jeudi 12 février 2015

Matilda Wormwood is an extraordinary genius with really stupid parents

Je profite de mes vacances avec délectation. J'ai décidé de ne pas travailler la première semaine. De toute façon, si j'avais décidé de le faire, j'aurais procrastiné toute la semaine en culpabilisant, en travaillant à moitié, en me pourrissant moi-même la vie, pour en arriver au même résultat, voire pire, puisqu'en plus de n'avoir rien fait, je me serais bêtement fatiguée psychologiquement. 

Je ne sais pas pourquoi, je me suis tout à coup remise à lire, je lis même un certain temps chaque jour, alors que je crois que ça faisait longtemps qu'en dehors d'un livre je n'avais plus terminé aucun roman. Cette semaine, donc, en lecture :

- J'ai terminé un livre d'Eric Emmanuel Schmitt que j'avais reçu à noël, Le poison d'amour, que j'ai bien aimé. 

- J'ai découvert le phénomène Marc Lévy en lisant Et si c'était vrai. Je l'ai lu parce que j'en avais marre d'entendre des gens le démonter complètement sans l'avoir jamais lu. C'est exaspérant parce que dans mon entourage c'était devenu presque tendance de le critiquer avec mépris. Et pourtant, quand je posais innocemment la question "Mais tu as déjà lu un livre de Marc Lévy ?" on m'a souvent répondu que non. Je n'ai pas apprécié le livre plus que ça, je trouve que l'intrigue comme les personnages manquent de profondeur, le style est simple etc. Mais au moins, j'en ai lu un, et dans tous les cas, je ne supporte pas les gens qui crachent sur les écrivains avec mépris, même si le livre est considéré comme étant très mal écrit. Bref, je n'ai pas envie de relire du Marc Lévy, mais je suis contente d'en avoir lu un pour enfin me faire mon propre avis sur la question. 

- J'ai presque terminé de lire le premier tome des Harry Potter en anglais.

- J'ai lis Matilda de Roald Dahl en anglais, c'est un livre pour enfant, mais du haut de mes 19 ans, je l'ai quand même trouvé merveilleux. Vraiment, je trouve que c'est un excellent livre extrêmement touchant pour tous les âges. Très belle lecture. Il fut un temps où Roald Dahl était mon écrivain préféré, j'avais dévoré quelques romans (Charlie et la chocolaterie, le bon gros géant, sacrées sorcières, la potion magique de George Bouillon), et aujourd'hui encore je comprends pourquoi. Ca me donne envie d'offrir un livre de cet auteur aux deux enfants trop mignons que je connais (ce sont les enfants d'amis de mes parents que j'adore) quand ils sauront lire. Bon, je pense aussi que j'ai été influencée par le fait que j'ai lu le livre en anglais, du coup ça me dérange moins si le style est très simple. Mais quand même, beau livre.

Voilà voilà, ça fait du bien d'avoir retrouvé un peu l'envie de lire. Ca m'a pris comme ça, tout à coup, au moment où je me suis dit que j'aimerais bien me remettre à écrire et me lancer dans un roman mais que je me suis rendue compte, en écrivant une ou deux pages manuscrites que mon style était assez pitoyable. Mon histoire et mes personnages ne pourront pas avoir de profondeur si je ne lis pas. Je crois que c'est pour ça que je me suis lancée dans la lecture de façon plus intense. Ce n'est pas déplaisant même si je n'ai pas vraiment retrouvé le plaisir intense que je ressentais au collège quand je lisais un livre. 

