mercredi 29 octobre 2014

Mon problème...

... C'est que quand j'ai trop à faire, je ne fais rien. Pendant les vacances, j'ai fiché un livre sur la presse en ligne. C'est un repère qui faisait autour de 120 pages. J'ai réussi à m'y mettre à fond, et j'ai pu rapidement passer à autre chose. Parce que je savais que la tâche était possible et que je pourrais vite en venir à bout si je m'y mettais sérieusement. Mais, dès qu'il y a trop de choses, je panique, et je travaille beaucoup moins. Je repousse toujours le moment de me mettre à réviser l'histoire, ou de rédiger mon dossier de littérature sur Montaigne. La tâche me paraît tellement grande ! Je crois que j'ai du mal avec la longueur. J'ai besoin de perspectives, de pouvoir me dire "bientôt j'aurai fini et je pourrai passer à autre chose". En prépa, c'est compliqué. Alors, dès que le travail à faire ou que les révisions s'accumulent, que je ne sais plus comment les prendre, que je suis découragée par tout ce qu'il y a à faire ou à savoir, je décide tout simplement de fuir. J'accumule du retard, je panique encore plus, et je rentre dans un cercle vicieux. Je crois que je n'étais faite qu'à moitié pour la prépa. 

Ma mémoire fonctionne étrangement. J'ai toujours considéré que j'avais une mémoire plutôt bonne et pourtant, j'ai l'impression de tout oublier au fur et à mesure. Je ne sais pas si c'est le côté émotionnel qui pose problème, si je me pose inconsciemment mes propres barrières, mais ce n'est pas rassurant. Je manque aussi d'entraînement, parce que je n'ai absolument jamais révisé à long terme. Je ne connais que le court terme. 

Je crois aussi que mon esprit est saturé. Tout se mélange dans ma tête. Je ne supporte plus de devoir retenir des informations, encore plus d'informations. Penchée sur un cahier, apprendre, apprendre, apprendre. La préparation du CELSA échappe pour l'instant à cet effet de saturation. Par exemple, pour le livre que j'ai fiché sur la presse en ligne, je peux vraiment le rattacher à du concret, me balader sur internet, visiter les sites mentionnés, intégrer le vocabulaire spécifique. Le suivi de l'actualité n'est pas évident pour moi, mais c'est aussi un travail qui a le mérite d'être différent du reste. Je crois que j'ai besoin de changement. Un peu moins d'acquisition de connaissances théoriques, un peu plus de concret. 

En attendant, je crois que je vais rater le CELSA. Je ne vois pas comment cela pourrait en être autrement. Je n'ai pas vraiment le temps de bien le bosser, encore moins de suivre l'actualité tous les jours. Je n'aurai même pas une semaine de révisions, parce que le concours a lieu quelques jours avant la fin des cours. Tout ça me rend triste, parce qu'au fond de moi, j'ai l'impression qu'avec le CELSA, je peux enfin dire que j'ai trouvé des études qui me permettront d'accéder à un métier qui peut me plaire. Mais il me paraît inaccessible. 

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