?". Et, si cette méthode pourtant innovante et fantastique s'avère inefficace, je compte aller, si j'ose le faire, demander à mon prof de philo le lendemain matin (on a cours avec lui de 8h à 10h) si je passe en khâgne ou pas. Si ce petit scénario se déroule comme prévu, une sympathique réputation de grosse stressée devrait me poursuivre jusqu'à la fin de la prépa. Mais ce n'est pas grave, depuis le temps, je suis habituée. Au collège déjà, ma prof de français se plaignait de moi au conseil de classe parce que je me préoccupais trop des notes et que je lui demandais souvent si elle avait corrigé nos copies.

Sinon, la mauvaise nouvelle de la semaine, c'est que mon concours blanc de philosophie ne sera rendu qu'après les grandes vacances. Je risque donc de devenir folle de ne pas savoir, mais je ne me risquerai pas à demander ma note à mon prof par mail. Si gentil qu'il puisse être, je crois que ma réputation de stressée dépasserait alors des stades records. Quand j'ai compris qu'il ne nous rendrait pas les concours blancs cette semaine, mon visage s'est décomposé, j'ai eu un bug pendant un petit moment. Dans ma tête, une petite voix a poussé un gémissement strident et désespéré. Bon, d'accord, j'en fais un peu trop. Disons que j'étais très déçue. Mais bon, mon prof de philo était enfin revenu après 3 mois d'absence, il nous a fait un cours génial comme à son habitude, nous a montré une fois de plus qu'il avait énormément d'humour, et pour ça, je lui pardonne de ne pas nous rendre les concours blancs avant les vacances...

... Mais quand même, je voulais ma note ! A la place, j'ai eu le droit à un 1,75 à la partie statistiques de mon concours blanc de maths (ce qui annonce de belles choses quant à ma moyenne générale du premier semestre de khâgne) qui comptera pour la moitié de la note, 2,25/10 à mon DM de maths (qui compte cette fois pour l'hypokhâgne) et j'attends un carton à mon concours blanc d'histoire pour vendredi. Pas de philo pour remonter tout ça, je suis tristesse. 

Sur ces derniers mots plein de désespoir, je m'en vais rejoindre mon lit. Ce soir, j'ai réussi à faire 1h de vélo d'appartement, puis 1h15 d'étirements et renforcement musculaire. Je crois que je vais bien dormir (même si, en fait, je ne suis pas si fatiguée que ça). 

Bonne nuit à vous, et une pensée pensée pour ceux qui sont en plein dans leur bac ! Si je l'avais passé cette année, en philo j'aurais eu le choix entre "Suffit-il d'avoir le choix pour être libre" et "Pourquoi chercher à se connaître soi-même ?". Je n'aime pas trop les sujets qui commencent par "pourquoi", j'aurais trop peur de faire une énumération un peu maladroite d'arguments ou de faire du hors-sujet en partant sur "est-il possible de se connaître soi-même ?". Et le premier, je ne sais pas, sur la liberté j'aurais peur de tourner en rond. Je crois quand même que j'aurais choisi le deuxième. 

Sur ce, je vous laisse, à bientôt !

1 commentaire:

  1. Je ne sais pas vraiment si c'était du courage, je pense plutôt que c'était de la folie ! Je n'étais pas dans mon état normal. J'y ai repensé après coup et en effet, le mec aurait pu être dangereux... J'estime avoir eu de la chance...
    Merci et à bientôt :)

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