Côté moral, la première semaine des vacances ça va toujours parce que je ne travaille pas. J'ai peur que ça se gâte la semaine prochaine, alors j'essaie de ne pas trop y penser. Il me reste six semaines de cours. Six semaines. Après, plus de cours (jusque là c'est logique). Mes concours sont pendant ces six semaines, le CELSA le 28 mars, les IEP une semaine avant (mais les IEP, clairement, je ne les bosse pas, d'ailleurs je préfère les rater que les avoir, au départ je voulais les bosser suffisamment pour avoir une note correcte pour les rater sans me ridiculiser parce que les profs veulent connaître nos notes, mais finalement je crois que je n'aurais même pas le courage de les bosser un minimum. Ils ne m'intéressent pas, je les tente seulement parce que je n'ai pas le droit de ne tenter qu'un concours). Je ne vais pas m'éterniser, mais j'ai hâte hâte hâte hâte hâte que ces six semaines soient passées, vraiment. Je ne suis même pas sûre que je serai triste quand la prépa sera terminée tellement j'ai hâte d'être tranquille. Bon, après ces six semaines il faudra que je bosse les oraux, c'est-à-dire surtout que je suive l'actualité à fond. Et que je bosse l'anglais. Mais je n'aurai plus à me farcir des cours et des khôlles à tout va (je me demande encore comment je vais survivre à celle d'histoire alors que je serais même incapable de vous dire où est-ce qu'on en est dans le programme). Plus que six semaines, plus que six semaines, plus que six semaines. Allez allez allez. 

En attendant, j'essaie d'oublier un peu la prépa encore quelques jours, je lis pas mal, surtout je lis ce que je veux et je m'en fiche qu'on puisse me dire que ce ne sont pas des lectures de mon âge (en plus maintenant j'ai trouvé l'argument qui tue "nan mais je veux écrire un roman et un de mes personnages principaux a 9-10 ans donc il faut que je lise aussi des livres pour enfants ou ados pour comprendre un peu mieux"). 

Prochaine étape : finir Harry Potter en anglais, et ensuite soit commencer le deuxième, soit lire un autre Roald Dahl en anglais (oui que voulez-vous, je trouve ça trop touchant), et en français peut-être que je vais lire un Stephen King (je n'en ai jamais lu alors que ça fait quelques années que j'aimerais en lire un parce que je pense que le style et l'ambiance pourraient me plaire). Je voulais aussi lire Une place à prendre de JK Rowling mais il est long et les critiques sont très mitigées donc je ne vais pas le lire tout de suite, peut-être cet été. 

3 commentaires:

  1. Je comprends complètement le besoin de revenir à des lectures "faciles" quand on est submergés par 20kg de bouquins à lire/ficher en 2 semaines. Et puis Roald Dahl ça tue (je les ai tous sur ma liseuse, pour les jours un peu tristes). Même quand on est plus en prépa, se garder des lectures "détente" est vraiment important. Avec les cours, le mémoire, les concours, les programmes, tu auras toujours 1000 choses à lire, alors il faut se garder le temps (et ne jamais oublier de se donner le droit) de lire n'importe quoi. J'ai survécu à mon mémoire 1 en lisant Les Annales du Disque Monde de Terry Pratchett. Je continue de dire à qui veut m'entendre que c'est génial, et que ça vaut tout Molière (bouuh, mon directeur me ferait la gueule s'il me lisait).

    Le plaisir de lire, c'est important. Qu'est ce qu'on s'en fout que ça concerne Proust ou Beigbedder !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis contente que tu aies le même avis que moi, parce que parfois quand je sors par exemple un tome de Harry Potter au lycée, certaines personnes de ma classe me regardent d'un air sceptique comme si elles disaient "tu lis encore ça ?" et c'est un peu fatiguant cet élitisme culturel qu'on peut trouver chez certaines personnes (pas chez tout le monde, heureusement).
      Oui Roald Dahl maintenant que je redécouvre je me dis que c'est vraiment magique !

      Supprimer
  2. Bon je vais parler de ce que je connais bien: JK Rowling. Je te conseille de continuer avec le deuxième tome de HP en anglais plutôt que de lire Une place à prendre. J'ai pas beaucoup aimé ce livre, il m'a parut très long pour un intrigue dont on ne saisissait pas très bien le sens. Il y a beaucoup de personnages et seulement une minorité sont attachants/intéressants. Il n'est pas nul, globalement ça reste passable mais il y a des longueurs et ce n'est pas passionnant. Si tu veux lire un JK Rowling autre que du Harry Potter, je te conseille son roman policier L'Appel du Coucou qu'elle a écrit sous le pseudonyme de Robert Galbraith, cétait vraiment bien!

    RépondreSupprimer