vendredi 20 juin 2014

L'hypokhâgne c'est fini

Les cours ont terminé à midi. A 17h, j'ai récupéré mon dossier (équivalences, bulletin, et un peu de paperasse), nous avons ensuite pris un pot, élèves et professeurs, puis nous sommes rentrés chez nous. Je crois que je suis un peu traumatisée que ce doit déjà fini. Mince, j'ai déjà fait la moitié de ma prépa, c'est pas possible. Je suis dans cette sorte d'incompréhension qui peut suivre un état de choc. J'étais triste en quittant le lycée tout à l'heure, maintenant encore je me sens presque vide. J'ai attendu les grandes vacances en les regardant avec envie, aujourd'hui leur longueur me fait peur. Je crois que j'ai besoin d'être "remplie". L'hypokhâgne, aussi stressante puisse-t-elle être, remplit. Les challenges, les défis, l'envie de se dépasser, les encouragements des professeurs qui semblent croire en moi. Quand il ne se passe rien, en plus du fait que j'ai du mal à me motiver à travailler pendant de longues semaines sans avoir cours, je me sens tout à coup toute chancelante. J'ai besoin d'objectifs sans cesse renouvelés, la prépa est donc parfaite pour ça, même si j'aurais dû travailler plus pour vraiment me créer des défis. Reporter des challenges à dans deux mois, ce n'est pas pareil. En dehors du fait que j'ai constamment besoin d'être remplie par des émotions assez intenses, ne plus revoir les autres va aussi me paraître étrange. Ma classe, les profs, mon lycée. C'est comme si la vie s'apprêtait à rester en suspens pour deux mois, mais qu'il fallait que j'arrive à me projeter et à entretenir ma motivation pendant plusieurs semaines, jusqu'en septembre. J'espère que cette sensation très étrange va passer. Probablement. J'ai aussi besoin de dormir pour me remettre les idées au clair. Mais, si je suis contente de pouvoir me reposer, lire ce que je veux, partir un peu en vacances, voir mes amies, j'ai aussi un peu peur de ces deux mois qui arrivent.

J'ai à plusieurs reprises pu constater que je ne savais pas profiter de mes vacances, que dès que la pression et la densité de la vie quotidienne retombaient, les angoisses très fortes prenaient leur place. Peur du temps qui passe, déjà peur que la fin de la prépa n'arrive trop vite. Je suis donc mi-heureuse, mi-craintive ce soir. Je crois que la solution serait que j'essaie de construire quelque chose cet été, mon occuper mon esprit, me créer des "sensations fortes" pour la suite. Un projet, un challenge, quelque chose qui me motive et me fasse oublier un peu la peur de l'avenir et de la fin. Finalement, j'aimais bien l'idée d'être plongée dans le présent et d'être trop préoccupée par son intensité pour m'occuper trop de la suite. Là, je vais être obligée de m'y confronter.

Sur ce, je vais vous laisser. Demain, je vous livrerai mes notes, mon bulletin et mon classement, moins négatifs que ce à quoi je m'attendais - vraiment, mes profs sont top.

Bon courage à ceux qui passent des oraux, bon courage aussi à ceux qui doivent affronter une dernière épreuve du bac avant d'être en vacances !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire